The Parlor Mob

A l'occasion de leur premier concert en France, le groupe The Parlor Mob a répondu à quelques unes de nos questions. Rencontre avec Paul Ritchie (guitare) et Nick Villapiano (basse) à l'étage du Nouveau Casino.

interview The Parlor MobCommençons par une présentation du groupe. Que s'est-il passé entre What About Jack? (premier nom du groupe) et maintenant ?
Paul : Déjà, on se présente, je suis Nick, bassiste du groupe, et voici Paul, guitariste, pour The Parlor Mob.
Nick : Ça fait un bail, maintenant, que nous nous connaissons (ils s'échangent un regard et éclatent de rire... certes).
Paul : Nous sommes des amis de longue date et nous partageons ce plaisir de la musique. Ainsi que les relations humaines entre chaque membre du groupe. C'est comme ça que The Parlor Mob est né.


Que s'est-il passé avec votre ancien label (le groupe disparait du catalogue de Capitol Records en 2006, ndl) ?
Nick : Hum. Ils ne reconnaissent pas les bonnes choses lorsqu'ils les possèdent. Et heureusement pour nous, notre train n'était pas le leur. Capitol Records, c'est trop 'big names', et tapis rouge, et nous nous serions perdus avec le temps. Ceci étant une des raisons de notre départ de chez Capitol, en plus du fait qu'ils nous ont progressivement laissé tomber. Et, lorsque l'on a eu la possibilité de signer chez Roadrunner, on s'est dit 'let's go' !


Votre chanteur décrit le groupe comme faisant du 'rock'n'roll avec un style contemporain'. Pouvez-vous m'expliquer cette citation ? Ce qu'elle signifie quant à la musique du groupe.
Nick : Souvent, on décrit la musique de The Parlor Mob comme étant classique, à cause des influences, des sons à la Hendrix ou autre. Mais c'est partiellement faux. Nous respectons toute bonne musique, que ce soit le rock'n'roll old school ou tout nouveau genre musical. Mais, la part de modernité se retrouve simplement dans le fait que ce que nous jouons, nous le faisons maintenant, et pas il y a quarante ans ! C'est en cela que nous faisions du 'nouveau rock'n'roll'.


Parlons maintenant de l'album en lui-même, à commencer par la jaquette, qui ne représente pas nécessairement ce que l'on s'apprête à entendre.
Nick : Un des nos amis aux USA travaille dans le design et le multimédia et c'est lui qui a choisi de faire cette pochette. On voulait quelque chose d'assez cool mais en même temps plutôt classieux.
Paul : Et quelque chose d'assez laconique, également.
Nick :
interview The Parlor MobJe ne suis pas vraiment fan des grosses guitares, des flammes et des gros seins pour une pochette de The Parlor Mob. Ce n'est pas notre scène. On voulait quelque chose de beaucoup plus simple et classique, au fond.

Je vois... Disons que cette jaquette m'a énormément fait penser au dernier album de Mogwai, mais qui eux jouent dans un registre tellement différent... D'où un certain étonnement.
Nick : Hum. Je vois... Je n'ai jamais vu la jaquette de ce dernier album, mais j'aime vraiment leur musique. Je prends ça comme un compliment !


Pouvez-vous me parler de cette expérience du premier album, et surtout de votre travail avec Jacquire King comme producteur (Tom Waits, Kings of Leon, The Dwarves, Modest Mouse) ?
Nick : En fait, aujourd'hui... aujourd'hui ?!
Paul : Aujourd'hui...
Nick : Aujourd'hui, nous fêtons les deux ans de la fin de l'enregistrement de And You Were A Crow. Et de travailler avec Jacquire dessus était une très bonne expérience. Il a su apporter des idées concrètes, et s'est intéressé de près à cet album. Nous habitions tous ensemble, pendant cette période, ce qui a permis de créer une très bonne atmosphère laissant place à une grande créativité.
Paul : Nous sommes devenus amis avec le temps, ce qui est également le cas avec notre ingénieur du son, ce qui fait que l'on forme une sorte de famille, tous ensemble.


On peut encore vous qualifier de jeune groupe et pourtant vous connaissez déjà un énorme succès. Un magazine américain avait d'ailleurs intitulé son article 'Parlor Mob's Success Secrets'. Alors, quel est votre secret (rires) ?!
Nick : Jesus ! Je ne sais pas si l'on devrait révéler tous nos secrets à chaque fois ; on risque d'être trop exposés par la suite... Hum, notre secret... Notre secret est de se doucher autant que possible, de prendre beaucoup de vitamines C et de petit-déjeuner (Paul se marre dans son coin). Nan, le vrai secret, c'est d'avoir du plaisir.
Paul : Le tout est de s'amuser tout ensemble, de prendre du plaisir à écrire, composer, et jouer tous ensemble. Et nous y travaillons dur.

Le public a l'habitude de vous comparer à Led Zeppelin. Comment voyez-vous cette comparaison ?
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Nick : C'est vraiment adorable ! C'est un groupe que nous respectons profondément, avec un succès incroyable - un des plus grands - et beaucoup de personnes considèrent Led Zeppelin comme leur groupe préféré ! Définitivement, nous le prenons comme un compliment, même si nous essayons de nous faire notre propre nom avec notre propre musique. Et d'avoir un centième du succès à la Led Zeppelin nous rend très heureux !


Voilà ce que dit Jacquire King à votre sujet : 'Je pense que The Parlor Mob forme un lien important entre ce qu'est l'essence du rock'n'roll et ce qu'il est devenu dans son expression moderne'. Que souhaiteriez-vous lui répondre ?
Nick : Eh, c'est plutôt cool ! C'est ce que nous pensons de nous, en fait, mais que quelqu'un d'autre le dise... (Paul continue de rigoler dans son coin)... c'est encore mieux (rires) ! Plus sérieusement, c'est ce que nous essayons de faire : jouer du rock'n'roll et de prouver qu'il peut toujours exister au XXI° siècle, même s'il a changé en cours de route.


Alors, selon vous, que serait l'essence du rock'n'roll ?
Paul : Guitare... Basse... Batterie... Tu peux jouer du rock'n'roll avec ces instruments, mais tu peux aussi en faire tellement de choses. Tu peux jouer tous les styles pour tous les contextes possibles, en musique. Et tu peux tout mixer : faire du folk dans une musique heavy, faire toute sorte de chansons, tu peux expérimenter pour apporter du neuf à une chanson. C'est ça l'esprit rock'n'roll. Je ne sais pas si je suis clair, par contre... Ça veut dire quelque chose, tout ça ?! (rires)
Nick : Moi je te comprends, mais parce que j'ai passé beaucoup trop de temps avec toi (rires).

Ce soir, vous jouerez votre premier concert parisien. Comment vous sentez-vous, quelques heures avant de monter sur scène ?
Paul : Personnellement, je meurs de chaud. Il fait chaud, ici, non ?! (rires)
Nick : On est très heureux, l'endroit me semble cool. Et puis, on ne s'attend jamais à avoir des fans, où que nous allions (rires) et de savoir qu'il y a déjà des personnes qui attendent dehors, ça nous fait très plaisir. Je suis excité à l'idée de jouer dans une des plus jolies villes du monde.
Paul : 'It rocks'.

interview réalisée par Elisa

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