Upheaval (FRA)

interview Upheaval (FRA)Bonjour. Avant toute chose, peux-tu te présenter et présenter Upheaval ? Quand et comment l'aventure a-t-elle commencé ?
Alors je m'appelle Brendan et je suis bassiste et fondateur d'Upheaval. Le groupe a été créé en 2008, par Luigi (guitare) et moi-même. Au départ nous étions très influencés par la musique de Necrophagist, c'est-à-dire par le côté technique mais surtout extrêmement mélodique. Benito (chant) et Guiller (batterie) sont arrivés un peu avant l'été 2009. À partir de là nous avons sorti une première démo 2 titres fin 2009, puis notre premier EP, Incubate the Wasteland, tout juste sorti. Musicalement je dirais que nous sommes un groupe de brutal death metal avec de bonnes touches de mélo et de technical.

Justement, votre tranche d'âge est d'environ 22 ans et le niveau technique est sacrément bien élevé. Vous avez commencé à quel âge ?
Luigi a débuté la guitare tout petit, Guiller est diplômé du conservatoire avec une formation de percussionniste. Il a dû commencer la batterie vers 15 ans il me semble. Quant à moi, rien de particulier : j'ai commencé la basse à 15 ans en voulant reprendre du Metallica comme tout le monde à cet âge.

Votre batteur, Guillermo, vit en Espagne. Comment vous a-t-il rejoint et surtout comment se passe la composition au sein du groupe malgré ce décalage ?
Guiller nous a contactés via notre Myspace, en nous disant qu'il appréciait énormément notre musique et qu'il voulait tenter l'aventure avec nous, et cela même si ça pouvait paraitre fou compte tenu de la distance. Pour le moment nous répétions environ un week-end entier tous les deux mois. On fait partie de la nouvelle génération de groupes qui travaillent avant tout via internet. Tenant compte que notre actualité commence à se charger et que les shows approchent à grand pas, je suppose qu'il sera là un peu plus souvent (rires).

Quelles sont à présent vos influences respectives ?
À la base nous sommes des gros fans de groupes comme Necrophagist
interview Upheaval (FRA), Origin, Dying fetus, The Faceless, The Black Dahlia Murder, Beneath the Massacre ... Après d'un point de vue personnel, on est tous pas mal différents d'un point de vue influences et c'est ça qui est intéressant.

Avec un enregistrement chez Yannick St-Amand et un artwork signé Colin Marks, on sent clairement un effort de professionnalisme pour un premier EP. Est-ce la marque de fabrique du groupe que d'aller au-delà de quelconques limites aussi bien budgétaires que territoriales ?
Disons qu'avec cet EP nous voulions frapper fort. On s’est dit "Quitte à mettre le paquet, autant le mettre maintenant, ça nous facilitera peut-être ainsi la sortie de l'album". Dans ce milieu, si tu ne vas pas au bout de ce que tu veux et de ce que tu crois, tu restes invisible. Alors oui, de ce point de vue-là, tu résumes bien la situation.

De quoi parle exactement Incubate the Wasteland, les propos lyriques, son univers ?
Je pense que les thèmes d'Incubate the Wasteland, et plus généralement d'Upheaval, ont tout d'abord été inspirés par notre monde moderne et son actualité pas toujours très réjouissante. À titre d'exemple, le titre et les paroles de "Nargis" sont directement tirés de la catastrophe qui a ravagé la Birmanie en 2008, en particulier à cause de l'attitude aberrante du gouvernement qui préférait rester dans sa politique dictatoriale en refusant l'aide internationale, alors que la population comptait près de 140 000 morts ... Notre thème récurrent est donc un point de vue sur l'humanité et le monde moderne ainsi que ses débordements. Pour en revenir à Incubate the Wasteland, nous voulions mettre en avant ce concept d'un monde initialement pur qui s'est finalement vu souiller et noircir par ce que nous en avons fait. Un poids que les générations futures auront à supporter et affronter sans l'avoir demandé. D'ailleurs Colin Marks a très bien réussi à illustrer ce concept : ce bébé, qui représente le symbole de l'innocence et de la pureté, se voit contraint de croître dans un monde qui lui a été imposé, sans autre choix que de subir et de payer les cons�
interview Upheaval (FRA)�quences sans avoir même son propre mot à dire.

Les groupes de death techniques sont plutôt insolites dans nos contrées. Vu votre jeune âge et votre façon d'exploiter au maximum la technicité de vos morceaux, pensez-vous que vous arriverez à encourager de nouvelles formations plutôt timides à en faire de même ?
Je pense qu'il est peu tôt pour parler d'une quelconque volonté d'influencer de nouvelles formations, dans la mesure où nous sommes nous-même tous jeunes dans ce milieu. À vrai dire, on ne s'est même jamais vraiment posé la question de se dire "Ouais là on doit être technique". Par contre, je pense que la scène brutale française est en train de se reprendre, avec l'arrivé de pas mal de jeunes formations qui se sont formées en même temps que nous. Ça laisse présager pas mal de choses très intéressantes…

Quel est le futur d'Upheaval ? Un album peut-être ?
Et bien nous comptons promouvoir au maximum cet EP d'ici la fin de l'année jusqu’à début 2012, puis nous espérons rentrer à nouveau en studio avant l'été 2012. Après, qui sait ce qu'il peut se passer d'ici là. Mais c'est vrai que nous avons plus que hâte d'enregistrer le premier album... En effet, l'EP vient tout juste de sortir mais il a été enregistré il y a de ça un an déjà, donc bon... Pour le moment on va essayer de jouer un peu partout en France et à l’étranger cet été, et après cela va dépendre des disponibilités de notre batteur. Mais enfin bon, qui sait ce que septembre nous réserve (rires).

9. Et bien merci pour cet entretien Brendan et, pour finir, un dernier mot pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
Et bien nous espérons vraiment que Incubate the Wasteland vous plaira, que vous pourrez ressentir au moins un peu de cette passion et de cet état de transe que nous avons ressenti en le composant. Nous y avons mis le meilleur de nous-même. Sinon n'hésitez pas à venir nous voir en concert, car il se peut que vous puissiez vous retrouver bouleversés (Upheaval signifie 'bouleversement' en anglais, ndlr)...
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interview réalisée par Arachnid

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