SETI Evidence

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18/20
Nom du groupe Sunwalter
Nom de l'album SETI Evidence
Type Album
Date de parution 21 Janvier 2013
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 T.S.F. Report #1
Ecouter01:12
2.
 Roswell Incident
Ecouter04:25
3.
 Supernova
Ecouter04:06
4.
 Nibiru
Ecouter03:16
5.
 Rotten
Ecouter03:47
6.
 Phantoms of Mars
Ecouter04:02
7.
 Pandorum
Ecouter07:18
8.
 Sunwalter
Ecouter03:41
9.
 Battle for the Moon
Ecouter03:50
10.
 Alien Opera
Ecouter05:01

Durée totale : 40:38

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Sunwalter



Chronique @ ericb4

22 Mars 2018

Décollage amorcé pour un palpitant voyage intergalactique...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin probablement promis comme tant d'autres de ses pairs à une disparition prématurée, me direz-vous, et vous auriez raison. A quelques détails près... Sunwalter se présenterait plutôt comme un discret quartet de metal alternatif à tendance futuriste, où se côtoient allègrement le power symphonique, l'électro, le death et quelques touches de black. Une orientation futuriste parfaitement assumée et dont l'artwork de la cover, signé Evgeniy Postebaylo, s'en fait l'écho. Cela étant, ce jeune collectif russe originaire de Moscou créé en 2008 aurait déjà cette rare capacité à harmoniser les tendances. Ainsi, cohabitent sereinement des sources d'influence aussi éclectiques que Amaranthe, Delain, Sirenia, Cradle of Filth, Ancient Bards, Dark Sarah, ou encore Nightwish. Une palette stylistique plurielle qui l'éloigne déjà des cadors d'un metal symphonique classique de plus en plus galvaudé.

Le combo n'en est plus à ses balbutiements, étant déjà à la tête de deux singles (« Space Flight » (2010) et « Nibiru » (2011)). Deux ans plus tard nous est livré ce premier album full length répondant au nom de « SETI Evidence » ; auto-production de 10 titres (dont le second single) enchaînés sur un parcours auditif quasi optimal de près de 40 minutes. Le temps pour nos acolytes de peaufiner leurs arrangements et surtout la production d'ensemble, aujourd'hui moins lacunaire dans ses finitions qu'elle le fut naguère. Pour répondre aux exigences de style imposées par le projet actuel, le groupe a essuyé quelques changements de line-up, s'étant alors stabilisé autour de : Alexio (Crimson, ex-Eden) au chant et aux claviers ; Alvane (Pesante, ex-Hidden) en qualité de frontwoman ; Leo à la guitare et Christian (Gotham Noir, ex-Cross Madness...) à la basse. A bord de notre vaisseau amiral, embarquement immédiat pour de célestes contrées...

Dès les premiers clapotis synthétiques de l'entame instrumentale « T.S.F. Report #1 », on se trouve comme embarqué dans un cockpit prêt à être propulsé loin, très loin aux confins de notre galaxie, à l'abord d'un monde peuplé d'étrangetés ; celui-là même qui, depuis la nuit des temps, n'a cessé de hanter l'imaginaire de l'homme.

Dans une visée électro-symphonique aux relents death, le combo ne tarde pas à nous plonger dans un univers aussi grisant qu'énigmatique. Dans cette mouvance, on retiendra le ''sirénien'' « Roswell Incident » aux relents Cradle Of Filth tant pour ses riffs acérés étreignant une rythmique furibonde qu'au regard de sa gestion optimale des contrastes vocaux ; les limpides inflexions de la soprano répondant point pour point aux serpes oratoires de son acolyte de growler. Dans ce champ de turbulences, le corps orchestral se densifie progressivement, non sans élégance, et les refrains comme les couplets font mouche. Tout aussi offensif et non sans surprises, l'entraînant et nightwishien « Supernova », de par ses fines variations et une infiltrante ligne mélodique, ne rencontrera pas l'once d'un obstacle pour nous faire plier l'échine. Et comment échapper à l'emprise du fondant refrain du nerveux « Alien Opera » ? Une manière habile d'unifier les tendances futuristes et symphoniques ; double orientation appelée de leurs vœux par nos quatre mousquetaires.

Quand il intensifie d'un cran le rythme de ses frappes, le collectif russe ne se montrera pas moins à son aise, le headbang qu'il provoque inconsciemment ne faisant alors aucune concession à nos cervicales. Dans cette tempétueuse atmosphère où semblent débarquer les extra-terrestres évolue le single « Nibiru » ; titre galvanisant à mi-chemin entre Amaranthe, au regard de ses attaques électro-gothiques, et Delain, eu égard à sa très efficace sente mélodique. Ce ne sont ni le flamboyant solo de guitare, ni les délicats arpèges au piano à mi-morceau, qui nous feront lâcher prise. On ne restera pas moins happé par les fines variations du turbulent « Rotten », offrande death symphonique jouissant d'une intarissable énergie rythmique et d'un duo mixte en voix de contrastes des plus habités. Enfin, d'obédience power symphonique, dans la veine d'Ancient Bards, « Sunwalter » convaincra par sa soufflante montée en puissance, parallèlement à la densification de l'assise oratoire, une imposante chorale évoluant en osmose avec nos deux acolytes.

Mais la bande des quatre recèle bien d'autres armes, et des non moins efficaces, pour nous rallier à sa cause. Ainsi, on ne tardera pas à être happé par les rutilants couplets de « Pandorum », fresque symphonico-progressive dans la droite lignée atmosphérique d'un Sirenia dans sa seconde période. Dotée d'une ligne mélodique aux oscillations magnétiques et de saisissants gimmicks guitaristiques, cette jubilatoire offrande se double de gammes expertes au piano, d'un vibrant solo de guitare et d'insoupçonnées variations rythmiques. Quant au duo mixte en voix de contrastes, il n'accusera pas la moindre baisse de régime au fil des quelque 7 minutes du plantureux méfait. Peut-être le masterpiece de cet opus.

Non dénués de caractère, ni dépourvus de qualités esthétiques, d'autres passages resteront néanmoins dans l'ombre des pièces sus-mentionnées. Le mystérieux « Phantoms of Mars » comme le frétillant « Battle for the Moon » en sont deux illustrations. Pourtant doté d'une fulgurante force de frappe et jouissant du brio de ses interprètes, le cheminement harmonique du premier effort parfois déconcerte et le tracé mélodique tend à se linéariser, se retrouvant alors souvent noyé dans d'inextricables conjectures technicistes. Muni de refrains avenants, le second méfait, quant à lui, se voit desservi par la présence prolongée et inopportune de growls. En dépit de quelques prégnantes envolées lyriques de sa dulcinée et de ponts instrumentaux bien amenés, la sauce ne prend pas réellement...

A l'issue de notre périple astral, un agréable sentiment de plénitude nous habite ; et l'on se surprend à éprouver l'irrépressible désir de remettre le couvert. Non que l'exercice d'unification des tendances soit une expérience inédite en soi, simplement, le combo réussit l'improbable amalgame entre des registres metal des plus délicats à assortir. De plus, un potentiel technique et d'indéniables qualités mélodiques se dessinent déjà, avec, à la clé, une certaine épaisseur artistique conférée à ce projet. Diversifiant ses phases rythmiques et ses exercices de style, jouant habilement des contrastes atmosphériques et vocaux, ayant suffisamment digéré ses sources pour les faire siennes, octroyant une œuvre vivifiante, raffinée et à la logistique soignée, le collectif russe serait dores et déjà en mesure de toucher un auditorat élargi. Du moins, on ne peut que le lui souhaiter...

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