
EXTREME NOISE TERROR / CHAOS UK – Earslaughter (Manic Ears Records '86) : un album totalement réussi. Chaos UK nous offre certainement les meilleurs morceaux qu’il n’ait jamais réalisés, plus clairs, mieux construits et avec un son plus carré que sur Short Sharp Shock. Du Hardcore très efficace. Extreme Noise Terror est quant à lui plus déroutant. S’il joue une musique sensiblement comparable à celle de Chaos UK, le chant particulièrement gras dérange un peu, dans le style de celui d’Ad Nauseam. Une curiosité ! Les deux groupes nous offrent 18 titres à déconseiller aux âmes sensibles !!
Alienation fanzine n°19, février/mars 1987.
EXTREME NOISE TERROR / CHAOS UK – Earslaughter (Manic Ears Records '86) : Extreme Noise Terror est un groupe anglais de Hardcore calé entre Napalm Death et Electro Hippies, moins bon que le premier mais meilleur que le second. Sa face du split-LP renferme des morceaux tous plus fous les uns que les autres, le chanteur est complètement dingue, en particulier sur des titres comme Human Error ou Murder. Concernant Chaos UK, je n’aime pas vraiment ses morceaux et, sans dire que c’est le boxon, je me limiterai à dire qu’à chacun ses préférences, et que ce groupe se rapproche trop des formations de punk, à mon goût. 6/10.
Ramses II – Decibel of Death n°05, mars 1987.
Chronique après chronique on réalise sans contestation possible la nullité des papiers d'Enfer mag. La descente aux enfers inéluctable, je n'avais pas.souvenir de ça, même auprès des potes, n'ayant débarqué dans le metal qu'à l'été 1986

KREATOR – Flag of Hate (Noise '86) : garant actuel de l’ultra violence musicale et de la haine exacerbée, Kreator conserve sa vision monstrueuse sur le monde qui nous entourne, tout en se différenciant de ses confrères par un regard également social. Musicalement toujours plus technique et violent, Le groupe va sans cesse de l’avant, sans concéder le moindre compromis. A ce titre, Flag of Hate maintient le groupe au top du thrash metal.
Dominique, Metalorgie fanzine n°08, 1987.
KREATOR – Flag of Hate (Noise '86 / Combat) : Beurk ! Voilà la première réaction que j’ai eue à l’écoute de ce maxi 6 titres (version US uniquement). Ce maxi contient 4 titres tirés d’Endless Pain et deux nouveaux morceaux. Kreator présente deux nouveaux titres nuls au possible avec Awakening of the Gods et Take their Lives, lents par rapport à ce que le groupe avait proposé jusqu’à lors et nantis de refrains commerciaux, chose inadmissible pour cette formation. Je n’ai toutefois pas été complètement surpris car Kreator avait déjà nettement régressé sur Pleasure to Kill, par un manque de puissance et de brutalité et une production pourrie. Lors de son concert en septembre dernier, le groupe m’avait d’ailleurs encore plus déçu par sa prestation scénique, donc que ceux comparant Kreator à Slayer aillent consulter d’urgence le docteur car ces deux combos sont désormais totalement différents, Slayer ne faisant pas de speed commercial. Une chose est sûre, Kreator va perdre ma considération et celle de beaucoup d’autres, car ce qu’il joue maintenant est nul. 3/10.
La Glu II, Decibel of Storm fanzine n°03, mars 1987.
Wouah la chronique de Flag of hate est dingue, kreator c'est du speed commercial, MDR. Fabien tu me culpabilise, d'avoir jeter ya longtemps maintenant (les fameux déménagements) un grand nombre de magazines.... Ton topic me donne envi de replonger dans ces vieux mag que je n'ai plus aujourd'hui.

SEPULTURA – Morbid Visions ‘86 (advance LP 86) : Voici le premier groupe brésilien à avoir réussi à sortir deux vinyles aussi rapidement. Sepultura est la réplique même de Kreator en version plus dingue et, à ce titre, Morbid Visions se recommande à tous les amateurs d’Endless Pain. Le groupe a nettement accéléré le temp par rapport à son EP/demo Bestial Devastation et des morceaux comme Crucifixion ou War tuent tout simplement ! Le seul problème vient des ralentissements trop nombreux, comme chez Kreator, ce qui n’empêche pas Sepultura d’être le dieu actuel du thrash brésilien ! 7/10. La Glu II, Decibel of Storm fanzine n°4, février 1987.
/Slaughter%20of%20the%20Innocent/Slaughter%20of%20the%20Innocent_5184.jpg)
REPULSION – Slaughter of the Innocent ‘86 (advance LP) : Waouh ! Après avoir sorti sa fabuleuse démo qui porte le même nom, Repulsion a finalement réalisé ce formidable advance LP, qui promet pour l’album qui devrait sortir d’ici peu. Si cet advance LP est gravé sur vinyle, je peux vous affirmer que ce sera la chose la plus speed et la plus folle jamais réalisée en deathcore thrash, et que le Convicted de Cryptic Slaughter vous paraitra lent comparé à ce missile. Repulsion joue en effet 100% plus speed que Cryptic Slaughter et encore plus vite en répétition ! Des rumeurs de sa séparation courent pourtant, bien que je n’y croie pas. Précisons par ailleurs que cet advance LP est la même chose que la démo, sauf qu’il a été remixé, ce qui lui donne pratiquement un son d’album. Stench of the Burning Death ouvre les hostilités sur un tempo que seul Repulsion peut obtenir. Si Eaten Alive, Acid Bath, Decomposed et Crematorium sont tout simplement intenses et indescriptibles, vous n’échapperez pas à Six Feet Under, un boulet incandescent qui vous arrive droit dessus. Le batteur est arrivé à un tel point qu’il semble ne plus contrôler ses baguettes ! Quant au chanteur, il possède une des voix les plus death du monde (pas étonnant que le groupe ait joué avec Evil Chuck) et Tom Warrior ferait bien d’aller prendre des cours chez lui ! Le morceau Black Breath ressemble quant à lui davantage à du Master en plus rapide et prépare l’instant final, Horrified, qui porte idéalement son nom. Ceux qui croient que Possessed, Cryptic Slaughter ou Slayer sont les groupes les plus rapides du monde feraient bien d’aller se coucher ! Si cette advance LP est gravé sur vinyle et si vous vous proclamez extrémistes, achetez ce disque dès sa parution, car vous ne pouvez même pas vous imaginer quel genre de musique joue Repulsion ! 10/10.
La Glu II, Decibel of Storm n°4, février 1987.

ADRENALIN OD – Humungus fungusamongus (Buy our Records / Rough Justice ‘86) : Adrenalin OD vient enfin de sortir son nouvel LP, digne successeur de The Waccky Hi-Jinks. Le groupe joue toujours du Hardcore mais avec un son très personnel. S’il délire beaucoup sur plusieurs titres d’Humungus, pour citer Pizza & Beer, il reprend très vite le droit chemin. Ses tenues vestimentaires sont quant à elle très bizarre : exit shorts, tee-shirts, baskets et skates au profit de vêtements à la mode des années 60, des costards jaunes, de chemises à grands carreaux. Bref, chacun est libre de faire de qu’il veut et si vous aimez le Hardcore, dépêchez-vous d’acheter cet album avant qu’il devienne rapidement introuvable en Europe. 8/10. Philippe MMS, Decibel of Storm n°3, mars 1987.

FIFTH ANGEL – S/T (Shrapnel / Roadrunner ‘86) : Votre vie a changé depuis que vous vous êtes mis en ménage avec votre petite amie, qui ne jure que par le Black Metal à tendance très speed et satanique. Votre nid d’amour déborde de croix renversées, grimoires et têtes de bouc putrescentes. Autant de désagréments que les tendances sadomasochistes de votre dulcinée vous font vite oublier. Elle est si excitante lorsqu’elle se met en colère et met tant de cœur à l’ouvrage, que vous en frémissez toujours d’avance. Il n’y a rien de mieux qu’un disque de Dio pour l’exaspérer, tant elle déteste vraiment ça. Mais, à force de passer des disques de Ronnie Padanova, elle a fini par s’y habituer et sa vie sexuellement en est profondément affectée. Fifth Angel lui fera retrouver toute sa vitalité perdue. Ce Heavy Metal épique, ersatz de la bande à Dio, va la mettre dans la plus noire des colères. Petit veinard, vous aurez le droit ce soir à la spéciale.
Mickey le Rouge – ENFER Magazine n°46, mars 1987.
FIFTH ANGEL – S/T ' (Roadrunner ‘86) : Ce combo américain sort là un premier album complètement dément, au neuf titres vraiment très forts. La rythmique puissante et le chant grandiose font particulièrement bon ménage. Le quintette est vraiment un maître dans l’art de composer des morceaux rentre-dedans. A l’image de The Night qui part sur un rythme fou, l’album prend directement à la gorge, dans un style heavy mélodique plus ou moins speedé selon les morceaux. On peut peut-être évoquer Ozzy, Wildfire ou Heir Apparent, mais croyez-moi ce disque est vraiment original et mieux vaut investir chez Roadrunner que de placer son argent en Suisse !
Etat d’urgence fanzine n°05, février/mars 1987.
FIFTH ANGEL – S/T ' (Roadrunner ‘86) : Paru tout d’abord chez Shrapnel et Roadrunner, le premier album de Fifth Angel vient tout juste d’être réédité par Epic. Le groupe a la particularité d’abriter Ken Mary, l’un des batteurs hard les plus prisés du moment, jouant chez Chastain et ayant effectué la dernière tournée d’Alice Cooper. Le reste des musiciens est également très bon et la musique de Fifth Angel est accrocheuse, donnant dans le Heavy Metal puissant, énergique, souvent rapide, travaillé et très mélodique. Dommage que les morceaux aient cet air de déjà-vu, à commencer par l’influence majeure de Dio. Si Fifth Angel possède déjà le savoir-faire, il lui manque les idées personnelles, qui poindront peut-être sur l’album suivant. Steph, Troubadour n°05 (1988).
/Torture%20Knows%20No%20Boundary/Torture%20Knows%20No%20Boundary_alt_5469.jpg)
HERETIC – Torture Knows no Boundaries (Roadrunner ’86, distr. New Rose) : Encore un groupe qui débarque de L.A., avec un disque à la pochette passable, au look classique et à la musique déjà entendue. Le quintette délivre un 33t de seulement six morceaux, bourrés d’influences mal digérées. On y trouve pêle-mêle du Maiden, du Mötley Crüe et même du Accept (Portrait of Faith), tout sauf du Schenker que le groupe cite comme principale influence. Les membres d’Heretic ont toutefois une bonne maîtrise de leurs instruments, ce qui n’est pas le cas de tous les nouveaux prétendants. A son actif, Torture Knows no Boundaries possède d’excellents passages, comme les solos réussis, ou le morceau instrumental bien construit et agréable à l’écoute. Le sentiment global de morosité reste toutefois prégnant et le disque ne décolle pas vraiment dans son ensemble, sans compter le chanteur qui ferait bien de prendre quelques cours. Avec peu de qualités pour beaucoup de défauts, la balance penche du mauvais côté. De plus, quand on lit sur le vinyle que sa première face ne dure que 6:15, on se demande s’il est utile de presser une si petite gravure ! Vassili, Hard Rock Magazine, mars 1987.
/The%20Upcoming%20Terror/The%20Upcoming%20Terror_alt_5353.jpg)
ASSASSIN : The Upcoming Terror (Steamhammer ‘86) : Voici enfin le premier album des allemands d’Assassin après deux excellentes demos, et ce LP remplit toutes nos attentes. Assassin prouve une fois encore tout son talent, se classant devant plusieurs compatriotes comme Tankard ou Deathrow. Tous les morceaux d’Upcoming Terror font figure de classiques, tandis que le morceau Bullets peut quant à lui être qualifié de chef d’œuvre, un titre ultra rapide et finement exécuté, tout simplement meurtrier comme l’intégralité du disque. Bougez-vous pour acquérir ce disque ! 10/10.
Nonos – Decibel of Death n°05, mars 1987.
ASSASSIN – The Upcoming Terror ‘86 : gang allemand de speed trash metal, Assassin joue vite et fort à la manière de son confrère Kreator, à la différence près qu’il apporte une certaine mélodie. Il réussit là où Kreator s’est planté sur Pleasure to Kill, dans un tourbillon de vitesse effrénée. Assassin a pensé quant à lui à alterner des tempos tantôt heavy tantôt speed, ainsi que des titres ultra trash comme Bullet à d’autres plus travaillés, comme The Last Man à la rythmique meurtrière ou le superbe éponyme à l’intro et au break en arpège à la manière de Master of Puppets version trash. Pour définir au mieux la musique d’Assassin, disons qu’elle se cale d’un côté entre la vitesse et la hargne de Kreator et de l’autre la finesse et les solos d’Angel Dust.
LSD, Sang & Sueur n°01 décembre ’87.