Antares

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18/20
Nom du groupe Sybreed
Nom de l'album Antares
Type Album
Date de parution 01 Octobre 2007
Style MusicalCyber Metal
Membres possèdant cet album131

Tracklist

1. Emma 0
2. Ego Bypass Generator
3. Revive My Wounds
4. Isolate
5. Dynamic
6. Neurodrive
7. Ex-Inferis
8. Permafrost
9. Orbital
10. Twelve Megatons Gravity
11. Ethernity
Bonustrack (Japanese Release)
12. Technocracy
Bonustrack(American Release)
13. Plasmaterial

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Sybreed


Chronique @ Julien

08 Septembre 2007
Alors que je me voyais moribond dans cette nuée de groupes de métalcore mal dégrossis, je vois arriver le second album des suisses de Sybreed. Le nom ne me disait rien et même la plaquette explicative ne me rassurait pas. Du cyber-metal, mouais, mouais, mouais. Ca sentait encore le groupe pas original pour un sous qui a collé deux trois samples et puis basta. Encore une fois mon esprit s’est enflammé trop rapidement car la claque a belle et bien été au rendez-vous. Alors on peut y trouver des éléments qui commençaient à ne plus me faire sourire mais c’est tellement bien fait que je n’ai pu me résoudre…… J’ai headbangé.

Car ce second opus des suisses de Sybreed n’est pas un disque des plus banal. Ou comment l’humilité et le talent se conjuguent pour donner un disque qui sort des sentiers battus et rebattus par les Américains. La base est bien un métalcore alternant chant hurlé et chant pseudo clair mais la prestation de Ben est époustouflante. Aussi à l’aise dans les deux, il gère quasiment autant qu’un Burton C. Bell en grande forme. En parlant avec lui il vous avouera qu’il ne peut s’empêcher de faire un chant New Wave. C’était ça le mot qui me manquait. Ben est fan de New Wave et il nous le prouve. Une belle démonstration.
Mais il n’est pas le seul à être incriminé d’avoir faire un excellent disque. Après moult rebondissements, le groupe s’est retrouvé sans batteur et qui de mieux pour les sauver que notre Zoro national, Dirk Verbeuren ? De leur propre aveu ils se sont permis de faire des choses qui n’auraient pas pu imaginer avec leur batteur précédent. Résultat ça groove, ça envoie le bois sévère et on se régale. Mais le groupe a également su intégrer et digérer toutes ses influences. Résultat on dénote des petits passages black, des passages à la Meshuggah mais avec une grande intelligence d’écriture. Vous l’aurez donc compris ce disque est une mine profonde qu’il faut explorer en détails. Je ne pense pas avoir été le seul à me poser la question. Dès la deuxième écoute ce disque passe de sympa à mortel. Car non content de proposer des riffs ingénieux, c’est l’ambiance froide du disque qui impressionne. Selon le groupe, le son de Sybreed c’est 50% instruments et 50% les machines. Pourtant ces machines ne mangent pas la musique, au contraire elles la soulignent astucieusement. Encore une preuve de grande classe
La production est bien puissante et décollerait les oreilles de n’importe qui. Le mix des machines et des autres instruments est un équilibre solide qui donne froid dans le dos.

Un excellent second album qui va faire parler de lui. Le groupe s’est vu offrir la première partie de Pain fin octobre et il me tarde de voir la machine helvète sur scène. La classe.

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unsraw - 07 Avril 2008: Excellent album...!
Le meilleur dans le genre cyber metal et de loin!
Un talent incroyable de composition et d'intégration des éléments futuriste...
avec plein plein plein plein d'émotion cet album prend aux tripes et ne lassent pas du tout sur la longueur.. 20/20 ,magique ;)
deke - 05 Décembre 2008: Le groupe sera en concert exceptionnel le samedi 31 janvier 2009 à Amiens.
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Chronique @ Matai

19 Mai 2009
Ce second opus de Sybreed aura été étrangement attendu. Après la claque que le groupe suisse nous avait donné en nous offrant leur premier mais superbe opus Slave Design, pur chef d'oeuvre dans le genre Cyber Metal, il est normal de se demander si "Antares" nous donnera de nouveau une bonne baffe. Sera-t-il aussi jouissif? Rythme saccadé, vocaux hurlés, guitares déchaînées et ambiances apocalyptiques, asaisonnées de sonorités électroniques? Une écoute s'imposait pour avoir la réponse tant attendue...

Forcément, dès le premier titre, on s'attend à une ouverture intense comme celle de Slave Design avec le titre "Bioactive" : un déferlement de cris et de guitares, sur une atmosphère cataclysmique. On retrouve une partie de ces éléments, mais le tout reste pour le moins atténué. "Emma-0" nous offre une intro aux riffs saccadés et un chant tantôt crié, tantôt clair (une alternance de vocaux magistralement organisée tant elle est faite sans grosse difficulté) et un refrain bien entraînant qu'on n'est pas prêts d'oublier avant un bon moment avec ce quasi répétitif "Let Me Hate You".
Le reste de l'album se situe tout de même un niveau au-dessus de ce titre assez niais, bien plus rentre-dedans, mais surtout très mélodique et plus New Wave contrairement à Slave Design, qui se démarquait de l'indus et du metalcore habituel par son agressivité naturelle et son fort côté Cyber. Prenez un titre comme "Isolate", "Neurodrive" et vous comprendrez. Les refrains sont pour la plupart en chant clair, les guitares sont moins violentes mais lancent tout de même d'excellentes offensives, accompagnées d'une batterie tonitruante à la double pédale omniprésente, et de claviers plus présents cette fois-ci, très froids et écrasant (la sublime fin de "Isolate" est un bon exemple).

Si vous voulez votre dose de rapidité et d'agressivité, c'est tout de même possible. "Permafrost" et "Dynamic" vous sont servis sur un plateau en argent. Les guitares sont tantôt tranchantes, tantôt saccadées et ne font décidément pas dans la dentelle, tandis que la batterie semble résonner dans votre propre intérieur tant elle est frappée. Les vocaux hurlés à n'en plus pouvoir vous donnent réellement envie de crier à votre tour et cette enveloppe électronique vous emmène d'autant plus profondément dans un abysse de violence et de chaos.
Décidément! Et il faut qu'en plus "Revive My Wounds" apporte une différence de rythme, commençant par quelque chose de très rapide pour arriver à une fin martiale, percutante, moins speed et surtout assez black par les claviers, qui ont le rôle principal.

L'album se finit de façon inespérée. "Ethernity" est le titre atmosphérique de l'album, planant à souhait et surtout très spatial, les claviers et tout l'attirail électronique au premier plan, mettant en avant le côté Cyber de la musique de Sybreed. Le refrain est d'une sensibilité étonnante, on est littéralement scotché jusqu'à la fin des neuf minutes, et ça passe décidément trop vite...

A noter : un changement au niveau de la basse, beaucoup plus audible et mise en avant, ce qui plus agréable je pense à l'écoute.

Vous l'aurez compris je pense, cet album est vraiment bon. Moins apocalyptique que le précédent opus mais tout aussi futuriste, cybernétique et froid. "Antares" est le nom d'une étoile lointaine, éclatante mais seule dans ce cosmos froid, comme l'album. Pourtant symbole de mort, seul le titre "Ethernity" apporte une rupture à cette mort, puisqu'il parle de Resurrection...on peut alors sortir vivant de cette écoute, mais pas indemne, Sybreed avec Antares nous a touché, nous touche, et continuera de nous toucher encore un long moment...

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Celldweller55 - 11 Juin 2010: Bah zut alors, j'avais même pas vu cet album, je croyais qu'il n'y en avait que 2 de ce groupe !
Celldweller55 - 25 Juillet 2010: Le moins bon mais peut-être le plus accessible des 3 à mon avis. 14/20
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Chronique @ Eternalis

07 Novembre 2008
Souvenez-vous !
2005 : un album unique ayant inévitablement souffert d’un manque de promotion de la part de son label de l’époque. « Slave Design », du jeune groupe suisse Sybreed, explosait les limites préconçus afin de s’affranchir d’une musique unique et hypnotique, les magazines furent en émoi face à un tel chef d’œuvre. Deux morceaux résumant parfaitement le potentiel du quatuor : Bioactive et ReEvolution. Deux titres incroyables de puissance, où les rythmiques syncopées se mêlaient à des vocaux intenses, le tout entouré d’une magnifique couche électronique conférant une froideur et une originalité sans pareille au style pratiqué par le combo. Mais de quel style justement ?
L’on parle de Meshuggah, de Soilwork ou encore de Strapping Young Lad mais la musique offre bien plus qu’un simple ersatz d’un autre groupe (bien que j’admets que la patte Devin Townsend soit identifiable). Une seule question brûlait nos lèvres, comment réaliser un second album après un tel exploit initial. La réponse se nomme « Antares ».
Malheureusement moins intense et jouissif que son prédécesseur, le nouveau né n’en est pour le moins pas inintéressant, loin de là.

S’ouvrant sur deux morceaux étrangement similaire (Emma-0, Ego bypass generator), le groupe dévoile une facette que l’on avait sans doute pas imaginé à l’écoute de leur premier disque : l’influence de la new wave sur leur musique. En effet, ces deux morceaux contiennent des refrains immédiatement mémorisables et entêtant à la Depeche mode, tout en égrenant ses vocaux extrêmes uniques sur les couplets et cet enrobage électronique qui semble tout de même moins présent ici.
Mais outre la surprise de ces morceaux (pour le moins excellents), c’est au niveau du son que l’étonnement est moins bon. Non pas que la production ne soit pas la hauteur, au contraire, elle se révèle puissante et précise, mais dieu qu’elle est propre et lisse, affadissant l’impact qu’un son plus rude nous aurait collé en pleine figure. C’est, je pense, le principal défaut handicapant, ce nouveau disque fourmillant autrement d’idées.

Le rageur Revive my wounds et ces vocaux ahurissants, le très « dimmu borgien » Dynamic sur l’intro ou encore les glacials Neurodrive (quel morceau !) et Permafrost, où l’électronique se fait plus présente et utilisée avec mæstria. Ce second opus se terminera en beauté sur le très mélancolique Ethernity qui, du haut de ses neuf minutes, prouve que le groupe n’a pas besoin d’être forcément violent pour toucher l’auditeur.

Benoît, le vocaliste, est à fleur de peau tout au long de cet album et l’on ne peut que constater ses progrès de son côté, modulant sa voix avec une aisance peu commune et réalisant des envolées lyriques de toute beauté. La batterie, assurée par Dirk Verbeuren, est d’une technicité affolante et prouve, si ce n’était pas déjà fait, que nous disposons en nos terres d’un batteur vraiment exceptionnel.
Le constat final sera donc positif, même si l’on peut regretter la perte de cette rage qui caractérisait le premier album, au profit d’un son handicapant plus le groupe que le servant à mon sens. Mais force est de constater que du côté de la composition pure, le travail est colossal et que Sybreed demeure une des révélations de ces dernières années en incorporant de l’électronique dans un genre saturé de productions identiques.
L’avenir nous réserve, espérons-le, sans doute le meilleur !



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NeoBaBa - 26 Août 2009: Tiens, tiens, pas de commentaires encore ? Quoiqu'il en soit, bravo pour ta chronique ! Un album vraiment très sympa que nous offrent les suisses d'Antarès ici ( mais que je ne qualifirais pas, contrairement à toi, d'exceptionnel, car dans le même genre " Indus glacial ", je prèfère largement Deathstars ). De belles mélodies, des riffs salvateurs, des samples et bruitages électros bien foutus... Le seul petit bémol, c'est le son des grattes... Je sais pas, je trouve qu'elles manquent de pêche, de saturation... Un peu plus de gros son aurait été davantage bienvenue selon moi ! Sinon, une belle chronique pour un bon album, apte à placer les suisses sur le piedestal des grands de l'Indus, aux côtés des Deathstars, Fear Factory, Ministry, Godflesh et autres Static-X... En tout cas, je l'espère pour eux !
Matai - 17 Septembre 2009: Très bonne chronique, vraiment ... tu décris bien l'album, son atmosphère, que j'ai beaucoup apprécié. Cet album est magistral...
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