A Virtual World

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18/20
Nom du groupe Metalite
Nom de l'album A Virtual World
Type Album
Date de parution 26 Mars 2021
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 A Virtual World
 04:00
2.
 Cloud Connected
 03:42
3.
 Talisman
 04:57
4.
 Beyond the Horizon
 04:55
5.
 Peacekeepers
 04:12
6.
 The Vampire Song
 03:52
7.
 We're Like the Fire
 04:14
8.
 Artificial Intelligence
 04:37
9.
 Alone
 04:44
10.
 Running
 04:05
11.
 Synchronized
 04:20

Bonus
12.
 Aftermath
 04:42

Durée totale : 52:20

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Metalite


Chronique @ ericb4

02 Avril 2021

Une œuvre aussi galvanisante que pimpante dans le sillage de sa rayonnante aînée...

Après un introductif et encourageant album studio, « Heroes in Time », et porté par un fringant opus de même acabit, « Biomechanical », le quintet suédois cofondé voilà déjà six ans par le guitariste Edwin Premberg et la frontwoman Emma Bensing souhaite désormais en découdre plus âprement, et ce, dans un registre metal à la concurrence grandissante. Aussi revient-il dans la course, et ce, à l'aune de son troisième effort de longue durée, « A Virtual World », sorti, tout comme son devancier, chez le puissant label allemand AFM Records. Les deux années séparant ces deux opus lui ont laissé à la fois le temps de réaliser trois singles (« Hunting High and Low », « We Bring You the Stars » et « Peacekeepers » en 2020, successivement), dont un seul inscrit parmi les 11 pistes de la galette, d'affûter ses lignes mélodiques et d'affiner le trait de sa plume. Les 47 énergisantes et seyantes minutes de la rondelle seront-elles de nature à faire du collectif nord-européen une valeur confirmée du metal moderne à chant féminin ?

Dans ce dessein, l'équipage du précédent méfait se retrouve réuni au grand complet. Ainsi, aux côtés d' Edwin Premberg et d' Erica Ohlsson, frontwoman au filet de voix aussi clair mais aux inflexions un zeste plus puissantes que sa devancière, Emma Bensing, cette dernière ayant quitté le navire en 2018, continuent d'oeuvrer Robert Örnesved (Castillion) à la guitare, Robert Majd (Eddy Malm Band, Alpha Attakk...) à la basse et Lea Larsson (Imber, ex-Votur) à la batterie. De cette collaboration naît un effort rock'n'metal mélodique aux relents power et électro, aussi pimpant que charismatique, marchant sur les traces atmosphériques de son aîné. Aussi, s'avère-t-il lui aussi moins sucré et tout aussi dynamique que « Heroes in Time », et, à l'instar de son successeur, des arrangements orchestraux de bonne facture se font ouïr. Tout comme son palpitant prédécesseur, ce troisième manifeste dévoile de souriants ruisseaux mélodiques, de grisantes séries d'accords, a su éviter l'écueil d'inutiles passages techniques, tout en voguant sur de magnétiques rampes synthétiques, dénominateur commun de l'offrande.

Tout comme son devancier, le cadet est resté fidèle à ses fondamentaux stylistiques. Ainsi, les vibes de Delain, Dynazty, Angelical Tears, The Murder Of My Sweet et surtout Amaranthe, se font tour à tour sentir Ce qui n'a pas empêché nos compères d'apposer leur sceau artistique et technique sur la plupart de leurs mesures. Une prise en main de leur destin, synonyme d'une certaine épaisseur artistique accolée à la proposition, qui a pour corollaire une qualité de production difficile à prendre en défaut. A cet effet, une fois encore a été sollicitée la patte experte de Jacob Hansen (Hansen Studios, Ribe (Danemark)), connu pour avoir été sollicité par Avantasia, Epica, Delain, Evergrey, Diabulus In Musica, Imperia, Kamelot, Pretty Maids, Pyramaze, Sirenia, Volbeat, parmi tant d'autres. Aussi y décèle-t-on un enregistrement d'excellente facture, où les sonorités parasites sont aux abonnés absents, ainsi qu'un saisissant effet de relief du champ acoustique. Bis repetita, alors ?...

A nouveau, l'ombre d'Amaranthe plane sur bon nombre de portées de la rondelle, dont se délectera en premier chef le fan des deux première vagues, à commencer par les plus incisives de leurs propositions. Ainsi, un headbang bien senti se déclenchera quasi instantanément sous l'impact de « A Virtual World » et « Talisman » ; de tubesques et échevelants up tempi metal moderne aux accents power mélodique, aux riffs aussi engageants que corrosifs, dotés tous deux d'un refrain catchy mis en habits de lumière par la limpide empreinte vocale de la sirène, que vient compléter un fuligineux solo de guitare. Dans une même veine ''amaranthienne'' se glisse le pulsionnel « Beyond the Horizon », une galvanisante offensive aux relents électro pop voguant sur un ondulant tapis synthétique et ne relâchant la pression qu'en de rares instants. Enfin, à la confluence de Volturian et Amberian Dawn (seconde mouture), l'enjoué et organique single « Peacekeepers », quant à lui, développe une sidérante force de frappe sans pour autant perdre de son magnétisme mélodique. Et la magie opère à nouveau.

D'autres plages tout aussi enfiévrées mais moins directement orientées vers les charts ne dévoilent pas moins de séduisants atours. Aussi, à mi-chemin entre Delain, Volturian et The Murder Of My Sweet, le tempéteux « Cloud Connected » n'a de cesse de nous asséner ses saillants coups de boutoir parallèlement aux vives reptations de son serpent synthétiques. Si son refrain tend à se faire répétitif, le frénétique manifeste sauvegarde néanmoins une énergie aisément communicative doublée d'enchaînements intra piste ultra sécurisés. On ne sera guère moins happé ni par l'éruptive rythmique inhérente au vitaminé « We're Like the Fire », ni par le seyant cheminement d'harmoniques dont se pare « Artificial Intelligence », de ''volturiennes'' ogives mises en exergue par les prégnantes et inaltérables lacérations oratoires de la déesse. Un poil plus époumonant, le ''delainien'' up tempo « Running », lui, revêt l'aspect d'une véritable torche incendiaire que rien ni personne ne songerait à enrayer la progression. Mais nos acolytes ne sont pas encore à bout d'arguments, loin s'en faut...

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet sa course, nos acolytes trouvent là encore matière à aspirer le tympan. Ce qu'illustre, d'une part, « The Vampire Song », invitant mid tempo progressif aux riffs crochetés et à la basse vrombissante, au carrefour d' Angelical Tears et Delain. Dans cette mouvance, on ne saurait davantage éluder le félin « Alone » eu égard à ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain certes convenu mais des plus entêtants. Aussi, effeuille-t-on un soyeux mid tempo recelant de fines nuances mélodiques et pétri d'élégance, porté par les chatoyantes patines de la belle. Non moins accrocheur de par ses enveloppantes séries d'accords sous-tendues par d'intrigants clapotis organiques et la finesse de sa sente mélodique, l'entraînant effort pop metal « Synchronized » vient ainsi clôturer avec les honneurs le parcours de la luxuriante et rayonnante rondelle.

Au final, la formation suédoise nous octroie un méfait à la fois pimpant, détonnant, sans fausse note, et d'une qualité de production difficile à prendre en défaut, le rapprochant dès lors de son prédécesseur. Des arrangements instrumentaux de bon aloi doublés d'une technicité éprouvée et de lignes mélodiques et vocales finement esquissées complètent le tableau. A l'instar de son aîné, ce troisième opus demeure peu diversifié sur les plans atmosphérique et vocal, au moment où ses exercices de style tendent à l'uniformité. Si rares sont les prises de risques, ce nouvel effort s'avère toutefois aussi headbangant, guère moins impulsif et tout aussi efficace que son devancier. Et ce, sans pour autant marquer une franche évolution qui l'en aurait démarqué. Aussi, parcourt-on une œuvre aussi solaire et organique qu'accrocheuse, susceptible de simplement renforcer le statut de valeur montante du metal moderne à chant féminin pour le quintet nord-européen. Affaire à suivre...

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