Abreaction

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16/20
Nom du groupe Svart Crown
Nom de l'album Abreaction
Type Album
Date de parution 03 Mars 2017
Labels Century Media
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album63

Tracklist

1.
 Golden Sacrament
 05:23
2.
 Carcosa
 03:44
3.
 The Pact: To the Devil His Due
 07:21
4.
 Upon This Intimate Madness
 04:38
5.
 Khimba Rites
 05:23
6.
 Tentacion
 03:34
7.
 Orgasmic Spiritual Ecstasy
 04:56
8.
 Transsubstantiation
 06:40
9.
 Emphatic Illusion
 05:43
10.
 Lwas
 01:10
11.
 Nganda
 06:08

Durée totale : 54:40


Chronique @ growler

27 Mars 2017

"Abreaction s'avère être une franche réussite"

Sévissant dans les sphères du metal extrême hexagonal depuis une dizaine d’années, Svart Crown n’a eu de cesse de faire évoluer son art, avec, comme point d’orgue, le glacial « Profane », encensé par le public et la critique. Durant ces quatre longues années, les Niçois ont écumé les scènes de moult contrées, en opener de pointures prestigieuses telles que Deicide, Marduk, Hate Eternal ou Entombed. Aussi, durant ce laps de temps, le combo a subi le départ de deux de ses membres, Clément Flandrois et Nicolas Muller, remplacés respectivement par Kevin Verlay et surtout Kévin Paradis (Mithridatic, Agressor), cogneur émérite qu’on ne présente plus. Composé par JB Le Bail et prenant sa genèse en 2014, Svart Crown livre sa dernière offrande intitulée « Abreaction », produite par Francis Caste (Necroblaspheme, Mass Hysteria) et, une nouvelle fois imagée par Stefan Thanneur, qui œuvre pour la formation depuis le deuxième album. Cet enregistrement est, pour la première fois, publié sous la bannière de Century Media, preuve que le groupe a réellement franchi un cap.

Le moins qu’on puisse dire, est que l’artwork est en parfait adéquation avec le contenu de ce quatrième méfait. En totale opposition à un « Profane » très froid, « Abreaction », de par sa couleur ethnique, se veut plus « chaud ». En effet, les sonorités tribales ou chamaniques, vaudous, voire africaines, sont le leitmotiv de cet album, qui invite l’auditeur à un voyage spirituel, qui sera tout de même torturé et loin d’être paisible. Tous les morceaux en sont dotés comme, par exemple, le break de « The Pact : To The Devil His Due », de « Khimba Rites » aux forts relents ritualistes, mais également le commencement de « Transsubstantiation » ou le final de « Orgasmic Spiritual Ecstasy », dont le clip, sur fond de rites vaudous, résume la nouvelle orientation musicale de Svart Crown.

Les rythmique sont souvent lourdes (« Golden Sacrement », « The Pact : To The Devil His Due », les césures de « Upon This Intimate Madness » ou « Emphatic Illusion »), puissantes comme sur « Nganda » ou « Khimba Rites » ou déstructurées sur « Upon The Intimate Madnes », « The Pact : To The Devil His Due », dont certains passages ne sont pas sans rappeler Gojira, formation pour laquelle JB La Bail voue une grande admiration. La cadence globale est à un ralentissement au profit d’un propos d’obédience plus pachydermique, mais chassez le naturel, il revient au galop ; Svart Crown sait toujours délivrer des ogives en forme d’arme de destruction massive comme « Carcosa », les accélérations furieuses de « Transsubstantiation », de « Upon The Intimate Madness » ou le final de « The Pact : To The Devil His Due ». Celles-ci amènent une dynamique certaine à l’ensemble, annihilant toute forme de linéarité et ajoutant à l’intensité ambiante déjà très élevée.

La production de Francis Caste est tout simplement exemplaire, tous les instruments sont parfaitement audibles et possèdent une place prépondérante afin que chaque musicien puisse s’exprimer pleinement. D’ailleurs, il y en a un qui ne s’en prive pas, prouvant toute sa valeur, enchaînant les changements de rythmes incessants sans sourciller, Kevin Paradis, à l’image de Romain Goulon sur le dernier Benighted, écrase la concurrence. Une mention spéciale est aussi à décerner au maître à penser JB Le Bail, tout d’abord pour son intelligence d’écriture, mais également pour son organe vocal, à la fois caverneux et profond, ou empreint de souffrance.

Très peu de points faibles sont à déplorer sur « Abreaction ». Nous pourrons juste noter quelques longueurs sur la fin de « Transsubstantiation », et « Emphatic Illusion », se révélant qualitativement en dessous du reste de cet enregistrement. Aussi, la technique et la complexité rebuteront assurément certains néophytes, qui auront beaucoup de peine à pénétrer cette masse compacte et homogène, mais qui ravira toutes les cages à miel aguerries au style.

La nouvelle orientation ethnique de Svart Crown, initié par le triptyque final de « Profane », prend tout son sens sur « Abreaction » et s’avère être une franche réussite. Ce disque est une invitation à un voyage en introspection, mettant en exergue les croyances et les rites vaudous, chamaniques ou africains (« Nganda ») et faisant preuve d’une grande intensité, laquelle ne faiblira à aucun moment. « Abreaction » est un album qui fera date dans la discographie du groupe mais également au niveau du metal hexagonal voire, européen.

Sortez vos poupées et vos aiguilles à tricoter !!!

7 Commentaires

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MCGRE - 28 Mars 2017: Ouh Pinaise 17 Jérôme ben vin diou tu t'emballes pas trop sur ce coup hé hé je vais direct écouté ça car tu ne distribues pas cette note à tout vas , bref verdict après écoute .
mayhem13 - 28 Mars 2017: C'est pour cette raison que vu sa note, ça me donne envie de ne pas passer à côté!
LeMoustre - 28 Mars 2017: J'imagine qu'on est loin de Ages of Decay ou Witnessing the Fall. Moins de chances que j adhére. Live c'est très pro dans la mise en place.
growler - 29 Mars 2017: Alors cet album de Svart Crown me parle beaucoup car, j'ai passé pas mal d'années en Afrique de l'ouest, donc, tout ce qui est rythmes tribaux, rite, marabout, sorcellerie ou le vaudou me parle beaucoup. Au delà de ça, "Abreaction" est assez complexe et surtout très riche, il faut du temps pour l'apprivoiser mais une fois pénétré cet univers, "Abreaction" se révèle. Je l'écoute quasiment une fois par jour depuis sa sortie.

Jérôme, oui, c'est diiférent de "Ages Of Decay" ou "Witnessing The Fall", mais donne une chance à cet album sans à priori.
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