Alaska

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17/20
Nom du groupe Between The Buried And Me
Nom de l'album Alaska
Type Album
Date de parution 06 Septembre 2005
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album102

Tracklist

1.
 All Bodies
 06:15
2.
 Alaska
 04:00
3.
 Croakies and Boatshoes
 02:22
4.
 Selkies: The Endless Obsession
 07:26
5.
 Breathe In, Breathe Out
 01:00
6.
 Roboturner
 07:10
7.
 Backwards Marathon
 08:31
8.
 Medicine Wheel
 04:30
9.
 The Primer
 04:50
10.
 Autodidact
 05:34
11.
 Laser Speed
 02:55

Durée totale : 54:33

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Between The Buried And Me


Chronique @ BlackDieRose

23 Mars 2013

Tout est permis...

Formé en 2000, à Charlotte, en Caroline du Nord, Between the Buried and Me tire son nom du célèbre vers de la chanson des Counting Crows : Ghost Train. Deux ans après sa formation, le groupe sort son premier album éponyme, un manifeste étonnant de maîtrise et de technicité. L'album explore différentes nuances de Metal et d'Hardcore, avec comme mot d’ordre l’imprévisibilité. Le prochain album du groupe, The Silent Circus, suivait cette lancée, devenant un album melting-pot en diversifiant encore plus le Metal du groupe avec du Metalcore mélodique, du Jazz, du Fusion, du Death technique et de l‘électronique. Ces divers éléments se succédaient ou s’accordaient avec aisance parfois dans un seul morceau comme Mordecai, sans doute la meilleure piste de l'album. Toutefois le groupe ne savait pas tenir en longueur l‘auditeur. Et en plus de le déconcerter par la multitude de sinuosités musicales, il le lassait. En effet écouter à la suite dix morceaux de cinq minutes ou plus peut devenir très rapidement lourd et ennuyeux. Et malgré les quelques passages calmes et aériens, l’auditeur restait le plus souvent coincé dans cette ambiance étouffante.

Mais vint alors Alaska en 2005. Ce troisième opus montre toujours cette même vision progressive présente dans les précédents albums, mais propose un séquençage des titres plus habile et plus naturel. Toutefois avec la perte de trois membres de Between the Buried and Me, les fans ont été préoccupé de savoir si Alaska serait à la hauteur des versions précédentes. Arrive alors le guitariste Dusty Waring et le batteur Blake Richardson du groupe de Death/Grind -core Glass Casket ainsi que le bassiste Dan Briggs d’Orbs. Que les fans ne s'inquiètent pas, la présence de ces nouveaux membres à l’indéniable talent peut mettre fin à toutes les craintes. Au niveau de sa structure le disque est organisé en trois sections séparées par des instrumentaux qui fournissent à l‘auditeur des moments de répit qui endigue facilement la monotonie en reposant les esprits tourmentés.

Tout d’abord, au niveau instrumental, la basse a beaucoup plus de champ et s’éclate dans les passages plus lourds. Quant à la batterie, elle nous gratifie d’un jeu très puissant et personnel qui s’approche de la perfection lors de blasts impressionnants et de passages très techniques au rythme alambiqué. Niveau gratte c’est tout aussi incroyable : riffs variés, rythmiques saccadées, puissantes et acerbes, mélodies angéliques, dissonances magnifiquement exécutées donnent de la profondeur et du mouvement à l’ensemble. Les éléments s’enchaînent, s’emboîtent ou se superposent dans des moments instrumentaux sublimes et totalement imprévisibles.

On entame donc avec la première chanson, All Bodies, qui ouvre d’une belle façon l’album avec ce début Death Metal aux guitares saturées et saccadées. Puis on enchaîne sur des élans plus spontanés, à la rythmique désordonnée pour revenir ensuite sur d'autres plans plus lents, un chouïa oppressants. Arrive ensuite le refrain en chant clair qui a des allures d’hymne et fait planer l’auditeur pendant un court instant à l’aide d’accords mélodiques avant de retomber vers un moment anarchique et poignant d'une grande technicité très bien orchestré. Les transitions sonnent naturelles, et le groupe semble avoir opté pour une formule : Death Technique, parties calmes pour le contraste, et refrains mélodiques et purs avec des accords mélodiques de guitare comme mentionnés ci-dessus. Sur cet album, il y a beaucoup de place pour la variation dans les parties calmes telles que Backwards Marathon, un doux intermède psychédélique, Medicine Wheel et sa clarté aveuglante, ou encore Laser Speed, la chanson qui clôt l'album d’une si belle manière avec des airs de Bossa Nova.

Modernité oblige, le groupe s’arme aussi d’un synthé pour ajouter du cachet aux introductions et jouer sur les ambiances. Tommy ajoute donc une variété plus importante à l’aide de quelques samples, qui sont utilisés avec justesse sur les passages légers. Alaska va encore plus loin que sur les deux premiers albums, Between the Buried and Me s’étend maintenant sur le Metal Ambiant et Progressif. L'intro de la chanson-titre de l'album aurait pu être arraché à une chanson de Dream Theater, tout comme les riffs de guitare d'ouverture de Selkies: The Endless Obsession. On remarque d’ailleurs que ce dernier avec son solo prolongé et cette cynique « voix de robot » sur un breakdown de concassage se rapproche du géant suédois Opeth période Blackwater Park. Ainsi le groupe introduit de nouvelles influences dans sa musique et s’améliore sur les atmosphères malsaines et enivrantes. Au niveau vocal, même si les instruments prennent beaucoup de place dans la composition et volent un peu (trop) la vedette à Tommy, le chant reste très varié et agréable. Tommy est un de ces rares chanteurs que l‘on puisse féliciter pour son incroyable polyvalence. Il est capable de produire des growls gras et caverneux qui fichent la chair de poule, puis redescend en pression avec des cris secs et nerveux qui donnent la pêche et enfin laisse émerger de sa bouche un chant clair limpide et naturel qui est toujours bienvenu lors des refrains.

Il est rare pour un groupe de Metal de faire une musique à la fois lourde, extrême et si édifiante. Tout en ne déviant pas trop de la ligne directrice tracée par les premiers albums, le combo de Charlotte ajoute de nouvelles influences/sons et donne naissance à un disque totalement différent, mais toujours aussi intéressant. Il est actuellement impossible d'énumérer tous les styles qui parcourent les pistes. Pour n'en nommer que quelques-uns, il y a du Grind, du Death technique, du Hardcore/Metalcore mélodique, du Progressif et de l’Ambiant. Même s'il existe bien des diversités, pas une seule chanson est hors de propos. Brutal et beau, c'est un candidat sérieux pour l'album de l'année 2005.

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