Quatre ans !! Cela faisait quatre ans que l’on attendait le nouvel album de ce groupe désigné comme culte, et à forte raison. Quatre ans où l’on croyait presque que le groupe porte étendard du doom/death avait tout simplement disparu. C’était mal le connaître car le combo est en pleine forme dans son registre toujours aussi dépressif et malsain, en cette année 2005.
En cela, un simple aperçu sur la sublime pochette présente, à sa simple vision, les tenants et les aboutissants d’un tel disque. Le morbide, le cadavérique physique et spirituel ainsi que tous les aspects néfastes de la nature humaine sont les thèmes de prédilections de cet album particulièrement macabre.
Des claviers mortuaires, sans êtres funèbres, dévoilent et déploient une atmosphère digne du tombeau des Capucins de Palerme au sein de ces sept très longs titres qui emmènent l’auditeur dans des paysages glauques et obscurs, au plus profond de l’horreur refoulée.
Guidée par un instrumental rodé, sans faille et varié (fait rare dans le doom), l’auditeur est propulsé, aspiré dans ces contrées putrides et décharnées, transbahuté durant plus d’une heure (et dix minutes), agressé par ce côté hermétique typique au doom, mais aussi appâté et fasciné par ces touches death : le chant rauque, certains riffs, certaines incursions de mid-tempo magnétiques et puissantes ect…
Car cet album est sensoriellement accrocheur, l’auditeur pénètre dans cette obscurité malsaine avec un certain (dé)plaisir flagrant, ce qui rend l’aura de cet album d’autant plus forte et ténébreuse, qui n'en finit pas de me plonger en état de catalepsie avancée.
Première claque personnelle de cette année 2005, « The
Antithesis of Light » est l’un des meilleurs albums de doom/metal sorti de cette dernière décennie. Petite perle de noirceur efflanquée, véritable charnier spirituel, cet album a sa place toute légitime dans la collection du spécialiste.
Evoken marque un grand coup, cela valait la peine d’attendre quatre ans, s’pas ???
Bon attention, cela reste un bon album....
Au début, je me suis dit (connaissant le bonhomme), encore du lourd chiant. Après la première écoute, je trouvais ça long. Et puis, tout doucement ça a commencé à me plaire ; ce qui m'a stupéfié c'est l'emploi de blasts de batterie sur des passages très lourds et très lents, et mélodiques (voire "romantiques").
Maintenant, je l'ai mis en bande son sur un jeu vidéo qui a cette option d'insérer ses musiques persos.
Franchement, j'aurais mis le temps, mais j'ai finis par accrocher sans faire d'effort particulier !
Une fois qu'on se laisse hypnotiser, on n'est plus en mesure de repousser Evoken.
Je tâcherais d'écouter les autres albums si je les trouve.
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