Death From Above

Le pays basque est surtout connu pour ses spécialités gastronomiques, le Jambon de Bayonne, le piment d'Espelette, le délicieux petit porc Kintoa, ainsi que ses rugbymen, ses spots de surf, et ses competes de déambulateur dans les rues de Biarritz. Et en matière de metal, je me fais fort de faire connaître nos groupes locaux hauts en saveurs. Après Furyo, Scorn, Ztah et Saddict, c'est au tour de Death From Above, combo death que j'ai connu en répète une bonne bière à la main, et qui vient de sortir son deuxième LP "Reckoning of the Damned " , de prendre un coup de mon humble projecteur sur la tronche.
(propos recueillis par JeanEdernDesecrator)

 

JeanEdernDesecrator (Spirit Of Metal): On va commencer par la base ! Pourriez-vous présenter en quelques mots Death From Above, à ceux qui ne vous connaissent pas ?
Death From Above :
Death From Above est un groupe de death metal originaire de Bayonne. On joue une musique très directe, violente et sans compromis, à la croisée du death metal brutal et technique, avec des influences thrash et hardcore. L’objectif a toujours été de proposer quelque chose d’intense, efficace et taillé pour le live. Nous optons d'ailleurs toujours pour un format d'album compact pour laisser l'auditeur sans répit et avec une relecture plus régulière.

 

JeD (SOM): Quelles sont vos influences, il faudrait chercher du côté du death des 90's et de Slayer, par exemple ?
Death From Above :
Oui, clairement. Le death metal des années 90 est une base importante pour nous, tout comme des groupes comme Slayer pour l’agressivité et l’énergie. On a aussi été marqués par toute la scène death/grind plus moderne, mais nos racines restent très ancrées dans cette période où le metal était brutal, sans fioritures, et très physique, ou chaque live ou album laisse le public cloué sur place et épuisé.

 

 

JeD (SOM) : Comment et quand le groupe a-t-il été créé ?
Death From Above :
Le groupe s’est formé au début 2019, à l’initiative de musiciens qui partageaient la même envie de jouer un death metal extrême et exigeant. Le projet est né des cendres de notre précédent groupe de thrash metal Can of Worms avec qui nous avons foulé les scènes Européennes en 2016 et également Japonaises en 2018, et partagé la scène avec les plus grands (Testament, Soulfy, Municipal Waste et tant d'autres). Un groupe jeune certes mais avec des musiciens aguerris ayant déjà plus de 10 années de partage et de construction musicale avant de la formation de Death from Above et de la sortie du premier album Altered Dimension en 2021.

 

JeD (SOM): Votre premier album date de 2021, quand avez-vous commencé à écrire son successeur, Reckoning of the Damned ?
Death From Above :
Le processus de composition de "Reckoning of the Damned" a débuté en début d'année 2023, avec l'ambition de réaliser intégralement trois ou quatre morceaux avant de partir en tournée au Japon en septembre 2023. Nous sommes ainsi partis en tournée avec deux morceaux en poche et l'ébauche des sept autres morceaux dans les poches. A notre retour jusqu'au début 2024 nous nous sommes employés à rejouer l'intégralité des morceaux jusqu'à les perfectionnés en vue de les enregistrer.

 

JeD (SOM): Où avez-vous enregistré le nouvel album ? Comment ça s'est passé ?
Death From Above :
L’album a été enregistré dans un cadre professionnel qui nous permettait de vraiment nous concentrer sur le son et les performances. L’enregistrement s’est très bien passé, dans une bonne ambiance, mais avec beaucoup d’exigence. On savait ce qu’on voulait, donc on a été assez rigoureux sur les prises et les arrangements. Eric Dorléans de chez Notos Productions a réalisé un travail remarquable et sera à jamais le cinquième homme du groupe, celui qui aura su trouver notre essence pour la révéler au plus grand nombre, et également à nous même. Chapeau bas.

 

 

 

JeD (SOM): Votre musique va à deux cent à l'heure surtout côté guitares et batterie. Est-ce que vous recherchez cet effet tabassage sans répit ou est-ce que ça vient naturellement comme ça ?
Death From Above :
Ça vient assez naturellement. On aime les morceaux rapides, tendus et agressifs, donc ça se ressent forcément. Mais ce n’est pas juste de la vitesse pour la vitesse : on cherche surtout l’impact et l’énergie. Si un passage doit être plus lent pour être plus lourd, on n’hésite pas non plus. Ceci dit, tu n'en trouveras pas beaucoup sur l'album, faut pas exagérer non plus.

 

JeD (SOM) : Par rapport à votre premier LP, le nouveau sonne plus compact et puissant, je trouve... Est-ce que vous aviez une idée du son que vous vouliez pour celui-ci ?
Death From Above :
Oui, clairement. On voulait un son plus massif, plus précis, mais sans perdre la brutalité. Sur le premier album, tout était auto produit pendant le covid. Là, on avait une meilleure vision du rendu final, notamment pour que chaque instrument trouve bien sa place tout en gardant un mur de son très agressif. Le rendu final réalisé par Notos Productions est exactement ce que nous envisagions dans notre inconscient collectif.

 

 

JeD (SOM): D'après les titres de morceaux et vos pochettes, vous puisez dans la science-fiction pour vos textes et l'inspiration ?
Death From Above :
La science-fiction est effectivement une source d’inspiration importante, que ce soit pour l’imaginaire, les ambiances ou les thématiques. Ça nous permet d’aborder des sujets plus larges, parfois symboliques, tout en restant cohérents avec l’univers extrême de notre musique. L'histoire du second album fait directement suite au premier album, chacun des morceaux construits fait suite au précédent. Les morceaux sont donc montés comme une histoire chapitrée de film ou comics sci-fi.

 

JeD (SOM): Vous avez fait une tournée d'une semaine au Japon, il y a quelques temps... Comment avez-vous pu choper cette occasion et comment ça s'est passé ?
Death From Above :
Nous nous sommes créés nous même l'opportunité de tourner dans ce pays à force de temps et de patience, et cela en valait clairement la chandelle. Nous sommes aujourd'hui connus et reconnus aux alentours de Tokyo et de Yokohama, sans aucune prétention. Nous faisons parti du paysage local désormais, car nous avons réussi à nous implanter amicalement et respectueusement chez des gens que nous considérons tous aujourd'hui comme des amis de très longue date. L'expérience s'est consolidée grâce à des contacts sur place et à l’intérêt de promoteurs japonais pour notre musique. Ça a été une expérience incroyable, autant sur le plan humain que musical. Le public était très réceptif et respectueux, et ça restera un souvenir marquant pour le groupe, comme lors de notre première tournée en 2018. Par contre nous avons fait deux semaines de tournée, vu le rythme sur place nous tenions à le souligner (rires).

 

JeD (SOM): Quels sont vos projets pour les semaines et mois à venir ? Des concerts en prévision ?
Death From Above : 
La priorité est clairement de défendre Reckoning of the Damned sur scène. Des concerts et des dates sont en préparation, en France et à l’étranger. On veut vraiment faire vivre cet album en live et continuer de l'avant, avec nous l'espérons un retour à la composition et l'agression très rapide.

Merci à toi, longue vie à Spirit of Metal

 

 

interview réalisée par JeanEdernDesecrator

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