Présenté comme la révélation française en matière de Métal Hardcore de ses trois dernières années, The Arrs a fait de ce premier coup d'essai - abstraction faite de la démo - un coup de maître. Et la réussite est d'autant plus grande que le Métal Hardcore est devenu un style à la mode ces derniers temps. Les albums se multiplient à un point tel qu'il est difficile de trouver LE groupe qui puisse faire la différence. S'il y a, certes, de bons groupes de Métal Hardcore, il reste que les bons albums se font rares, la lassitude tendant rapidement à s'imposer au fil des écoutes... Proposer un bon album qui ne retombe pas dans le "déjà entendu" relève donc de l'exploit, et c'est pour cette raison que "...Est la douleur est la même" amène avec lui cette fraîcheur tant attendue dans le Paysage Métal Hardcore (français), même s'il ne faut pas s'attendre à un bouleversement des codes propres au genre.
L'album est plutôt court (9 morceaux et un outro), mais c'est ce qui permet justement de ne pas se lasser. Le chant en français est une tentative osée qu'il est difficile d'assurer, et The Arrs s'en sort parfaitement bien sur ce point. La production d'ensemble est sombre, une certaine noirceur, entretenue à gros coups de riffs incisifs, tient l'auditeur en haleine tout au long d'un album qui peut facilement s'écouter d'une traite. Le tout est homogène, si bien que dès le premier morceau on sait si l'on va accrocher l'album dans son intégralité. Le tempo est lourd, le headbanging inévitable, les morceaux prennent aux tripes, bref cet album est excellent et le fan du genre sera ravi de trouver un groupe qui n'a rien à envier aux grosses productions américaines (
Chimaira & Co...). Les pépites de l'album : "
Requiem", "Dieu dans leur monde", et "Le mal pour le mal", pour se limiter qu'à trois exemples.
"
...Et la Douleur Est la Même" est un album qui présente une longévité assurée, les sensations sont les mêmes de la première à la centième écoute, on ne se lasse pas ! ! !
Autant dire que la barre a été mise très haute pour ce premier album, ce qui constitue néanmoins un inconvénient de taille pour la réalisation du second. En effet, il a été difficile de faire au moins aussi bien, ce qui ressent à la réalisation du deuxième album ("
Trinité"): même s'il reste écoutable, ce dernier n'atteint pas la rage et la puissance du premier opus, dommage car les bases étaient fixées, et l'avenir prometteur. On attend donc avec impatience la prochaine réalisation des parisiens, en espérant qu'ils renouent avec la noirceur et la pêche de "...Est la douleur est la même", véritable T.U.E.R.I.E.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire