WASP
STILL NOT BLACK ENOUGH (Album)
1995, Raw Power


1. Still Not Black Enough
2. Somebody to Love
3. Black Forever
4. Scared to Death
5. Goodbye America
6. Keep Holding on
7. Rock and Roll to Death
8. Breathe
9. I Can't
10. No Way Out of Here


dark_omens : 11/20
Comment succéder à deux albums aussi remarquables que The Headless Children (1989) et The Crimson Idol (1992) ?

La question est d’autant plus cruciale qu’irrémédiablement le nouvel effort des américains de WASP sera jugé à la mesure de l’exemplarité de ces deux chapitres fondamentaux de l’histoire du groupe. Cette nécessité exigeante, de la part d’un auditoire avide, si ce n’est du génie, tout au moins, du talent d’un Blackie Lawless virtuose en son royaume, enfante d’autres interrogations bien plus déterminantes encore. Comment le compositeur parviendra-t-il à ne pas sombrer dans l’écueil confortable de l’expression d’un propos certes admirables mais déjà entendu ? Où son habileté créative va-t-elle puiser la source d’une nouvelle inspiration délicieuse ?

Pour répondre, attachons-nous à détailler les atouts historiques qui, depuis plusieurs albums déjà, sont source de satisfactions.

En premier lieu, même si Blackie Lawless demeure le dernier gardien de la fratrie originel, il pourra compter sur les aptitudes de musiciens aguerris tels que Frankie Banali à la batterie ou encore Bob Kullick à la guitare. La fougue du premier est un des traits qui caractérise désormais délicieusement le groupe.
Il pourra, en second lieu, s’appuyer sur ses talents de compositeur qui, par le passé, auront donné naissance à certaines idées étonnamment séduisantes. Mais la nature humaine n’est pourtant, et malencontreusement, pas infaillible. C’est ce qui la rend d’autant plus captivante. Et ce Still Not Black Enough, sortis après trois nouvelles années d’une interminable attente, est une preuve cinglante de cette incontestable capacité à échouer.

Ainsi si autrefois l’inspiration de Blackie Lawless fut digne d’être couverte des louanges les plus justifiées, il ne peut en être de même sur cette œuvre. Edulcorant quelques peu son Heavy Metal en un Heavy Rock poussif, l’homme tente, laborieusement, de nous offrir un compromis entre sa fougue d’autrefois et sa maturité d’alors. Malheureusement l’album nous propose un résultat dont le déséquilibre est marquant. Bien trop ancrés dans les terres calmes d’une lande sans relief, les titres de ce nouveau plaidoyer s’enchaînent sans réellement éveiller autre chose qu’un ennui palpable (Still Not Black Enough, Somebody to Love et son mauvais refrain Pop, Black Forever ou encore, par exemple, No Way Out of Here).

Concernant les émotions plus langoureuses, les ballades ne sont guères plus captivantes. Ainsi Keep Holding On et un Breathe au fort relent de Hold on to My Heart (The Crimson Idol (1992)), viennent défigurer un visage pourtant déjà difforme.

Quelques idées attachantes parviendront toutefois à apaiser un mal profond. Ainsi peut-on distinguer quelques voix féminines sur un sympathique Scared to Death. Ou goûter à l’enthousiasme délicieusement Rock’n Roll d’un Rock and Roll to Death bien trop inspiré par Blind in Texas (The Last Command (1985)) pour être totalement convaincant. Ou discerner le préambule aux versets narrées et les samples de discours de Martin Lutherking sur un Goddbye America qui demeure le meilleur moment de ce long calvaire. Ou entendre le climat Folk/Country plaisant d’un bon I Can’t. Ces idées, dont certaines ne sont pas nécessairement heureuses, sont cependant bien trop insuffisantes.

De plus, alors que jusqu’à présent les traits de caractère particuliers de la musique de WASP furent mis en exergue, voilà qu’ils sont anéantis par une production très inégale. En effet, si autrefois l’exaltation d’un Frankie Banali fut remarquable; le mixage catastrophique de certains des titres de ce Still Not Black Enough, le handicape de manière très embarrassante. Nombres de ses notes, notamment de grosse caisse, sont souvent inaudibles au milieu de cet ensemble brouillon à l’équilibre précaire. Plus étonnant encore, ce traitement sonore étrange est aussi celui réservé aux guitares que l’on peine, parfois, à distinguer.

Still Not Black Enough ne peut donc décemment pas prétendre à une quelconque renommée autre que celle d’un oubli mérité.

2013-12-17 11:24:15


Lordmike : 9/20
Bon, comment commencer la chronique d'un groupe si bon qui sort un album si nul...

C'est bien simple, W.A.S.P. ne nous a sorti qu'un seul album catastrophique, celui-là.

Rien ne ressort sur cette album, à croire que ce n'est pas un album de notre très cher Blackie Lawless.

Parlons de son chant, qui est bien faible par rapport à ce qu'il nous a habitué sur les premiers albums. Il est même sur certaines compositions totalement raté et méconnaissable ( Somebody to love, Scared to death, Goodbye america ).

Ensuite l'instrumental… elle n'est en aucun point originale mais est plate et ne nous donne pas envie de nous dévisser le cou comme les précédentes offrandes du groupe. Les rares compos énergiques de cet album n'ont rien a voir avec le style propre que l'on connait de W.A.S.P. et ne donnent en aucun cas l'envie de bouger.

Cet album parait durer une éternité tellement il est ennuyeux ( il ne possède pourtant qu'une dizaine de titres ).

Même la ballade Keep holding on est raté. Quand on pense a la magnifique Sleeping (in the fire), on ne peut que pleurer devant cette chanson... mais c'est pas parce qu'on est émue par cette offrande que l'on pleure, c'est tout bonnement car elle est, elle aussi, ratée...

Pour finir je dirais que la pochette de l'album n'est pas adapté à leur style, elle conviendrait mieux à un album de Korn (par exemple)...

En conclusion, W.A.S.P. nous a sorti un seul mauvais album dans leur carrière, son titre est : Still Not Black Enough...
Je vais de ce pas placer The Crimson Idol dans ma chaine stéréo et jeter cette horreur...
Heureusement que notre ami Blackie Lawless va se réveiller et nous sortir l'excellent Kill, Fuck, Die l'année suivante !

2009-02-12 00:00:00