The Wonders Still Awaiting

Liste des groupes Metal Symphonique Xandria The Wonders Still Awaiting
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17/20
Nom du groupe Xandria
Nom de l'album The Wonders Still Awaiting
Type Album
Date de parution 03 Fevrier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album30

Tracklist

1.
 Two Worlds
Ecouter07:08
2.
 Reborn
 05:13
3.
 You Will Never Be Our God
Ecouter05:11
4.
 The Wonders Still Awaiting
Ecouter04:59
5.
 Ghosts
Ecouter05:26
6.
 Your Stories I'll Remember
 06:21
7.
 My Curse Is My Redemption
 05:03
8.
 Illusion Is Their Name
 05:07
9.
 Paradise
 05:02
10.
 Mirror of Time
 06:41
11.
 Scars
 04:07
12.
 The Maiden and the Child
 04:54
13.
 Astèria
 09:08

Durée totale : 01:14:20

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Xandria



Chronique @ ericb4

09 Fevrier 2023

Une scintillante météorite d'une force de frappe aux effets dévastateurs...

Six longues années envolées déjà depuis son septième et dantesque album studio, « Theater of Dimensions », et voici que, tel un phénix renaissant de ses cendres, ressurgit on ne sait d'où le collectif teuton. Une période de latence d'une durée infinie pour la fanbase du combo germanique, mais au cours de laquelle Marco Heubaum, pluri-instrumentiste/vocaliste chevronné et tête pensante du projet, se consacra alors à un travail de longue haleine et des plus minutieux en studio. Echafaudant ainsi pierre par pierre son nouvel édifice, le mastermind en vint corrélativement à une totale refonte de son line-up ; présage d'une inédite traversée à laquelle nous inviterait le quintet allemand à l'aune de ce huitième mouvement, répondant au nom de « The Wonders Still Awaiting », signé, tout comme son illustre prédécesseur, chez Napalm Records...

Dans ce dessein, Marco a misé ses espoirs de l'emporter grâce aux talents savamment conjugués de : Robert Klawonn (Ally The Fiddle), en remplacement de Philip Restemeier, aux guitares ; Tim Schwarz (Hardbone), en lieu et place de Steven Wussow (Orden Ogan, Hellryder, ex-Shylock), à la basse ; Dimitrios Gatsios (Stahlmann), succédant, lui, à Gerit Lamm (Catalyst Crime, ex-Interdiction), à la batterie. De nouveaux venus auxquels vient désormais prêter main forte Ambre Vourvahis, chanteuse hellénico-française dont le large spectre vocal couvre aussi bien de subtiles envolées lyriques que des growls caverneux, à la manière de Melissa Bonny (Ad Infinitum), en passant par de chatoyants médiums. C'est donc avec les honneurs que la jeune princesse reprend le flambeau de sa devancière, la mezzo-soprano néerlandaise Dianne van Giersbergen (Ex Libris). Est-ce à dire que ce nouvel effort serait synonyme de changement de cap amorcé par nos acolytes ?

Sans pour autant se désolidariser de ses fondamentaux stylistique, le groupe a pluralisé son offre, les 13 pistes s'égrainant sur les quelque 75 minutes de l'opus combinant alors un metal symphonique classique de son cru à des accents cinématiques, power, death, folk et opératiques plus marqués que naguère. Plus échevelant et affriolant, mais aussi parfois plus sombre qu'à l'accoutumée, c'est dire que ce pléthorique et frissonnant méfait serait synonyme d'exploration de quelques espaces vierges de toute incursion pour nos cinq belligérants. Un éclectisme stylistique renforcé par la participation, pour l'occasion, du vocaliste de Primal Fear, Ralf Scheepers, de la violoniste/violoncelliste Ally Storch (Ally The Fiddle, Subway To Sally, ex-Haggard, ex-Folkearth), de Johannes Schiefner, déjà sollicité par le groupe sur quatre de ses albums, à la cornemuse irlandaise, et de McAlbi au low whistle (variante du tin whistle (flûte droite à six trous généralement utilisée dans les îles Britanniques)). Afin de conférer davantage d'épaisseur à l'armature symphonique de son propos, et si elle est déjà rompue à l'exercice, la troupe a, cette fois, fait la part plus belle encore aux choeurs, d'aériens choeurs d'enfants de la Radio Nationale bulgare se superposant ici aux choeurs d'adultes embrasés du Sofia Session Orchestra & Choir. Il semble que l'on soit entré dans une tout autre dimension sur ce huitième satellite de la planète Xandria...

Connu pour le soin particulier apporté à son ingénierie du son, le combo a poussé l'exercice à son paroxysme. Aussi, pour la première fois de son histoire, et tout comme pour Delain, Epica, Evergrey, Imperia, Dynazty, Primal Fear et Ad Infinitum, a-t-il confié mixage et mastering au prolifique producteur et pluri-instrumentiste/vocaliste danois (Pyramaze, Invocator, ex-Anubis Gates...). Ce faisant, la luxuriante galette bénéficie d'un mixage équilibrant parfaitement empreintes vocales et orchestrations tout en octroyant une belle profondeur de champ acoustique. De saisissants effets de contraste oratoires s'offrent également à nous. Sans doute la qualité des enregistrements des lignes de chant – dispensés de concert par Christoph Wieczorek (guitariste/vocaliste de Annisokay et producteur de certains albums de Beyond The Black, Oceans et Circus Of Fools) et par Julian Breuker (guitariste/programmeur occasionnel et co-producteur de l'album studio « A Broadcast from GEN .0 » de Circus Of Fools) – n'est-elle pas étrangère à cet état de fait. Pour mettre les petits plats dans les grands, les arrangements orchestraux, quant à eux, relèvent de la patte experte de Lukas Knöbl, producteur et guitariste d' Illuminata, et orchestrateur de Serenity, AfterTime, Dragony, entre autres. De quoi nous asseoir confortablement à bord du vaisseau amiral pour un voyage intersidéral aux moult rebondissements...

A l'instar de ses passages les plus magmatiques, le combo ne tarde pas à révéler sa capacité à disséminer ces arpèges d'accords qui, peu ou prou, resteront gravés dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le tympan sera aspiré par les sémillantes séries d'accords délivrées par « The Wonders Still Awaiting », frondeuse offrande aux riffs crochetés adossés à une vivifiante rythmique, dans la mouvance du précédent opus ; encensé par les angéliques impulsions de la sirène que vient rejoindre une armée de choeurs, ce hit en puissance poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Difficile également d'éluder l'enchanteur paysage de notes dont peut se targuer « Ghosts » ; un rayonnant méfait metal symphonique pur, dont tant l'atmosphère que les arrangements rappelleraient étrangement ceux de leur sixième album studio, « Sacrificium ». Non moins efficace, l'invitant « My Curse Is My Redemption », pour sa part, se dote d'enchaînements intra piste ultra sécurisés tout en générant une énergie aisément communicative. N'ayant de cesse de nous asséner de virulents coups de boutoir, « The Maiden and the Child », quant à lui, nous enveloppe parallèlement de ses ondoyantes rampes synthétiques qui, telles de puissants tentacules, nous enserrent pour nous ramener irrémédiablement dans la tourmente ; un bouleversant up tempo power symphonique aux airs d'une séquence haletante d'un film d'aventures dont l'héroïne ravit, une fois de plus, par son gracile filet de voix.

Tout en maintenant une cadence effrénée, d'autres instants d'obédience metal symphonique aux relents death pourront non moins avoir raison des résistances les plus tenaces. Ce qu'atteste, d'une part, « You Will Never Be Our God », un entraînant up tempo glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, sur laquelle se greffe un duo mixte alternant voix claires et growls à l'envi. Alors en parfaite osmose, les empreintes oratoires d'Ambre et de Ralf Scheepers font mouche où qu'elles se meuvent. Dans cette énergie, on retiendra également « Illusion Is Their Name », un offensif manifeste power symphonique aux riffs acérés, nourri de growls ombrageux et décochant un refrain immersif à souhait. Un étourdissant propos propice à un headbang bien senti.

Quand le rythme de ses frappes se fait un tantinet moins véloce, la troupe trouve à nouveau les clés pour nous assigner à résidence. Ainsi, c'est sans ambages que la magie opérera sous l'impact de l'enveloppante ligne mélodique dont se nourrit « Reborn » ; un tubesque mid/up tempo metal symphonique aux reflets cinématiques, livrant un refrain catchy mis en relief par les fluides ondulations de la déesse. On ne pourra guère moins se soustraire aux soubresauts de l'énigmatique et néanmoins invitant « Mirror of Time ». Laissant entrevoir un fin legato à la lead guitare ainsi qu'un final en apothéose cristallisé par les notes haut perchées et parfaitement tenues par la jeune diva, ce mid tempo symphonique aux effluves dark gothique se révèle être, à son tour, une belle surprise, et ce, tant pour le ''xandrier'' averti que pour le nouvel entrant. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses insufflées par « Scars » ? Nous happant par l'abyssale profondeur de ses growls que vient renforcer une muraille de choeurs que rien ni personne ne songerait à enrayer la marche en avant, ce mid tempo progressif à la coloration cinématique n'aura pas tari d'armes pour nous faire plier l'échine.

Lorsqu'ils en viennent à nous immerger dans un bain orchestral aux doux remous, nos compères se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Your Stories I'll Remember », romantique et troublante ballade à la coloration folk, voguant sur une sente mélodique des plus envoûtantes, et mise en habits de soie par les pénétrantes modulations de la maîtresse de cérémonie. Agrémentée de grisantes notes échappées d'une frissonnante cornemuse, surmontée d'un mélancolique coup d'archet injecté par l'inspirée violoncelliste, et se chargeant en émotion au fil de sa progression, cette tendre aubade aux airs d'un slow qui emballe comblera les attentes de l'aficionado de moments intimistes. La sauce ne prendra pas moins sous le joug de l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous invite à parcourir « Paradise ». Aussi effeuille-t-on une ballade d'une sensibilité à fleur de peau, suivant une sente mélodique aux poignantes oscillations, et, là encore, magnifiée par les ''siréniennes'' oscillations d'une interprète bien habitée.

Mais ce serait, une fois encore, à la lumière de ses amples pièces en actes symphonico-progressives que le groupe donnerait la pleine mesure de ses talents. A commencer par « Two Worlds », une fresque power symphonique déversant ses quelque sept minutes d'un spectacle abondant en péripéties et jouissant d'arrangements instrumentaux dignes d'une grande production hollywoodienne. Greffé sur une mélodicité toute de fines nuances cousue, et magnifié tant par les cristallines volutes de la princesse, qui, ici, ne sont pas sans rappeler celles de Claudia Uhle (Angelzoom), que par une chorale en liesse, le luxuriant effort ne se quittera qu'à regret. Mais le combo ne dévoile son masterpiece qu'au terme de notre traversée. Ainsi, l'outro « Astèria » s'offre tel un périple généreux de ses neuf minutes au cœur d'un paysage dunaire, dont le parfum capiteux nous plongerait dans l'atmosphère enivrante d'un conte des Mille et Une Nuits. Mise en relief à la fois par un violoncelle résolument libertaire, corrélativement à de puissants roulements de tambour, par un corps oratoire au firmament, les hypnotiques oscillations de la frontwoman se lovant dans les frasques de l'éolienne chorale, l'épique et orientalisante plage se fait incitative à l'adhésion. Une manière habile de boucler la boucle, in fine.

A l'issue de notre parcours, une irrépressible envie de remettre en selle le luxuriant et corpulent mouvement nous assaille ; une œuvre forte en émotion que le ''xandrier'' de la première heure comme le féru de metal symphonique ne sauraient éluder sans éprouver de tenaces remords. Le temps a, semble-t-il, fait son œuvre, le collectif allemand ayant apporté un soin particulier aussi bien à l'élaboration de ses mélodies, au demeurant entraînantes pour la plupart d'entre elles, qu'à ses arrangements instrumentaux et oratoires, et plus encore, à sa production d'ensemble, un poil plus rutilante qu'à l'accoutumée. Si les ambiances comme les cadences s'avèrent diversifiées, les joutes vocales, de leur côté, ne sont pas en reste, avec une judicieuse mise en relief des choeurs à la clé.

Si d'inédites sonorités se font jour, nos compères ne s'y sont pas réduits exclusivement, l'adn metal symphonique du groupe transparaissant en filigrane dans son message musical. Techniquement plus abouti que ses devanciers, ce set de partitions témoigne également d'un jeu d'écriture au trait plus affiné que naguère. Ainsi s'esquisse un espace d'expression aussi rayonnant que pétri d'élégance, enorgueilli par la chatoyante empreinte vocale de la belle. On comprend qu'à la lumière de ses gammes savamment échafaudées, ce huitième effort contribue à asseoir plus encore le quintet allemand parmi les valeurs de référence du metal symphonique à chant féminin. Bref, une scintillante météorite d'une force de frappe aux effets dévastateurs...

9 Commentaires

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Sephiroth26 - 11 Fevrier 2023:

Le timbre de voix d'Ambre va diviser, des gens la compare à une chanteuse pop de par sa voix et son physique.

Je trouve ça idiot, ce n'est pas la première chanteuse metal plutôt sexy c'est même plutôt chose commune dans ce milieu et souvent elles ont énormément de talent.

J'apprécie l'évolution de Xandria, Ambre n'atteint pas la tessiture de Dianne ou Manuela, mais elle a d'autres atout comme le growl, son point fort et la polyvalence de son chant, moi elle m'a conquis même si je regrette Dianne et Manuela mais elles ne sont plus là il faut avancer et Xandria avancera sans elles.

 
Op467 - 11 Fevrier 2023:

Finalement il reste très peu de groupe avec des chanteuses qui utilisent des voix de poitrine. Et celles qui le faisaient chantent majoritairement en voix de tête , comme Simone Simons.

ericb4 - 11 Fevrier 2023:

C'est ce que je constate également. Ces derniers temps, même s'il n'a pas disparu, loin s'en faut, le chant lyrique tend à se faire moins prépondérant qu'auparavant. Les voix de tête semblent l'emporter, en effet. Je l'ai remarqué, par exemple, chez Heidi Parviainen (Dark Sarah, ex-Amberian Dawn), chanteuse classique par excellence, livrant actuellement un chant dépouillé de tout lyrisme, rendant ainsi ses prestations moins aisément identifiables, voire moins savoureuses qu'auparavant, à mon sens. Ce qui laisse la place aussi à des chanteuses du talent d' Ambre, Melissa Bonny, Jennifer Haben ou Zora Cock dans un registre metal symphonique qui ne les attendait pas nécessairement. Un MS ''nouvelle génération'', ouvrant alors plus largement la porte à des influences pop/rock, serait-il en train de naître?

MetalSonic99 - 28 Fevrier 2023:

Bon je viens de le recevoir (il y a 3 jours le temp de peaufiner l'écoute)...et quelle claque...là ils sont clairement passé à un niveau supérieur! 

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