After the War sera l'album qui clôturera définitivement la période
Hard Rock de
Gary Moore au bout de presque dix ans de bons et loyaux services pour la cause
Hard Rock, dont 9 albums studio et deux
Lives d'excellente qualité.
Année 1989,
Gary Moore nous propose un nouveau manifeste de
Hard Rock, proche de l'album
Corridors of Power, surtout pour ses guitares, et aux compositions originales. Gary puisera encore un peu plus dans ses racines Rock, mais conservera les touches celtes, déjà présentes sur son prédécesseur, l'excellent et chef-d'œuvre
Wild Frontier.
Sur
After the War, Gary fera de nouveau appel aux mêmes musiciens que sur
Wild Frontier, à la différence qu'un vrai batteur assurera et complétera la section rythmique. Le choix de Gary s'arrêtera sur l'indéboulonnable
Cozy Powell, qu'on ne présente plus, et à la liste d'albums longue comme le bras:
Rainbow,
MSG,
Whitesnake,
Black Sabbath etc.
Aussi, nous aurons droit à une liste d'invités intervenant sur cet album, comme par exemple :
Don Airey sur 3 titres, le batteur Simon Phillips (Toto) sur les titres "Speak for Yourself" et "
Blood of Emeralds" et bien sûr, son ami
Ozzy Osbourne, venu pousser la chansonnette sur le poilant et moqueur
Led Clones. L'album se voudra tout aussi varié et enthousiasmant que la doublette
Run for Cover et
Wild Frontier, avec toujours cette originalité qui lui est propre. C'est Peter Collins lui seul qui aura encore la lourde tâche de produire l'album. Le son et le mix seront une fois de plus équilibrés, modernes, et cela, même 27 ans après.
L'album commence sur une douce intro aux sonorités celtes et aux guitares pleines de feeling et débute les hostilités par le rapide titre phare aux guitares mélodieuses et aiguisées, accompagnées d'un superbe refrain, et de claviers pompeux, pas kitch et ennuyeux pour un sou. Dans un registre un peu plus mélodieux, on décèle le remuant et dansant "
Ready for Love" ou bien le très FM "Livin' on Dreams" morceau, qui n'aurait pas dépareillé sur l'album
Run for Cover. N'oublions pas le rapide "This Thing Called Love" et sa rythmique très Rock and Roll, où les guitares jouissives et inspirées du maître Moore font des merveilles.
Bien entendu, nous aurons droit à des véritables morceaux de pur
Hard Rock, tels que "Speak for Yourself" aux guitares très heavy et au refrain immédiat, ou le très zeppelinien "Led Clone" où Gary et Ozzy se feront un malin plaisir à se moquer des groupes qui copiaient sans vergogne le groupe anglais dans le milieu des années 80. Attardons nous un instant sur les deux perles que sont "Running from the Storm" et "
Blood of Emeralds". Ces deux petits chefs-d'œuvre seront à mes yeux les meilleurs de l'opus.
Le premier à l'intro orageuse et ambiance guerrière nous dévoilera le savoir-faire du maître des fûts,
Cozy Powell.
Blood of Emeralds, se situera un peu plus vers un "
Wild Frontiers" ou "Strangers in the
Darkness" pour son approche mélodieuse, sans oublier ce refrain de folie accompagné de chœurs grandioses (un hymne à lui seul !).
Tout comme sur
Wild Frontier, nous aurons droit à un instrumental, le beau "The
Messiah Will Come
Again" aux guitares gorgées de feeling démontrant encore quel six-cordiste de génie était Gary.
L'album se terminera, comme il a commencé, par une courte outro aux sonorités celtes "Dunluce part II".
Une page est définitivement tournée, Gary ne sortira plus jamais d'albums de
Hard Rock, préférant s'orienter et rester dans les hautes sphères du Blues.
En conclusion,
Gary Moore, avec l'album
After the War, termine sa carrière
Hard Rock, avec une œuvre certes bien exécutée, aux compositions une fois encore variées, riches, mélodieuses et originales, mais peut-être un poil en-dessous des chefs-d'œuvre que sont
Run for Cover et
Wild Frontier. Les plus pointilleux d'entre nous émettrons quelques réserves, les autres, eux, se régaleront une fois encore de cet incontournable du
Hard Rock de cette fin de décennie.
Je suis surpris de voir que seul Frozen se soit donné la peine d'écrire une (très bonne) chronique de cet excellent album que je me rappelle avoir acheté en août 89. Ah putain ! combien de fois n'ai-je pas fermé les mirettes en m'écoutant The Messiah will Come Again ! Tout comme The Loner de l'album précédent, cet instru est un pur joyaux, une merveille de sensibilité, un chef d'oeuvre d'émotion guitaristique, un bonheur auditif, un.... Merde alors, je suis à court de superlatif !
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