Fidèle à lui-même, le groupe californien Witherfall poursuit sur cette voie d'excellence qu'il a empruntée l'année dernière, avec
Nocturn &
Requiem.
Il y a un an à peine, nous avions été séduits par
Nocturn &
Requiem, le premier effort du groupe
Power Progressif Witherfall. Portée par le guitariste virtuose
Jake Dreyer (
Iced Earth, ex-
White Wizzard) et Joseph Michaels chant (ex-
White Wizzard et remplaçant du regretté
Warrel Dane au sein du groupe Heavy Prog Sanctuary), la formation qui proposait un Heavy
Power Progressif d'obédience techno Thrash, avec une réussite et originalité certaine, nous revient en ce début d'automne, avec un nouvel album studio, le conceptuel et noir
A Prelude to Sorrow.
Witherfall propose ici un album Heavy Progressif très ambitieux et assez difficile d’accès lors des premières écoutes, sûrement dû à son côté conceptuel, mais aussi pour son côté plus rageur, voire moins mélodieux que
Nocturn &
Requiem l'opus précédent. Cela sera d'ailleurs très flagrant sur la longue pièce à l'atmosphère sombre et mélancolique "We Are
Nothing " et sa sinistre intro. Un opus conceptuel certes, mais pas dans le sens où il nous raconte une histoire, mais comme des chansons qui retranscrivent un état d'esprit, une émotion (comme la peur, la colère et la tristesse), tels qu'ont malheureusement vécu les membres du groupe, face à la maladie et la disparition tragique de leur batteur et ami Adam Sagan, au moment de l'écriture de
Nocturn &
Requiem, leur premier opus, évoquée sur ma chronique publiée en 2017.
Vous l'aurez deviné, comme sur l'album précédent et au fil de l'écoute, nous aurons droit à plusieurs longues pistes progressives (le sujet ou le groupe excelle), à commencer par "
Vintage" qui une nouvelle fois s’avère être une totale réussite avec ses guitares acoustiques et accélérations bien Heavy, soutenues par un chant lyrique très proche de celui du regretté Warell Dane lorsque qu'il chantait au sein du Sanctuary, période Into the Mirror Black. Tout comme le ténébreux et très Heavy "
Communion of the Wicked" au chant haut perché (limite hurlé) accentué par des interventions de guitares véloces néoclassiques de
Jack Dreyer qui signe ici l'un de ses meilleurs solos. Ecoutez donc ce pont de guitare acoustique à 4:39 et sa soudaine envolée électrique, pour vous en convaincre.
Parfois le tempo se fera plus rapide, à l'image des percutants et presque speed "
Shadows" et "
Moment of Silence" dotés tous deux d'un riff limite Thrash et d'un magnifique break mélodieux. "Maridian's Visitation" est mis en valeur par un chant mélancolique à couper au couteau, nous dévoilant ainsi la face la plus mélodieuse et dramatique de l'opus voire du registre du quintet californien. Les titres restants "The Call" et "Epilogue" comme son nom l'indique, serviront chacun leur tour, comme interlude et épilogue à l'album.
Côté production (R.A.S), elle sera une nouvelle fois largement à la hauteur de la musique. En effet,
A Prelude to Sorrow sera réalisé par la même équipe que sur le précédent opus. À savoir le tandem
Jake Dreyer, Joseph Michael, supervisé par les ingénieurs du son Chris Zeuss (Sanctuary,
Iced Earth,
Soulfly) et Ralph Patlan (
Megadeth, Flotsam & Jetsam,
Artension) pour le mixage et le mastering final. Cette équipe de fines gâchettes des consoles dotera l'opus d'un son épais et tranchant, avec le même souci du détail que son prédécesseur, l'illustre Nocture &
Requiem, dont un chant et une instrumentation sans faille et très homogène !
Tout comme sa magnifique pochette crépusculaire aux nuances bleues, très distinctive du style du cover-designer Kristian Whalin, alias Necrolord responsable des magnifiques pochettes des albums de
Dissection,
Emperor, et
King Diamond entre autres.
Avec
A Prelude to Sorrow, Withefall, confirme et s'installe parmi les grandes formations de Heavy Progressif thrashisant, telles que
Iced Earth, Nevermore, et autre Sanctuary ressuscité. Avec seulement 2 albums au compteur, la progression du groupe demeure assez impressionnante et laisse à penser qu'il est proche de proposer un album ultime en forme de classique du
Power Progressif aux guitares véloces. En attendant, savourons cet excellent manifeste alliant mélancolie, rage et ténèbres.
Vivement la suite...
Tu m'as donné envie! je vais aller écouter les deux albums!
Effectivement les deux albums snot très bons. Sombres, beaux riffs, belles constructions! J'ai besoin de plus d'écoutes mais j'ai préféré celui-ci au premier, notamment parce que le chanteur a eu une excellente progression et que les compos semblent plus matures
@Fonguet: Effectivement le chant est supérieur voire plus émotiotionnel que sur Nocturne. Le style et jeu de guitare de Jake Dreyer, à pas mal progressé aussi!
des riffs super! Et c'est pourtant ce qui manque dans le Power Metal (surtout européen)
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire