A War You Cannot Win

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14/20
Nom du groupe All That Remains
Nom de l'album A War You Cannot Win
Type Album
Date de parution 06 Novembre 2012
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album98

Tracklist

1.
 Down Through the Ages
 03:31
2.
 You Can't Fill My Shadow
 03:33
3.
 Stand Up
 04:00
4.
 A Call to All Non-Believers
 02:44
5.
 Asking Too Much
 03:28
6.
 Intro
 00:21
7.
 Just Moments in Time
 03:27
8.
 What If I Was Nothing
 04:36
9.
 Sing for Liberty
 03:41
10.
 Not Fading
 03:34
11.
 Calculating Loneliness
 02:39
12.
 A War You Cannot Win
 03:45

Durée totale : 39:19

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All That Remains


Chronique @ Haff

22 Juillet 2013

Moins violent et brutal que son prédécesseur, mais plus mélodique

All That Remains, c’est le conte d’un groupe ancré dans le core mais qui se cherche encore.
Les deux premiers albums de cette formation furent une réussite. Ils commençaient à se faire un nom dans le brouhaha qu’est le metalcore américain. Le troisième, en demi-teinte, tomba dans une déconcertante facilité, qui en rebuta quelques uns. Puis vinrent Overcome et …For We Are Many qui relevèrent la barre, sans pour autant permettre à All That Remains de pleinement s’imposer.
Car oui, cette formation américaine, album après album, a toujours donné l’impression de se chercher, freinant ainsi leur qualité créatrice et, avant tout, leur capital originalité. Avec A War You Cannot Win, arriveront-t-ils à conquérir leur public ?

Pour la pochette, personnellement, je trouve ça terriblement moche. J’ai la mauvaise impression qu’ils ont collé des images les unes sur les autres sans les travailler. Le fond représentant une explosion (nucléaire ?), cerné par trois fils barbelés. Et au devant, un crâne entouré de deux armes à feu. Mouais, ça exprime parfaitement le titre de l’album (la fatalité face à une explosion, face à la mort, face à l’emprisonnement) mais ça semble tellement vu, revu, et re revu que c’en est dérangeant. La symbolique, c’est bien, mais il faut bien l’emballer. Là, c’est raté.
M’enfin, il paraît que l’habit ne fait pas le moine !

On reconnaît du premier coup All That Remains. Un mélange de douce brutalité et de brutalité doucereuse. Le tout permis par une guitare tantôt d’une vigueur écrasante, tantôt d’une agréable légèreté, doublée par une batterie au millimètre des besoins. Le souci qui apparaît pourtant rapidement, c’est la brutalité justement. Elle est en retrait par rapport aux opus précédents.

Les morceaux se suivent et s'écoutent sans mal. On passe de titre assez bruts comme You Can’t Fill My Shadow à des morceaux plus travaillés (Asking too Much) en passant par des ballades (Calculating Loneliness). Toutefois, et c’est bien dommage, l’originalité n’est pas totalement au rendez-vous. C’est à la sauce All That Remains, certes, il y a par endroit des touches de génie, c’est sûr (comme la ballade citée ci-dessus qui est vraiment un régal d’idées acoustiques) mais dans l’ensemble, c’est très commun, paroles comprises (et oui, la guerre, thème très difficile à exploiter du fait de son omniprésence). Toutefois, l’album arrive tant bien que mal à nous entraîner dans des atmosphères : l’exaltation, l’angoisse, la peur, la rage. Mais on entre à peine dans leur territoire, qu'ils nous embarquent dans un autre. On a donc au final du mal à totalement accrocher.

Malgré tout, le groupe a clairement évolué. Les mélodies sont beaucoup plus travaillées, peut-être trop car l’aspect brut de décoffrage manque parfois. Le chant a lui aussi eu sa dose de boulot, que ce soit sur son efficacité ou sur son utilisation, l’enchaînement des différentes parties est plus fluide. Attention, ce n'est pas une pâle de ce qui fait en ce moment et malgré le sentiment de déjà vu, on ressent une certaine qualité. Les solos prennent une bonne place, on les retrouve très régulièrement et, surtout, ils deviennent utiles aux morceaux (comme sur le titre éponyme A War You Cannot Win ou sur Just Moments In Time). Niveau évolution, il y a aussi du changement côté construction. Enfin, changement, c’est un grand mot … Il y a des efforts dirons-nous. Même si le couplet/scream et refrain/chant restent le moteur de l’album, le chant prend parfois toute la place, comme sur Not Fading.

Le chant justement, parlons-en. C’est bien, c’est même très bien. Il exprime toujours les paroles (même si clairement, on trouvera mieux) avec des couleurs indéniables. Le scream quant à lui est toujours extrêmement bien exécuté. Incisif, percutant, il apporte de la profondeur à des chansons qui manquent de gras.

Toutefois, All That Remains continue à me laisser dubitatif avec cet album. Moins violent et brutal que son prédécesseur, mais plus mélodique, A War You Cannot Win se perd un peu. Nos américains ont leurs bases mais ils n’arrivent pas à se définir. Si l’album avait été un poil plus agressif, il aurait marqué les esprits. Ou alors, il fallait rechercher beaucoup plus du côté de la mélodie. A la fin de l’album, on ressent un certain manque. Pas assez agressif ou pas assez mélodieux. Entendons-nous, cela reste une bonne galette qui arrive doucement à se hisser au-dessus des simplicités mais elle n’est en rien prioritaire. Toutefois, leur morceau acoustique Calculating Loneliness est à écouter absolument. A nouveau, il nous faut nous dire que nous verrons la prochaine fois …

9 Commentaires

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Eniotna - 23 Juillet 2013: " Le troisième, en demi-teinte, tomba dans une déconcertante facilité, qui en rebuta quelques uns. Puis vinrent Overcome et …For We Are Many... " Tu sous entends donc que The Fall Of Ideals est moins bon qu'Overcome et For We Are Many ? Nous n'avons pas écouté le même album cher ami.
Pour ce qui est du dernier opus il est en effet moins brutal mais comme a dit Tinus222 il n'est néanmoins pas mauvais et les chansons restent dans la tête.
Pour moi ATR est un bon groupe de metalcore quoiqu'il en soit et c'est toujours avec plaisir que je réécoute leurs albums.
Haff - 23 Juillet 2013: @Eniotna : Je sous-entends effectivement que The Fall Of Ideals est moins bon que les deux suivants car, justement, il était en "demi-teinte". Je veux dire par là qu'il avait un côté All That Remains pur , extrêmement jouissif, et un autre, étrange, où il commençait leur quête d'une nouveauté et ça n'aboutissait à rien. Pire, au final, l'album était parsemé des facilités qu'on attendait pas pour ATR : c'est cela qui m'avait gêné. On a écouté le même, je te rassure, mais on en garde une opinion différente =)

@Tinus222 : Après, l'assagissement et l'évolution mélodique des groupes ne donnent pas forcément un mauvais résultat. Ah et, oui, le dernier Shadow Falls (ça fait déjà un an qu'il est sorti !) était excellent.
Paillou - 23 Juillet 2013: Salut ! Merci pour cette critique !
Je pourrai pas trop développer mon avis, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas écouté cet album. Je l'avais trouvé horriblement fade, à la limite un ou deux titres à sauver mais c'est tout. Du coup je vais quand même le réécouter ;)
Sinon, ATR pour moi c'est "The Fall Of Ideals", basique mais ô combien efficace. J'ai longtemps boudé "Overcome" mais finalement il passe bien. "For We Are Many" je l'ai trouvé très bon, cf ma critique. Les deux premiers ne sont pas à oublier non plus, surtout "This Darkened Heart" !>
Bref, merci pour la critique dans tous les cas, j'espère que tu en feras d'autre, t'écris bien en plus !
PS: cinquième paragraphe tu à oublié un mot après pâle il me semble ;)
shadowsarepowerless95 - 30 Juillet 2013: Bonne chronique.
Un album sans saveur, on s'emmerde grave. J'espère qu'ils vont se bouger le cul pour le prochain parce que là c'est pas bon du tout pour ma part. Dire que ce sont eux qui ont composé "Become the Catalyst"... décevant au plus haut point
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