Wedingoth

à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "The Other Side" une petite interview de Wedingoth permetra à tous de découvrir ce groupe talentueux de notre beau pays.
Attention, les voilà !

interview WedingothComment vos carrières musicales ont commencé?
Laure : J’ai démarré très tôt la musique avec le piano à l’âge de 4 ans. Le chant est venu en complément de cet instrument avant de devenir prépondérant. Au départ c’était surtout un travail autodidacte, bien que je n’ai jamais cessé de chanter en chorales, avec beaucoup d’écoute de techniques vocales différentes. Puis je suis entrée au Conservatoire en classe de jazz à l’âge de 14 ans et c’est vraiment là que mon identité musicale s’est affirmée. Ma formation de base est bel est bien le jazz. En parallèle j’ai exploré d’autres univers et en particulier la musique classique en intégrant le chœur semi-professionnel Hugues Reiner à Paris. Cette expérience a été inoubliable d’autant que l’on a pu se produire dans les plus belles églises parisiennes ! Quoi qu’il en soit la musique a toujours fait partie intégrante de ma vie et cela n’est pas prêt de s’arrêter !!



Steve : J’ai toujours été bercé à la maison par de la musique rock progressif, qui a motivé ma volonté d’apprendre la guitare dès l’âge de 15 ans. A la base je suis autodidacte et je me suis formé au gré des différents groupes dans lesquels j’ai joué, notamment mon premier : Distoria. J’en profite pour remercier cette première team qui ne cessera jamais d’être dans mon cœur !

Par la suite je suis entré à Paris en licence de musicologie, puis en Master d’orchestration et arrangements, et j’ai intégré la classe d’écriture de Laurent Saudain au Conservatoire. Cette formation a été déterminante pour moi puisque j’y ai développé mes connaissances en écriture musicale, ce qui est capital dans le cadre de Wedingoth.

J’ai également souhaité parfaire mes cordes vocales (rires) en suivant Laure dans le chœur Hugues Reiner et comme elle j’en garde un souvenir impérissable. Je crois qu’on devrait tous chanter en chorale à un moment de sa vie : c’est très formateur d’un point de vue musical mais aussi physique !



Julien : J'ai commencé la musique avec l'accordéon à l'âge de 6 ans. Ce n'est que 5 ans plus tard, à 11 ans, que j'ai commencé la guitare, et on peut dire qu'au départ l'instrument ne me passionnait pas plus que ça, le travail était laborieux (rires) ! Puis je m'y suis mis sérieusement vers 14 ans quand je suis tombé dans le métal... Puis une fois en première scientifique, je me suis dit que la musique c'était quand même beaucoup plus drôle que ce que je faisais au lycée, et puisque je ne savais rien faire d'autre, je me suis mis dans l'idée d'avoir mon bac au plus vite puis d'oublier tout ça aussi sec pour ne faire que ce qui me passionnait ! Je suis ainsi entré en licence de musicologie où j'ai rencontré Steve, et en même temps au C.R.R d'Aubervilliers-La Courneuve en classe d'accordéon classique avec Frédéric Guérouet.

J'ai obtenu à peu près en même temps ma licence et un DEM du conservatoire, et je suis maintenant étudiant en cycle spécialisé de musiques actuelles (en guitare, donc) au C.R.R de Paris, tout en donnant des cours de guitare et de formation musicale dans quelques écoles... Bref je ne fais que de la musique du matin au soir, juste ce que je voulais (rires) !



Robin : Pour moi, tout a commencé quand j'avais 8 ou 9 ans, à l'époque où le groupe Kyo a explosé. J'étais incommensurablement fan, donc j'ai logiquement eu envie de les imiter en apprenant la guitare et en fondant mon groupe avec les copains de l'école (au passage, je suis toujours un énorme fan de Kyo, et conseille à tout le monde d'écouter leur album 300 Lésions, un chef d'oeuvre à mon goût). A 10 ans, je faisais mon premier concert devant toute ma classe avec un dénommé Pierre. Ici, l'histoire devient intéressante : quatre ans après, alors que Pierre et moi nous étions plus ou moins perdu de vue, on se recroise dans un magasin de musique. Entre temps, je m'étais mis a la basse et quand il l'a appris, il m'a proposé de rejoindre son groupe de Thrash dont le batteur n'était autre qu'Adrien ! On enchaîne les reprises, puis nos propres morceaux, on fait quelques concerts dont je garde des souvenirs magiques (de la fête de la té-ci où on s'est fait presque fait jeter des cailloux par le public, à l'Underground Metal Fest avec Destinity !) et on enregistre un EP avec... Steve, qui plustard proposeras d'abord à Adrien puis à moi de rejoindre Wedingoth. Et la suite, vous la connaissez !

Adrien : Ma carrière musicale à commencé dans ma douche, et le pire c'est que ce n'est pas une blague haha ! Je chantais tout le temps quand j'étais tout seul chez moi, de tout et n'importe quoi, allant des airs d'opéra les plus connus jusqu'à Michael Jackson et Queen. A cette époque là j'écoutais de tout et je n'avais aucune identité musicale affirmée, j'étais un gosse un peu perdu. C'est vraiment en commençant la batterie vers les 13-14 ans que je me suis rapproché des musiques plus rock. J'ai pris 4 ans de cours avant de décider de continuer tout seul, puisque je me suis rendu compte que le fait de jouer en groupe me faisait plus progresser que de jouer des choses en ateliers qui ne me plaisaient pas forcément tout le temps. En effet, mon premier groupe, Ares, était né environ deux mois après que j'ai commencé la batterie. J'ai donc vite pris l'habitude de jouer avec d'autres musiciens et de composer mes propres morceaux.

Qu'est-ce qui vous a attiré vers le métal ?
Laure : A l’époque où j’explorais plein de pistes musicales, mes oreilles se sont égarées sur le rock. Au collège j’écoutais, comme beaucoup de mes camarades, les Red Hot Chili
interview Wedingoth Peppers, U2, Creed, Disturbed…etc. Nous étions de vrais rebelles ! (rires) Mais j’étais d’abord attirée par les groupes que me faisaient découvrir mes parents, à savoir Pink Floyd, King Crimson et Deep Purple ! Ils ne m’ont plus jamais quitté depuis. Et un jour en allant voir un certain Daredevil j’ai découvert comme des millions de gens que la puissance du metal pouvait s’associer à une voix féminine extraordinaire : le phénomène Evanescence était né ! C’est là que j’ai eu ma période métal à chant féminin et puis de fil en aiguille c’est l’intégralité de l’univers metal qui attiré mon attention. Aujourd’hui celui que j’écoute est avant tout progressif parce que j’estime qu’il est le plus varié, le plus intéressant et intelligent musicalement parlant. Je pense avoir pris pas mal de recul avec l’univers metal et il m’est impossible de me définir comme une « métalleuse » au sens propre du terme : je dépends de tant de styles musicaux !



Steve : Je suis né dans le rock ! Mes premiers pas se sont faits sur Toto, Led Zeppelin, Pink Floyd, King Crimson ! Mon frère aîné me faisait écouter en cachette son walkman où tournait en boucle du Metallica, Megadeth et Pantera : pour moi cette musique relevait de l’interdit, du secret et en était d’autant plus excitante ! J’ai apprécié l’énergie de cette musique, le déchainement des guitares. Je me suis lancé corps et âme dans la découverte de ce style jusqu’au jour où j’ai écoute Images and Words de Dream Theater : ca a été une véritable révélation ! Mais mon essence rock ne m’a jamais quitté et j’avoue aujourd’hui me sentir bien plus proche de la sensibilité des musiques de Steve Lukather, de Jimmy Hendrix ou encore des Beatles !



Julien : Tout comme Steve, j'ai baigné dans les musiques rock depuis ma naissance... Il y avait constamment de la musique chez moi, j'ai passé mon enfance à entendre les Stones, Pink Floyd, Supertramp, Tears for Fears, Santana... Des groupes que j'écoute toujours aujourd'hui. Ensuite à l'âge de l'autonomie, quand j'étais au collège, si on ne voulait pas écouter du rap et du RnB comme tout le monde, on écoutait « du rock » ! Donc pour moi ça a commencé avec ce qui passait à la télé : Linkin Park, Sum 41, puis Korn, Slipknot, Pleymo... J'étais devenu le gothique du bahut (rires) !!

Puis un jour j'ai entendu Deep Purple chez moi, et j'ai commencé à sérieusement me dire que cette musique me parlait vraiment, qu'on y faisait des choses vraiment dingues avec une guitare notamment. Enfin la vraie révélation a été ma découverte totalement fortuite de Stratovarius (j'avais acheté l'album parce que je trouvais la pochette jolie, c'est fou quand j'y repense!), j'avais 14 ans et ça a changé ma vie pour toujours !

Enfin petit à petit j'ai découvert des groupes de différents styles, et aujourd'hui j'écoute essentiellement du black metal (Drudkh, Dodecahedron, Celeste, Watain...), du prog (Threshold, Pagan's Mind, Porcupine Tree...), du hard FM (Def Leppard, Bon Jovi...)... Le métal est tellement varié, c'est une musique passionnante !



Robin : Je dirais qu'après la pop-rock du début de mon adolescence, la suite logique voulait que je me dirige vers le metal avec Metallica, Megadeth et consorts, puis Nightwish un peu plus tard. On en arrive à ma première grosse claque musicale avec Gojira, qui m'a attiré vers le côté extrême du genre, puis une accalmie en direction du prog de Dream Theater, Opeth (si on peut parler d'accalmie pour Opeth.. ?). Mais comme le dit Steve, aujourd'hui je ne me considère plus vraiment comme un pur metalleux, dans le sens où j'ai considérablement élargi mes horizons musicaux, tous les styles de musique me touchent différemment mais avec la même intensité. Mais je vous rassure, j'aime toujours autant headbanger sauvagement, notamment sur les groupes de la scène metal moderne avec les anglais de While She Sleeps ou Architects et aussi les frenchies de Betraying The Martyrs. Avis à tous les metalleux old-school : ne vous arrêtez pas à leur look que beaucoup jugent discutable ou à leur public que certains voient d'un mauvais oeil, et laissez parler vos enceintes sans préjugés : il y a du niveau, et la relève est très clairement assurée.





Adrien : J'ai honte, mais j'ai découvert ce genre de musique par une vidéo assez connue de deux ados qui font du playback sur "Chop Suey" de System of a Down devant leur webcam. La musique m'a plu et c'est donc en m'intéressant à ce groupe que je me suis convertis en petit métalleux mécheux. Arrivent ensuite les grands classiques, Metallica, Megadeth, Pantera pour ma période thrash. Puis ensuite je me suis calmé grâce aux Pink Floyd, King Krimson, Dream Theater pour ma période qui perdure encore aujourd'hui un peu plus progressif et rock. Mes plus grandes claques musicales et qui me firent accessoirement bosser la double pédale sans arrêt firent Strapping Young Lad et Gojira. J'ai passé des journées entières à m'arracher les cheveux pour apprendre certains de leur morceaux, et c'est grâce à des groupes comme ça que j'ai pris un plaisir énorme à écouter ce genre de musique.à la fois violente et avec des passages épiques, surtout pour Strapping.

Comment définiriez vous vôtre style musical ?
Wedingoth : Notre objectif est avant tout chose de faire de la musique. On peut entendre des influences par ci par là de ce qui nous plaît mais on ne souhaite pas s’enfermer, s’imposer des limites. Tout dépend de notre état d’esprit au moment de la composition. C’est un style basé sur du rock/metal/progressif mais s’intéressant à tous les uni
interview Wedingothvers musicaux. D’ailleurs il faut se souvenir que « Wedingoth » ne signifie pas le mariage des gothiques (rires). Il s’agit du mariage des styles, le terme « goth » renvoyant au peuple en partie responsable de la chute de la Rome Antique, qui était éclectique dans sa composition, constitué d’une multitude d’ethnies d’origines et de coutumes diverses.

Votre deuxième album sera disponible à la fin du moi de mars, des infos à nous donner ?
Wedingoth : Notre deuxième album s’appelle « The Other Side » et sort le 26 mars 2012 chez M&O Music en Europe, au Japon et aux USA ! Nous sommes très excités à l’idée de cette sortie. Nous avons tous énormément travaillé sur cet opus et avons hâte de le faire partager.

Il s’agit d’un demi concept album ! La première partie éponyme du disque est une réflexion sur les méandres de la vie après la mort basée sur des recherches littéraires, scientifiques, des témoignages oraux…etc. La seconde est plus libre avec des thèmes variés allant de la politique à l’histoire de l’art en passant par la violence ou les problèmes de remise en question de chaque être humain.

Vous donnez en ce moment une série de concert avec entre autre Adrana ,Whispering Tales ...envisagez vous une tournée composé uniquement de groupes Français ?
Wedingoth : Nous avons effectué à l’automne 2011 une série de concerts qui était un entre-deux entre le « Candlelight Tour » et la tournée promotionnelle de « The Other Side ». C’était pour nous l’occasion de nous remettre dans le bain de la scène après l’enregistrement du deuxième album et de commencer à tester les morceaux.

A présent nous nous préparons à inaugurer le « The Other Tour » qui commence en avant-première en Belgique à Mons le samedi 17 mars avec Alwaid et Night Howl. Donc pour répondre à ta question nous n’allons pas partager l’affiche avec des groupes exclusivement français ! Pour le reste de la tournée il est certain qu’ils seront quand même majoritaires. Nous partagerons l’affiche avec des groupes comme Idensity, Heonia, Pryde, Narval…et bien d’autres : de nouvelles dates arrivent !



Comprenez-vous pourquoi le métal fait peur à tant de gens dans notre beau pays ? (moi ,non)

Wedingoth : En ce qui nous concerne nous comprenons tout à fait ! Quand les « métalleux » arrêteront de faire les imbéciles avec des looks de gothiques à 3 balles, à s’égosiller sur des guitares incompréhensibles et feront en sorte de prendre avec plus de sérieux la musique qu’ils proposent, on aura peut-être fait un grand pas ! Le monde du métal est entaché de clichés de la part même de ses compatriotes ce qui est répréhensible pour l’image.

Les gens ne comprennent encore pas que le metal c’est quelque chose de très varié, qu’il n’y a pas qu’un style. Il faut dire que les médias n’aident pas non plus: désolé M6 mais le metal ne se résume pas au Black Metal ! La population fait un rejet systématique car elle craint d’explorer un univers trop connoté et c’est dommage. C’est sans doute d’ailleurs pour cette raison que le metal a tant du mal à s’imposer chez nous alors qu’il fonctionne très bien ailleurs.

Pour sa défense, on accrédite souvent le metal d’être un style intrinsèquement violent, mais peut-être faudrait-il écouter les paroles des si diffusés Pop Music, R&B ou Rap et ses thématiques vulgaires sur la prostitution, la sexualité débridée, la déchéance féminine…etc qu’écoutent sans le savoir des milliers de gens. Le metal peut s’avérer à 90% bien plus spirituel !

Enfin il faut peut-être relativiser cette crainte qui tend à se radoucir. Nous avons observé, notamment dans les métro parisiens ou les pubs dans la presse généraliste, que les concerts métal sont de plus en plus plébiscités, signe d’une certaine prise de sérieux et d’une progressive commercialisation. Cela est très positif !



Vos souhaits pour cette année 2012 ?
Wedingoth : Qu’on fasse des concerts inoubliables, que l’album reçoive de bonnes critiques, que nous passions toujours d’excellents moments à rencontrer des personnes nouvelles…et que Robin arrête de briser son corps ! (rires)



Avec quels groupes souhaiteriez vous partir en tournée (Française ou européenne)

Wedingoth : Juste pour la dédicace à notre réalisateur Josh : avec Fadades !

Plus sérieusement nous n’avons pas de préférence, le fait de tourner est déjà magnifique, nous serions heureux qui que ce soit !



Honneur aux dames, le mot de Laure pour la fin ?
Laure : Merci à toi Xavier de nous avoir accordé cette interview. Nous avons passé un bon moment en ta compagnie.

Nous espérons que notre nouvel opus saura toucher le plus de monde possible et que vous serez nombreux à nos concerts qui arrivent : n’oubliez pas le 17 mars au Bateau Ivre à Mons (Belgique), le 31 mars à Lille au Sélect, le 13 avril à Lyon au Warmaudio, le 5 mai au Local de Marseille, la grande soirée du Headbangclub de Lyon le 19 mai à la MJC Totem de Rilleux la Pape, le Seyssuel fest du 27 mai…etc. De nouvelles dates vont prochainement d’intercaler entre toutes celles-ci. Xavier, on espère d’ailleurs te voir à l’un de ces concerts. En tout cas je n’oublierai jamais tes délicates attentions fleuries ;) A très bientôt à tous les lecteurs de Spirit Of Metal.
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interview réalisée par xavier74

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