A Million Degrees

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16/20
Nom du groupe Emigrate
Nom de l'album A Million Degrees
Type Album
Date de parution 30 Novembre 2018
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1.
 War
 04:33
2.
 1234 (ft. Ben Kowalewicz)
 03:22
3.
 A Million Degrees
 04:02
4.
 Lead You On (ft. Margaux Bossieux)
 04:10
5.
 You Are So Beautiful
 04:09
6.
 Hide and Seek
 02:51
7.
 We Are Together
 05:59
8.
 Let’s Go (ft. Till Lindemann)
 4:10
9.
 I’m Not Afraid (ft. Cardinal Copia)
 04:34
10.
 Spitfire
 02:31
11.
 Eyes Fade Away
 04:51

Durée totale : 45:12

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Emigrate


Chronique @ Groaw

21 Mars 2019

Il serait judicieux de regarder l’horizon plutôt que d’observer à droite et à gauche

Célèbre guitariste du groupe Rammstein, Richard Zven Krupse n’a jamais caché son grand amour pour la scène de la Neue Deutsche Härte et du metal industriel allemand. Quelques années après la sortie du cultissime mais grandiose Mutter, le musicien a décidé de se lancer dans un projet solo qui se trouvera par la suite très classique mais néanmoins dans la lignée de ses productions : Emigrate. Voilà donc plus de quinze ans que Richard conduit sa troupe dans une prudente et conventionnelle aventure. Et plutôt que de garder sa langue natale, le chanteur et guitariste propose ses travaux en anglais, toujours pour rester le plus traditionnel possible.

Pourtant, A Million Degrees, troisième opus de notre sextuor tente une approche un peu plus expérimental et moins stéréotypé que les précédentes pièces. Bien sûr, certaines caractéristiques restent bien ancrées dans le modèle d’Emigrate, à savoir ce chant en anglais et l’omniprésence des aspects industriels, notamment avec une prépondérance de la batterie. On notera que certains titres, comme War ou encore Hide And Seek gardent l’ancien aspect en mettant en avant ce que semble faire de manière enfantine notre formation.
War misera sur sa puissance, aux côtés orientales et à son ambiance assez sombre, presque dérangeante qui rappellera sans problème l’époque d’un certain … Mutter. Hide and Seek propose quant à lui une couverture plus entrainante, plutôt axée rock que metal, plutôt sympathique à écouter même si l’on reste sur de l’ordinaire et rappelant les dernières œuvres de Marilyn Manson et même d’un certain Green Day sur les refrains.

Tout comme Silent So Long quatre ans auparavant, ce nouvel opus offre de nouveaux invités, quatre pour être plus précis et pas des moindres encore une fois avec Ben Kowalewicz (Billy Talent), Cardinal Copia (Ghost) mais aussi et surtout Till Lindemann (Rammstein). Malheureusement, une fois n’est pas coutume, ces featurings se montreront pour la plupart, très moyennes pour ne pas dire médiocre. I’m Not Afraid marquera par cette présence très marquée du synthétiseur, et ces bruitages de fantôme, totalement typés Meliora, le tout rappelant les débuts de la new wave et notamment d’un groupe : Depeche Mode.

Pour le reste, il s’agit là d’une cruelle déception. Let’s Go avec Till Lindemann s’avéra être la plus grosse farce avec un morceau électro d’une extrême platitude mais qui aura au moins l’avantage d’être chanté en partie en allemand et un refrain frisant l’aberration, ressemblant quelque peu à Lindemann. Mais ce n’est pas le pire, loin de là. You Are So Beautiful se verra décerner la palme du morceau le plus insignifiant et le plus grotesque qui soit. La chanson est d’une pauvreté sans précédent, taillé pour la radio avec une orientation pop-rock détestable et fastidieuse. La thématique de la chanson, à savoir un père qui abandonne petit à petit sa fille pour se mettre avec une femme facile, est remplie de clichés surfaits et offre une vision ridicule de la part du sextuor.

Vouloir éclaircir ses perspectives est une bonne chose. Cependant, il serait judicieux de regarder l’horizon plutôt que d’observer à droite et à gauche. A Millions Degrees montre une certaine volonté d’Emigrate de se détacher de ses origines mais se révèle être un assez beau plantage, de par le fait que le groupe se soit peut-être trop extirper de ses racines. L’album recèle de belles surprises (War, We Are Together) mais malheureusement, cela est amplement insuffisant pour être convaincant et surtout bon. A Million Degrees restera un million de fois trop loin des espérances, un million de fois trop loin de sa cible et c’est ce qui causera sa perte et son oubli …

10 Commentaires

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indusmetalhead - 27 Mars 2019:

Je suis tout de même d'accord avec toi, c'est probablement parce que je n'y fait pas totalement abstraction que je defends cet album, étant fan de Rammstein et ayant vécu mon adolescence entre Rammstein & Emigrate (depuis le premier album en 2007) 

Pour ce qui est du coté "ininteressant" du projet je continue de dire qu'Emigrate aurait dût être chanté en allemand pour plus "d'authenticité", je trouve que chanter dans sa langue natale donne un coté plus "vrai" à son projet. 

Par contre effectivement l'inspiration n'est pas le fort du projet, Richard l'explique par le fait de "faire ce qu'il aime juste pour combler son temps libre loin de Rammstein" et il assume être un fan de Pop et je trouve que ça se ressent vachement sur ce dernier album (malheureusement^^)

Haaa par contre non pas "metal alternatif"... Quoi que ça serait placer cet album entre 30 seconds to mars & les derniers In flames... donc pourquoi pas ! haha  

Groaw - 27 Mars 2019:

Je peux comprendre le fait que tu défendes un album sous prétexte que tu es un fana absolu de Rammstein. Oui, Emigrate aurait dû être chanté en allemand, je le souligne bien dans ma chronique d'ailleurs, surtout que Richard a un accent assez fort lorsqu'il chante, logique me diras-tu mais je trouve que ça gâche un peu le potentiel de certains morceaux (je pense par exemple à War mais il y en a d'autres). Après, je n'ai rien contre le chant anglais, certains groupes arrivent parfaitement à maîtriser la langue sans que ça soit leur langue natale (qui a dit Gojira ??).

Après, être fan de pop n'est pas un mal en soit et je pense qu'on ne peut pas juger les influences de l'album sous le simple prétexte qu'une personne apprécie un autre genre qui n'est pas le sien de base. On arrive quand même à rester dans son ensemble dans du metal/rock, ce qui est déjà un bon point.

Oui, je n'aime pas cette étiquette mais je n'arrive pas à trouver un genre qui pourrait s'apparenter le plus possible à cet opus, désolé :(

Celldweller55 - 12 Fevrier 2020:

Le premier Emigrate était sympa, les deux autres n'ont que leur hit single d'intéressant (Eat You Alive & 123)

Groaw - 20 Septembre 2020:

Avec plusieurs mois de retard : à vrai dire, je ne trouve pas 1234 très folichon non plus. Si je devais retenir un seul morceau de cet album, ça serait largement War, avec ses connotations un peu orientales et son travail instrumental grandiose ^^

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