The 69 Eyes, c’est tout d’abord un mélange intrigant entre hard-rock et rock-metal gothique. C’est aussi une réputation de tombeurs. Oui, ces gars-là traînent derrière eux une sacré réputation : celle d’aspirateurs à gonzesses, de pièges à nanas… Les bougres ne s’en cachent pas et nombreux sont leurs fans faisant partis de la gente féminine ! Et vu que les 69
Eyes font de la bonne musique, on ne leur en tient pas rigueur, et on leur pardonne leurs écarts de Casanovas en Harley-Davidson !
The 69 Eyes signifie les 69 yeux… Hum ! Hum ! Un œil pour soixante-neuf des positions du Kâma-Sûtra ?? Probablement, quand on connait les gaillards… Allez ! Intéressons nous plutôt à «
Angels », neuvième opus des Finlandais et suite logique de «
Devils », sorti deux ans plus tôt…
La cover de cet opus, bien que visuellement, disons « attractive », m’a retourné le palpitant pendant une seconde ! Une petite seconde où j’ai cru tomber sur la compilation électro-pop d’un quelconque DJ dont le pseudonyme se finirait par la lettre a. Et ce, juste à cause de la bimbo blonde à forte poitrine portant des lunettes de soleil typiquement amerloques, le modèle de Schwarzie dans «
Terminator », vous voyez le genre ? Heureusement, je ne m’arrête jamais à la pochette d’un disque. Laissez-moi-vous conter les temps fort de cet «
Angels »
D’abord, prenons la route 66 à l’écoute de « Wing
And Hearts », ouvert par une ligne de basse puis par la gratte principale, Jyrk 69 commence son chant hybride, entre hard rock et rock-metal goth, sa voix est assurée, presque paternelle, « Jyrk le saint père des hardeux gothiques ! » Le tempo est tranquille, et seules les deux guitares trompent l’ennui en résonnant de leurs féroces riffs sur le duo basse/batterie des intraitables Archzie et Jussie 69 (un combo présent sur presque tout l’album). L’introduction de «
Perfect Skin », titre orienté électro-goth, est un riff guitaristique découpé en plages sonores (style électro-indus) avant qu’une composition s’appuyant sur les tambours de Jussie et la guitare de Timo-Timo nous prouve la jolie symbiose entre hard rock et rock gothique ! Le refrain chanté est entêtant et pendant le pont musical, réalisé à l’aide d’un synthé, Jyrk égrène les prénoms de stars hollywoodiennes du sexe opposé :
Paris Hilton, Madonna, Jessica (Simpson ou
Alba) bref, celles faisant fantasmer le chanteur. Le synthétiseur est incontournable sur ce titre, participant au rythme nonchalant de ce dernier. Vous voulez un pur titre de hard rock ? Le remuant «
Rocker » est pour vous ! De sa ligne basse mesurée à son roulement de batterie alternant entre percussions et tambours en passant par les 6-cordes dansant un rock-n-roll entrainant bien que sage et malgré les vocaux atypiques de Jyrk 69 et le solo de gratte (trop ?) court, cela reste de plus classique. Sur ce morceau,
The 69 Eyes n’a pas pris de risques… Dommage !
Le synthé, les grattes, la basse et la batterie (les musiciens quoi !) nous dévoilent «
Never Say Die », titre un peu plus gothique que les titres cités plus haut (seulement un peu plus !) car la cadence et le refrain ; Le riff aigu et la batterie lourde sont clairement les ingrédients d’un morceau de hard rock moderne. Le tube de «
Angels », c’est évidement «
Ghost», et son ambiance clairement gothico-industrielle, Jussie 69 ne fait pas dans la dentelle et Jyrk en profite pour chanter avec ce chant mi-goth mi-hard rock qui n’appartient qu’à lui ! Une excellente chanson où vigueur et bonne humeur se côtoient (L’ami Ricorée aurait-il débarqué en Finlande ?)
Dernière escale ! Dernière escale !
Le sublime « Star of
Fate », petit bijou gothique de mélodie et douceur où l’on comprend ce qu’est le hard rock gothique des
The 69 Eyes, la basse roule sur une batterie traînante et sur de beaux riffs acoustiques. On finit avec l’agréable «
Shadow Of Your Love », avec sa production soignée, ses chants aisés et mélodieux lors du superbe refrain, agrémenté d’un riff de guitare, qui se cache timidement pour mieux se révéler à nos oreilles, juste et sincère, comme le texte de cette chanson sur une rupture sentimentale.
The 69 Eyes signe là un bon album, pendant « angélique » de «
Devils », qui plaira d’abord aux amoureux du quintet venu du froid et ensuite aux amateurs d’un metal gothique sans samples classiques ni compos symphoniques… 16/20
Bj
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