At the Gates of Dawn

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11/20
Nom du groupe Light Among Shadows
Nom de l'album At the Gates of Dawn
Type EP
Date de parution 25 Mars 2011
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Twilight
 00:36
2.
 Lying Among Shadows
 03:45
3.
 Wastelands
 04:22
4.
 Moonlight
 00:50
5.
 A Tale Not to Fall Asleep
 04:36
6.
 Sacred Temple
 05:02
7.
 Dawn
 02:05

Durée totale : 21:16

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Light Among Shadows


Chronique @ ericb4

28 Juillet 2020

Un évanescent, sulfureux et friable mouvement en guise de message de bienvenue...

Pourvoyeuse d'un nombre sans cesse croissant de formations metal symphonique à chant féminin depuis plus d'une décennie déjà, l'Espagne, loin d'avoir baissé les armes, en poursuit précisément la délicate entreprise. Aussi, son regard se tourne-t-il, cette fois, sur ce jeune sextet originaire d'Algésiras, créé en 2010 par le guitariste Adrien Fowl, inspiré comme tant de ses pairs par Evanescence, We Are The Fallen, Lacuna Coil, ou encore Autumn ; ce dont témoigne son introductif et présent EP, « At the Gates of Dawn », une galette d'obédience metal mélodico-symphonique gothique, réalisée un an plus tard, où sept pistes à la fois tourmentées, éthérées et romanesques, se succèdent sur un ruban auditif modeste de ses 21 minutes. Cette première et frugale ogive sera-t-elle en mesure d'autoriser nos acolytes à venir jouer les trouble-fêtes parmi ses homologues, toujours plus nombreux à affluer, dont de jeunes loups aux dents longues ?

Dans ce dessein, aux côtés du maître d'oeuvre, se conjuguent les talents de : Tatjana Klee (ex-Legendaria), frontwoman au chatoyant et puissant grain de voix ; Alejandro Coca, à la guitare ; Christopher Red, à la basse ; José Antonio López Moreno, aux claviers ; Alejandro Tineo (Legendaria), à la batterie. Si un réel potentiel technique s'esquisse déjà, les lignes mélodiques, en revanche, bien qu'agréables, demeurent convenues et parfois en proie à de tenaces linéarités. Par ailleurs, si le mixage tend à équilibrer lignes de chant et instrumentation, on regrettera toutefois l'omniprésence de sonorités parasites doublées d'un manque de profondeur de champ acoustique, état de fait tendant à atténuer le confort auditif procuré. Mais entrons plutôt à bord de la goélette...

Si les pistes enfiévrées ne sauraient être éludées, c'est le plus souvent sur une cadence mesurée que s'effectue la traversée, avec peu de variations atmosphériques et rythmiques pour certaines d'entre elles, de prégnants arpèges d'accords pour d'autres. Ainsi, passé la laconique, palote et, somme toute, dispensable entame instrumentale « Twilight », le ''lacunacoilesque'' mid tempo « Lying Among Shadows » nous ouvre les bras. Doté de riffs plombants adossés à une rythmique évanescente et d'une régularité métronomique, déversant un refrain certes avenant mais éminemment prévisible et un brin répétitif, le brumeux méfait peinera à encenser le tympan du chaland.

Quand il nous mène en d'apaisantes contrées, le groupe témoigne d'un bel élan créatif et, cette fois, d'une capacité à nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est sous une fine et caressante pluie que l'''evanescente'' ballade « Wastelands » nous accueille, délivrant, au passage, un sensible et poignant piano/voix, où les câlinantes volutes de la maîtresse de cérémonie, non sans rappeler Nienke de Jong (Dejafuse, ex-Autumn), font mouche où qu'elles se meuvent. Glissant le long d'une enchanteresse rivière mélodique, générant un refrain des plus enivrants, octroyant, en prime, un bref mais seyant solo de guitare, l'instant privilégié aura bien peu de chances de rater sa cible, celle de nos émotions les plus intimement enfouies. Sans doute l'atout majeur de la formation ibérique. Comme pour nous intimer de ne pas quitter prématurément la douce aubade, par un subtil fondu enchaîné lui succède « Moonlight », bref et cinématique instrumental dominé par d'infiltrants arpèges exhalant des entrailles du maître instrument à touches. Tout aussi propice au total enivrement de nos sens, « Dawn » se pose telle une pianistique, gracieuse et a-rythmique ballade. A l'image d'un générique de fin, la sereine offrande semble s'étirer à l'infini, comme pour nous inviter à prolonger encore un peu le voyage.

Enfin, au regard de ses passages les plus offensifs, si l'exercice peut donner une impression de déjà vu, le combo trouve néanmoins quelques clés pour encenser le tympan. Ce qu'atteste, en premier lieu, « A Tale Not to Fall Asleep », mid/up tempo atmosphérique gothique aux riffs grésillants et pourvu d'ondulants gimmicks guitaristiques, à mi-chemin entre Autumn et Lacuna Coil. Disséminant ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un entêtant refrain, mis en habits de lumière par les chatoyantes inflexions de la princesse, développant pourtant des séries d'accords battues et rebattues, le frondeur méfait parvient à nous retenir, un peu malgré nous. Plus complexe, voire un poil déroutant eu égard à son cheminement d'harmoniques, le frondeur et ''autumnien'' « Sacred Temple », lui, n'en délivre pas moins une énergie aisément communicative doublée d'insoupçonnés effets de contraste rythmique. On regrettera toutefois la soudaineté du break final, synonyme d'une brutale et prématurée clôture d'un chapitre qui, pourtant, ne l'appelait pas nécessairement de ses voeux.

A l'issue de notre parcours, un persistant sentiment d'inachèvement nous étreint, la troupe nous octroyant un propos à la fois volontiers évanescent, un brin sulfureux et énigmatique, ne poussant qu'à un rare headbang, in fine. De plus, en dépit de la qualité de ses arrangements instrumentaux, la menue rondelle témoigne de finitions lacunaires et de mélodies, certes, avenantes mais convenues et accusant parfois de persistantes linéarités. S'il sauvegarde une technicité instrumentale de bon aloi et une ligne de chant apte à nous happer, le sextet espagnol devra encore étoffer son propos en matière d'exercices de style et ne pas tarder à digérer ses sources d'influence pour tenter de s'imposer dans un registre metal plus que jamais en proie à une féroce concurrence. Un sursaut de sa part est donc attendu pour espérer le voir se muer en un redoutable challenger. Wait and see...

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