karnivormetal | Rappel:
Après un retour fracassant en 2010 avec le monstrueux Ironbound qui n'était ni plus ni moins que l'une, voir la grosse bombe thrash metal de cette année là, Overkill avait placé la barre très haut et prouvait par la même occasion qu'il était loin, très loin de ne plus rien avoir dans le sac. Pourtant en 2008, Immortalis n'avait pas vraiment laissé un super souvenir, album en demi teinte, bancal, surfant quasi en pilotage automatique, tout portait à croire que le groupe ne serait plus que l'ombre de lui même. C'était sans compter sur les vieux loups New Yorkais, qui en avait encore sous le pied, tant mieux pour nos oreilles j'ai envie de dire.
Fin du rappel.
La question qui se pose désormais en 2012, c'est de savoir si après le phénoménal Ironbound, Overkill avec son nouvel opus The Electric Age (2012) arrivera à maintenir la cadence infernale imposée sur le précédent?
Une fois de plus, Travis Smith s'occupera de créer une superbe cover dans de jolis tons verts chers au groupe et à leur mascotte ailée plus électrique que jamais, et la distribution du disque se fera comme pour le précédent opus par le célèbre label Nuclear Blast.
Concernant le mixage et l'enregistrement de leur nouveau rejeton, le groupe abandonne le Abyss Studio, et se replie au Gear Recording Studio de New York avec Greg Reely pour des sessions qui dureront pas moins de 5 mois (de septembre 2011 à janvier 2012).
Pour épauler Reely, c'est D.D Verni (Bassiste) qui se collera en tant qu'ingénieur du son, et le bonhomme sait ce qu'il veut.
Un grand soin sera apporté au son de ce The Electric Age (2012), n'ayant absolument rien à envier à celui de Ironbound, peut-être même un poil plus consistant, mais c'est kiff kiff.
Grosse puissance, rondeur des basses, clarté de chaque instrument, une fois de plus ça va arracher des têtes niveau sonore, prévenez les voisins au cas où, ça va dépoter sévère !
Three, two, one, here we go !
"Come And Get It" ouvre le bal, et s'installe direct sur un rythme soutenu, donnant subitement l'envie de headbanger, les riffs incisifs, tantôt saccadés et insistants nous happent, le refrain s'imprime immédiatement dans la tête, le break est terrible, et le solo est très prenant, vraiment rien à dire, l'entrée en matière est mortelle. Pourvu que ça dure !
La correction sera du même niveau avec le rentre dedans "Electric Rattlesnake", avec ses petit penchants hardcore bien venus, par contre le riff principal rappelle fortement celui d'un vieux morceau de Violent Force des thrashers Allemands, nommé "Dead City", morceau tiré de leur seul et unique album Malevolent Assault of Tomorrow de 1987. Bon pas grave, le morceau n'est pas non plus identique, loin de là même, et va claquer la tronche dans le mur, un titre survolté.
Overkill continuera son travail de cassage de cervicales, rage au ventre avec "Wish You Were Dead", riffing appuyé du duo Linsk/Tailer, et puissance carré niveau batterie de Ron Lipnicki.
Le groupe fait donc un sans faute pour l'instant, et balance une triplette ultra redoutable, mais la pression redescendra d'un cran sur le quatrième titre "Black Daze", sur un rythme mid tempo, les riffs sont plutôt moyens, le solo pas super inspiré, ça ne décollera pas vraiment durant les trois minutes et quelques du morceau, bref la petite faiblesse du disque.
Mais pas d'inquiétude à avoir, la suite va de nouveau écrabouiller des tronches.
"Save yourself" avec ses p'tites touches heavy, "Drop The Hammer Down" aux riffs bien velus, pourvu d'un superbe solo mélodique vraiment terrible, "Old Wounds, New Scars" arrachant tout sur son passage, vont en mettre plein la gueule, et Bobby "Blitz" alors, putain le type a passé la cinquantaine et tient toujours une forme olympique, une pêche d'enfer et une hargne de tous les instants se dégage de sa voix, inusable le bonhomme, il livre à nouveau une prestation remarquable en tout point.
Le combo achèvera son oeuvre avec "Good Night" muni d'une intro acoustique très mélodique, pour mieux exploser quelques secondes plus tard avec une rythmique marteau pilon, dernier coup de pompe dans les ratiches avant de dire bonne nuit.
2012, Overkill fait à nouveau parler la poudre et ne s'endort pas sur ses lauriers, ce que l'on aurait pu croire après un disque comme Ironbound, mais que nenni, The Electric Age du haut de ses 50 minutes ne faiblit pas, un nouveau coup de maître en somme, deux d'affilés en l'espace de deux ans, quelle énergie, presque 30 ans de carrière et les types tiennent une sacré cadence, ils restent fidèles à eux même et balancent un pur disque de thrash, mâture, un peu différent (mais pas tant que ça au final) du précédent, peut-être un poil moins accessible, mais ultra efficace et particulièrement redoutable.
C'est donc bel et bien une franche réussite une fois de plus, pourvu que cela devienne une habitude ! 2012-04-19 21:02:28
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