ATOMKRAFT – Queen of Death (Neat / Roadrunner '86) : Votre voisin d’immeuble écoute ses disques de Hard Rock à très fort volume, ce qui a le don de vous perturber lorsque vous jouez de la cornemuse. Faites-lui donc cadeau du Queen of Death d’Atomkraft pour qu’il se fasse un plaisir de vous montrer les capacités de sa chaine HI-FI surpuissante. Terrassé par ce flot de décibels sauvage, le concierge aura tout juste le temps de prévenir les forces de l’ordre avant de s’effondrer. Accusé d’homicide involontaire, votre voisin sera écroué, tandis que vous aurez dorénavant tout le loisir de jouer de votre instrument sans être emmerder.
Mickey le Rouge – ENFER Magazine n°46, mars 1987.
 

ATOMKRAFT – Queen of Death ‘86 : Après un premier album plus que réussi, Atomkraft revient avec un mini-LP de cinq titres. L’ensemble fonctionne assez bien, à l’exception de l’instrumental pour lequel le guitariste aurait mieux fait de se tordre le poignet. Joker pour Atomkraft, qui fera mieux la prochaine fois, espérons-le. 3/5.
T.Speedos, Sang et Sueur n°01, décembre 1987.

ABATTOIR – The Only Safe Place (Noise '86 / Musidisc) : Si le groupe est moins speed que sur son premier LP Vicious Attack, sa musique reste tout aussi dévastatrice. The Only Safe Place referme des morceaux variés comme Nothing Sacred au tempo lent et aux riffs tranchants, Bring on the Damned au refrain accrocheur, ou Under my Skin au speed matraqueur. Les musiciens ont progressé, les deux guitaristes livrant par exemple des solos courts d’une grande efficacité, tandis que le nouveau chanteur Mike Towers surpasse son prédécesseur. Avec ce second album, Abattoir prouve qu’il reste à la hauteur. Phil, Troubadour fanzine n°03, 1987.

Est ce notre Philippe de SoM, le célèbre Swit35 qui est l'auteur de cette chronique d'origine ? 

BLOOD MONEY – Red Raw and Bleeding (Ebony Records '86) : Leatherface est content car sa mère vient de lui offrir sa nouvelle tronçonneuse quand, soudain, son grand-père baveux pose l’album de Blood Money sur son mange-disque. Vexé et découragé, Leatherface sanglote et s’écrit : « Bouh, Y font rien que me copier ! J’ai plus qu’à retourner à ma menuiserie. » Il y a des jours où je me sens un peu las…  Mathieu Wintrebert – Enfer Magazine n°46, mars 1987.

LeMoustre dit : Est ce notre Philippe de SoM, le célèbre Swit35 qui est l'auteur de la chronique d'Abattoir ?
=> Maybe... ++FABIEN.

POISON : Into the Abyss (demo '86) : Aarrgghh, m’écriais-je la première fois que j’ai écouté lnto the Abyss ! Comment Poison a-t-il fait pour engendrer une telle K7 ? Cette fois, le groupe a décimé les survivants de son précédent massacre sur sa demo Awakening of the Dead. Into the Abyss est géant du début à la fin. Le groupe ne pratique plus du deathcore mais joue davantage comme Death et Possessed, la preuve est flagrante. La production est bonne, le groupe ayant capturé les pistes dans un vrai studio d’enregistrement. Les quatre morceaux sont tous d’excellente facture, y compris la nouvelle version d’Alive, et avoisinnent les huit minutes, une longueur notoire qui n’est jamais ennuyeuse, grâce aux breaks et accélerations qui se succèdent tout du long. Comme il n’est pas aisé de décrire un tel joyau, le mieux est vous l’achetiez directement. C’est une pièce essentielle pour tous les deathcore thrashers dignes de ce nom. Elle ne sera pas partagée en split initialement prévu avec les suisses de Messiah, puisque Poison devrait enregistrer un titre pour une compilation Roadrunner Records à venir, et signer avec le label pour un LP si tout se passe bien. C’est tout ce que je lui souhaite car c’est vraiment un bon groupe ! 10/10.
Ramses II – Decibel of Death n°05, mars 1987.

AT WAR – Ordered to Kill (New Renaissance Records ‘86) : Après une démo pas terrible du tout, At War récidive avec Ordered to Kill. Du speed tout court, des riffs entendus mille fois, un chanteur très moyen, voilà comment le LP peut être résumé. At War a en plus eu la malheureuse idée de reprendre le célèbre The Hammer de Motörhead, avec une nullité impossible à décrire. Un disque pas du tout indispensable. 5/10.
La Glu II, Decibel of Storm n°3, mars 1987.

VETO – S/T (Gama '86 / Musidisc) : Votre concubine aime le hard-rock pour une raison bien précise : ce n’est pas tant la musique qui l’intéresse mais plutôt le look. La vision d’une photo de Mike Monroe ou de Steven Pearcy la fait tomber en pamoison. Si elle a le malheur de retourner la pochette du disque de VETO si généreusement offert, il y a de fortes chances pour qu’elle soit prise d’un de ces terribles malaises, qui vous donne toujours prétexte pour aller retrouver votre maitresse. Il faut savoir varier les plaisirs.
Mickey le Rouge – Enfer Magazine n°46, mars 1987.

GRIFFIN - Protectors of the Blair (Steamhammer / SPV '86) : Devant le « succès » remporté auprès de la rédaction par son précédent LP, Griffin est heureux de vous présenter son nouvel album, aussi chiant et inspiré que le premier. Le groupe espère que vous serez nombreux à l’acheter : l’espoir fait vivre.
Arnaud Exiga – Enfer Magazine n°47, avril 1987.

GRIFFIN – Protectors of the Lair ’86 (Steamhammer ’86) : S’il y a un groupe qui gagnerait à être connu, c’est bien Griffin, qui sort aujourd’hui son second album. Basé à San Francisco, le trio annonce la couleur avec des compositions au heavy très classique dans le style mais guère commun dans leur exécution. Les morceaux sont farcis de changements de rythme, qui les rendent complexes, tandis que leur ligne mélodique n’apparait pas dès la première écoute. Intrinsèquement, Protector of the Lair est tout aussi remarquable que son prédécesseur, bien que sa production loin d’être efficace ne parvient à mettre les compositions très élaborées en valeur, notamment le son de la guitare rythmique manquant de relief. La pochette, plus particulièrement sur son verso, n’est par ailleurs pas des plus fines, dans le style ‘hommes des cavernes’, où Manower a déjà donné. Malgré ces quelques détails, Protectors of the Lair reste un sacré album et maintient Griffin dans le top de mes cinq groupes préférés.
Thierry – L’ame de Fond n°06 – avril/mai 1987.

=> L'un de mes albums speedmetal préféré. Pour le reste, je vois davantage la pochette et le dos comme un clin d'oeil au film culte de Wes Craven La Colline a des yeux (1977) et Enfer Magazine ne cesse de toucher le fond. ++ FABIEN.

Et ils creusent encore. Incroyable tant de médiocrité 

CRUMBSUCKERS – Life of Dreams (Combat Core / Rough Justice '86) : A mon sens, Crumbsuckers représente un véritable espoir car, bien que j’adore des groupes comme Cro-Mags ou Agnostic Front, ils ont encore beaucoup à apprendre dans certains domaines, contrairement à Crumbsuckers vraiment supérieur à tous les niveaux. Bien sûr, Life of Dream est un album de Hardcore, mais le groupe ne craint pas d’ajouter des idées plus originales à leur trash’n roll, à l’image de l’intro acoustique de Mr Hyde, où de la maitrise démontrée sur l’instrumental Prelude Intro. Certains riffs sont si rapides que la plupart des guitaristes de Heavy Metal seraient bien incapables de les jouer, tandis que les solos de Dave Wynn et Chuck Lenehan sont d’une qualité admirable et rare dans le domaine. Comme dans beaucoup de groupes Hardcore, les textes fournissent également un intérêt supplémentaire, mais soulignons que sans le support écrit des paroles de Chris Notara, ces dernières sont incompréhensibles. L’ensemble reste tout de même très satisfaisant, justifiant l’achat indispensable de Life of Dreams à tous ceux aspirant à quelque chose de plus speed et intéressant. Les fans d’Anthrax, GBH voire Metallica seront bien servis. Ecoutez l’album par vous-même et ayez la révélation.
Philip Alexander – Enfer Magazine n°47, avril 1987.