Il y a des albums sur lesquels on fait l'impasse involontairement, le plus souvent à cause d'innombrables sorties de groupes célèbres et connus. Cela aurait été sans doute le cas si "
Nocturnes and Requiems" le premier manifeste du groupe américain Witherfall, n'avait pas interpellé votre illustre serviteur en 2017, via une promotion dans la presse spécialisée.
le groupe jusque-là encore inconnu de la sphère
Metal, formé en 2013 par les deux ex-
White Wizzard,
Jake Dreyer (guitare), connu aussi pour son travail sur l'album Incorruptible, du groupe
Iced Earth et Joseph Michael (chant et claviers), ainsi que le regretté batteur Adam Sagan (ex
Circle II Circle,
Eumeria,
Shadow Society), décédé en 2016 des suites d'une leucémie, sera complété la même année de Steve Bolognese (
Death Dealer, ex
Into Eternity, ex
Beyond the Embrace) à la batterie, d'Anthony Crawford à la basse et de Fili Bibiano à la deuxième guitare.
Musicalement, le groupe Witherfall pratique un
Power Metal d'obédience progressif, aux touches de guitares (riffs) thrashisantes façon
Iced Earth et des solis lorgnant dangereusement vers le genre néoclassique qui fit la renommée des maîtres du genre tels que,
Yngwie Malmsteen, Michael Roméo de
Symphony X,
Vinnie Moore, entre autres.
Côté production l'album sera réalisé par le duo
Jake Dreyer, Joseph Michael, le tout supervisé par les talentueux ingénieurs du son Chris Zeuss (
Rob Zombie, Queensrÿche...), et Ralph Patlan (
Megadeth,
MSG) pour le mixage et le mastering final. Un mix très équilibré, qui mettra en avant d'opulentes guitares et le chant puissant et lyrique de Joseph Michael, le tout, pour un rendu sonore très actuel et résolument moderne!
Passons sans plus attendre à la lecture de
Nocturnes and Requiems!
Dès "
Portrait" (le titre d'ouverture), nous savons où nous mettons les pieds. Ce morceau au riff thrashisant, agrémenté d'un magnifique break et solo de guitare véloce à la technique néo-classique et de légères touches de claviers, servira plus ou moins de fil conducteur à l'album. "What We Are
Dying For" le titre suivant, avec ses nombreux breaks et son magnifique pont de guitare flamenco incarnera vraisemblablement, l'un des meilleurs moments de ce magnifique manifeste de Heavy (
Power) Progressif.
Dans un registre similaire, nous aurons l'ambitieux et épique "The Great
Awakening", l'ambiancé, aux belles incursions de guitare acoustique ''The Great
Awakening'', ainsi que le sombre "Nobody's
Sleep Here" et ses belles variations de guitare Néo classique et Heavy. Quant au rapide "
End of Time" avec son chant puissant et sa rythmique de plomb limite Death, agrémenté d'arrangements et plans de guitare très originaux, il sera à ranger parmi les titres les plus puissants et hallucinants de l'opus. En effet, en matière de guitare technique,
Jack Dreyer n'a de leçons à recevoir de personne, écoutez donc "
Sacrifice" et son solo central digne des grands techniciens du style schreeder qui sévissait dans les années 80 , pour vous en convaincre.
Mention spéciale pour la pochette et l'artwork tout à fait dans le thème de
Nocturnes and Requiems le titre de l'opus et réalisé par l'artiste designer Kristian Whalin, plus connu sous le pseudonyme Necrolord et à l'origine des plus belles pochettes de groupes
Metal, aussi connus que célèbres tels que:
King Diamond,
Slayer,
Bathory,
Dissection et
Amorphis entre autres.
Vélocité et puissance seront donc les maîtres-mots de ce
Nocturnes and Requiems, qui ne souffre à mon avis que d’un seul petit défaut au niveau de la variété des tempos de ses morceaux, (speed). À part cela, il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher au groupe américain qui nous offre donc un premier album à la technique et maturité impressionnante, qui devrait plaire à tout amateur de Heavy Progressif original, puissant et moderne.
y'a quand même des pointures de talent dans ce groupe!
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