Hellfest 2019 - Jour 3

the Niedziela 23 Czerwiec 2019, Hellfest

En ce début de troisième journée, nous prenons un peu de temps pour découvrir une infime partie de tout ce qui donne aux scènes du Hellfest un écrin puissant et au festival une épaisseur étonnante. Comment ne pas rappeler que le site est un rêve pour les Metalleux ; une entrée étonnante donnant sur un village ressemblant à un quartier anglais, avec des décors à faire rêver tout amoureux de rock. Au centre de cette place, les symboles s'affichent, se bousculent autour de la Hellstage, scène à laquelle est accroché un ring, théâtre de folies Metal. Et ça, ce n’est que le début ! L'entrée du site des concerts est à l'image d'une façade de cathédrale. Le site est planté de multiples infrastructures en Metal posées ici à demeure. Les aménagements se multiplient pas après pas, jours après jours ; impossible de tout découvrir sans manquer quelques concerts incontournables. Le coin V.I.P. constitue le rêve dans l'enfer... Cette dernière journée flambante sera, comme nous, menée par le Thrash dominant largement le main stage deux.



Municipal Waste

Ça démarre fort avec Wall Of Death et Circle Pit en règle sur une rythmique qui reveille devant le Main Stage deux à midi. Les titres s’enchaînent « naturellement » à une vitesse énorme.


Les Thrashers qui agitent la plaine surfent sur la vague à l’aide de matelas colorés et bouées canard jaune géants.
Les cerclent se forment devant la scène quasiment à chaque titre. Sur scène, la puissance et l’énergie ne tarie pas à un rythme monstrueux. La fumée est agitée par les chevelures affolées des musiciens.


Les guitares décochent les riff et les fans ne peuvent éviter cette vague de Thrash venue d'outre Atlantique.
Les dalles devant la scène chauffent car il quasiment impossible d’arrêter la machine qui tourne.
Trop bon mais trop court set d’un groupe qui aura fait fumer les planches.

Set List : The Thrashin' of the Christ – Beer PressureSadistic MagicianHeadbanger Face Rip – Unleash the BastardsBorn to Party – Slime & Punishment

Death Angel

Cette guitare et ce timbre de voix incisif sont juste de l’émotion pure face à la scène.
Quelle portée dans la voix et puissance dans les riffs. Head bang obligatoire sur le second titre faisant la part belle au changements de rythmes. Puis, c'est une fin de titre avec un Circle Pit sur un solo d’enfer.
Venu porter leur dernier album, c’est une déferlante de refrains typiques du genre.


Une passion toujours intacte du guitariste phare du groupe et la joie des acolytes sur un set précis et puissant.
Cette guitare, qui ouvre sur des notes aiguës rattrapée par un riff plus grave et lourd que jamais, fait hurler un public de fans. C'est un champ de « Horns up » devant la force et la qualité du set. 
Toujours ces intro de guitare mythiques, pour ne pas dire mystique, avant que ne revienne le démon du Thrash rapide et perçant.


Guitare au contours angulaires vert, mauve, Rob régale les amateurs du jeu de six cordes.
Un chanteur toujours admiratif se penchant sur la dite guitare balançant sa chevelure comme signe d’attention et d’admiration.
Ce matin, la Main Stage deux est consacrée à des noms du genre, et les groupes mettent vraiment tout pour assurer la bataille.


Encore un groupe qui passe « trop tôt » et qui mériterait d’avoir un set plus long.

Set List : Thrown to the Wolves – Voracious Souls – Father of Lies – The Dream Calls for Blood – The Pack - Humanicide

Clutch

Voilà arrivée l'heure du Orange sur scène ! Nous voilà face, non pas à Orange Goblin, mais bel et bien à Clutch ! Nous disons donc ampli de la marque et de la couleur attendue pour un son rond au poil.


Un chanteur à la voix rauque et rock qui, avec sa main, illustre les titres comme si ce grain ne suffisait pas.
Quelle passion dans la musique de ces gars qui, les yeux fermés (le batteur), le visage rouge (le chanteur) vivent leur musique.
Le rythme et le son se fait encore plus gras lorsque le chanteur prend la guitare.
Barbe longue et rythmique typique, retour vers un futur (très) proche, non loin des ZZ Top d’hier soir.
Ça balance, ça roule et le public bouge en rythme comme nous d’ailleurs.


Et voilà que nous y sommes, bottleneck et rythme cadencé, voix typique seule avec le blues.
Lorsque la rythmique redémarre, les wagons de slammeurs voyagent vers la scène dans le train Clutch.
Les lances d’incendie projettent l’eau sur un public chauffé à blanc par un rayon X flambant.
Ils étaient attendus sur le Main Stage et ils ont donné à leur public un vrai moment de live.

Set List : Ghoul Wrangler – H.B. Is in Control – The Mob Goes Wild – Vision Quest – Gimme the Keys – Noble Savage – The Face – Evil ( Cactus cover) – A Quick Death in Texas – Electric Worry – X-Ray Visions - Firebirds

Anthrax

L’alarme retenti et le riff tournant attaque les oreilles collées au Main Stage deux depuis ce matin. Anthrax signe son arrivée sur un backdrop de crânes couronnés.
Le pentacle renversé est aussi là, entouré d’un cercle, comme celui qui est déjà lancé dans le public.
Une entrée en matière qui se fait rattraper par un titre qui va persister longtemps après le concert dans notre tête.


Aussi rapide et chantant, c'est toujours et encore un pur bonheur jusqu’à un « I Am the Law » énormissime.
La machine Anthrax cours, les titres sont portés par des musiciens et un chanteur attisant la foule qui n’en a pas spécialement besoin emporté par cette folie Thrash.
Puis les cloches sonnent et le rythme plus lourd ; comme une pause qui penche du côté sombre.


Les coups se tordent pour succéder à une vague de cornes levées. Tous les codes sont réunis devant ce géant.
La reprise de Antisocial prend tout son sens sur cette scène au cœur de Clisson. Le public reprendra mot pour mot en anglais, puis suivra le chanteur qui lancera la vague d’antisocial en français.
Anthrax, cinquième groupe du genre se produisant sur cette scène aujourd’hui, a encore fait monter le potard d’un cran.

Set List : Caught in a Mosh – Got The Time (Joe Jackson cover) – Efilnikufesin (N.F.L.) - I Am the Law – Now It's Dark / Hymn 1 / In The End – Antisocial (Trust cover) - Indians

The Young Gods

La pénombre s’installe et les samples démarrent avec un clavier est à peine éclairé.
Le rythme de la batterie s’ajoute alors que les lumières dorée portent les percussions.
La guitare et le chant arrivent pour que la magie démarre.
Les lumières sont éparses et peuplent le ciel tel des étoiles dans la Valley.
Les sons, tel des cliquetis, sont accompagnés par le rythme tribal.


La guitare pique la mélodie sur laquelle les corps commencent à bouger.
La voix se fait discrète pour laisser le temps aux sons de pénétrer le public.
Longue est la montée pour que la trance arrive.
La voix se perdant dans l’écho dit et redit encore et encore ces termes qui vous ferons vibrer.
Puis la guitare devient folle, comme pour nous détourner du chemin tracé par la nappe flottante.
Persistante, la lumière s’amenuise pour laisser place au jais.


Notre corps vibre, traversé par ce son énorme, alors que la caisse claire roulante et récurrente donne le temps.
Les lumières liquides noient les trois artistes pris dans le tourbillon de leur art.
Le chanteur danse et donne au goutte à goutte les paroles qui s’évaporent.
Armé d’un micro projecteur, il nous dit d’avancer car « si tu ne bouge, pas je recule ».
Puis le ton se fait plus guerrier, sous les roulements des percussions, le public tape des mains pour faire monter la clameur et nous envoler.


Comme dans un nuage, la fumée envahie la scène sur un air vaporeux au bit léger avancé par la batterie.
Les notes éparse sont données par la guitare, puis la voix nous parle doucement pour nous expliquer.
Pour finir, la tête enveloppée de lumière jaune, le guide nous mène aux portes en suivant les notes de sa six corde.

Set List : Figure Sans Nom – Tear Up the Red Sky – All My Skin Standing – About Time – Envoyé – Kissing the Sun – The Night Dance – You Gave Me a Name

Tool

La grande étoile bleue à sept branche domine la scène.
La mélodie terrible est lancée avec pour décor du ludique, du rouge et d’étranges créatures.
Une intro à la basse qui reste omniprésente, puis le rythme qui s’ajoute, la guitare et la voix augmentent les strates, mais l’ensemble évolue comme ces formes changeantes sur les écrans.
Les lumières plient et déplient l’étoile alors que la musique se fait planante.
La sphère centrale de la plaine du Hellfest fume alors que ses lumières interne changent au rythme des percussions.
La complexité s’intensifie lorsque le titre s’allonge et que les formes organiques sur l’écran finissent par s’assembler en un être d’énergie.
Magique et percutante est l’ambiance rouge, portée par une voix presque éthérée nous faisant balancer comme hypnotiser dans la nuit.
Quand le chanteur s’efface, les musiciens nappés de lumière, nous enveloppent d'une mélopée qui, strate après strate, grossit et grossit encore. Les notes sont projetées comme les lasers et lumières qui évoluent elles aussi minute après minutes au rythmes de la musique.
Les hurlements sur les premières notes de basse montrent que les connaisseurs et autres fans sont venus en nombre ce soir pour apprécier ce concert exceptionnel.
Alors que la présence du bassiste et du guitariste est incontestable sur le devant de la scène, le chanteur, à côté du batteur, est une ombre dessinée par les décors qui défilent sur les écrans de fonds.
Les lasers blanc tranchent l’air comme des lames, le riff se fait récurent et le synthé s’éclaire pour quelques notes électroniques.
Éléments de courte durée, car sur scène le rythme revient et les lumières, lasers et fumées se multiplient annonçant un ton plus dur et percutant.
La force des musiciens à mettre en place de tels morceaux sur scène est hallucinante. Quelque chose de déroutant et de prenant à la fois.
Ce qui se joue sur scène, niveau après niveau, titres après titre, est du grand art. 
Les extraterrestre du Metal ont donné ce soir au Hellfest, un concert étonnant et hypnotisant, à la hauteur de leur renommé.

Set List : Third Eye Intro – Aenema – The Pot – Parabol – Parabola – Descending – Schism – Invincible – Intolerance – Jambi – Forty Six & 2 – Part of Me – Vicarious – Ions - Stinkfist


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