Alien Hazard

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17/20
Nom du groupe Sunwalter
Nom de l'album Alien Hazard
Type Album
Date de parution 15 Septembre 2017
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Intro
Ecouter00:35
2.
 Green 'n' Grey
Ecouter04:35
3.
 Birth Machine
Ecouter03:41
4.
 Drilling the Ice of Europa
Ecouter04:51
5.
 Forbidden Sun
Ecouter04:48
6.
 Message from Nowhere
Ecouter04:12
7.
 Planetary Protector
Ecouter03:10
8.
 Red Shift
Ecouter03:55
9.
 Fermi Paradox
Ecouter05:33
10.
 Nibiru (Techno-Version)
Ecouter04:40

Durée totale : 40:00

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Sunwalter



Chronique @ ericb4

25 Mars 2018

Un frondeur et seyant et projet en voie de mutation...

Quatre ans déjà que le collectif russe est resté tapi dans l'ombre depuis son premier album full length « SETI Evidence » ; seyant effort précédant de peu le grisant single « Forbidden Sun », le troisième du genre depuis la création du combo moscovite en 2008. Le temps pour nos compères de peaufiner leurs enregistrements, de fluidifier leurs arrangements, d'affiner le trait de leur plume et de gagner en maturité compositionnelle. Prudence est mère de sûreté, dit-on...

Sunwalter s'affiche aujourd'hui comme un quintet de metal alternatif à tendance futuriste, où dominent le power mélodico-symphonique et l'électro gothique au détriment des empreintes death et black, désormais placées au second plan. Une visée futuriste à laquelle nous sensibilise en premier lieu l'artwork d'obédience fantastique de la cover, signé Ildar Kharisov. Dans ce dessein, s'harmonisent dorénavant des sources d'influence aussi diverses que Amaranthe, Delain, The Birthday Massacre, Sirenia, Ancient Bards ou encore Imperia, plus rarement Cradle Of Filth. Signe que la troupe n'a pas cherché à reprendre la recette stylistique de son passé à l'identique...

Cette seconde galette de longue durée intitulée « Alien Hazard », tout comme son aînée, recèle 10 pistes égrainées sur un ruban auditif de 40 minutes. Mais, preuve que nos acolytes ont élevé d'un cran le niveau de leurs exigences logistiques, la production d'ensemble a été réalisée pour la première fois chez Sliptrick Records. Aussi, déjà soignée sur le précédent opus, l'ingénierie du son a été passée au peigne fin, à commencer par un mixage bien équilibré entre lignes de chant (calées sur le schéma de la Belle et la Bête) et instrumentation, signé Arkadiy Navaho (Cosmos Studio). Mais là ne sont pas les seuls changements opérés par le groupe.

En effet, en accord avec l'évolution du projet, le line-up a une nouvelle fois été remanié, le quartet d'origine faisant place désormais à un quintet dont les membres sont : Alexio (Crimsun, ex-Eden) aux growls et aux claviers ; Olga Sol (Voiceless Void, ex-Slavery...) en remplacement d'Alvane (Pesante, ex-Hidden) en qualité de frontwoman ; Myutel (ex-OSA) en lieu et place de Leo à la guitare ; St Odium (Odium Nova, Smothered Bowels...) détrônant Christian (Gotham Noir, ex-Cross Madness...) à la basse et Miran (Trine Aspect, ex-The Suicider) à la batterie. Muni d'une carte d'embarquement plutôt alléchante, notre voyage intergalactique peut enfin commencer...

Fidèle à ses convictions, à l'image du précédent manifeste, le groupe nous octroie une cinématique et brève entame instrumentale à connotation futuriste en guise de bienvenue. Passée la laconique « Intro », par un fondu enchaîné, on entre dans le vif du sujet à l'instar du frondeur et avenant mid tempo électro gothique « Green 'n' Grey ». A mi-chemin entre Amaranthe et Delain, avec un soupçon de The Birthday Massacre, ce titre nous embarque dans un champ de turbulences véhiculé par des riffs acérés adossés à une rythmique enfiévrée. Ce faisant, les contrastes vocaux délivrés s'avèrent plus marqués aujourd'hui qu'hier, les serpes oratoires du growler venant à contre-point d'envolées lyriques cette fois plus haut perchées dispensées par la jeune soprano.

Dans cette mouvance électro avec une touche death, d'autres plages n'imposeront pas moins leurs furieuses séries de notes. Ainsi, on n'éludera ni « Drilling the Ice of Europa », ni « Planetary Protector », saillantes pistes à la croisée des chemins entre Cradle Of Filth, Angelical Tears et Imperia. Si leurs démoniaques riffs roulants comme leurs incessantes oscillations synthétiques interpellent, la radicale montée en puissance du premier effort tout comme les changements de tonalité du second raviront plus d'un tympan alangui.

Plus qu'il ne l'a consenti jusqu'alors, le combo russe a parfois rendu son propos plus accessible, disséminant quelques pistes susceptibles de figurer dans les charts. « Birth Machine », titre électro-pop metal à la ''delainienne'' ligne mélodique, en une première illustration. Voguant sur des couplets bien amenés relayés par des refrains catchy, mis en exergue par les graciles patines oratoires de la déesse, le pimpant manifeste ne rencontrera que peu de résistances à sa rapide assimilation. Quant au visage techno du hit « Nibiru », il s'avère des plus hypnotiques. Non moins fédératrice que la version électro d'origine, cette seyante alternative témoigne d'arrangements revus à la loupe. Dans une veine plus ''sirénienne'', l'envoûtant « Forbidden Sun » magnétise le tympan d'un battement de cils. Au regard de son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par l'intarissable duo en voix de contrastes, l'invitant message musical ne tarde pas à nous happer pour ne plus nous lâcher.

En guise de trait d'union avec ses premières portées, tout en se calant sur de plus séduisants harmoniques, la bande des cinq se plaît à accélérer le rythme de ses frappes et à densifier son assise orchestrale. Ainsi, dans une visée power symphonique dans la lignée d'Ancient Bards, l'offensif « Message from Nowhere » nous assène ses riffs crochetés étreignant une turbulente section rythmique. Doublé d'une exigeante sente mélodique et d'insoupçonnées variations atmosphériques, ce propos diluvien ne lâche pas sa proie une seule seconde.

Doté de prégnants espaces d'expression, cet opus accuse néanmoins quelques baisses de régime. Pourtant armés d'une headbangante section rythmique, le fulgurant « Red Shift » comme le tortueux « Fermi Paradox » ne retiendront que partiellement l'attention. Affichant tous deux une mélodicité résolument linéaire et une lassante répétibilité de leur cheminement harmonique, que nos deux vocalistes ne parviennent qu'imparfaitement à relever, ces saillants propos auront peu de chances d'impacter le chaland.

A l'aune de cette seconde galette de longue durée, on découvre le groupe sous un jour nouveau. Nous ayant déjà convaincus de son potentiel technique et mélodique au regard du précédent effort, à la lecture de cette galvanisante rondelle, il confirme désormais les qualités logistiques et esthétiques déjà pressenties. Et ce, sans avoir tourné le dos à son passé. On regrettera peut-être un manque de diversité rythmique et vocale et les exercices de style, au demeurant bien négociés, tendent à se répéter. Ce faisant, l'arrivée de la soprano dans le groupe confère une dimension opératique enrichissant d'autant le projet électro power du groupe russe. Bref, un album vitaminé, un peu monolithique, mais qui ne saurait éluder une écoute en boucle. A bon entendeur...



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