The Old Dead Tree

interview The Old Dead TreeThe Old Dead Tree, groupe originaire de Paris s'est produit pour la seconde fois sur la scène toulousaine au Havana Café. Il y a deux ans, ils jouaient aux côtés de Paradise Lost.
Juste quelques heures avant le concert, Manuel, le chanteur et Nicolas, le guitariste, m'accordent une interview.


Kalissa : Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Manuel : Je me suis toujours qu'il puisse créer toute une image dans l'imagination d'une personne qui le lirait. On voulait un nom qui évoque un objet ou quelque chose de marquant. C'est vrai. Il y a autre chose qui me plaît dans ce nom là, c'est qu'il y a plusieurs interprétations possibles pour l'arbre mort qui peuvent être à la fois sombre et très poétique. Comme la musique qu'on fait joue beaucoup sur les ambivalences sur la différence entre le côté sombre et ce côté plus soft, plus vivant qu'on développe. Je recherchais ce côté-là.

Pour vous connaître un peu plus, de quelle région êtes vous originaire ?
Manuel : Moi, je suis de Paris.
Nicolas : Moi je suis sur Paris depuis douze ans mais originaire de l'Ouest, la Bretagne.


Quel est votre style musical ?
Manuel : Mélange entre pop et metal. Le metal au sens très large, ça passe par le très violent comme dans le plus traditionnel, le plus trash. Je ne sais pas comment dire. Un mélange entre Paradise Lost, Jeff Buckley, Zimo Zambir
Kalissa : Là, sur l'affiche que j'ai, on vous compare à Anathema pour la sensibilité et la puissance d'Opeth.
Manuel : Ces deux groupes avec lesquels on a joué. Ce n'est pas dénué de sens là encore. Opeth, on partage vraiment une ouverture d'esprit avec eux même si on ne va pas utiliser les mêmes instruments. Ils ont des influences plus folk, nous plus pop. C'est vrai qu'il y a un mélange de douceur et de violence dans les deux musiques qui se retrouvent. Et avec Anathema, on a joué avec eux. C'est un groupe qu'on apprécie énormément, qui dégage une sensibilité dont on se sent très proche, effectivement.



Quelles sont vos influences musicales ?
Manuel : Beaucoup.
Nicolas : C'est large.
Manuel : C'est très très large, oui. Ca va du rock classique en passant par la pop, le metal extrême, toutes sortes de metal. Et même là encore un peu de musique classique, de la musique de film. C'est très large, très varié, ça va de la musique des années 60 jusqu'à nos jours.
Nicolas : On a un panel très élargit, on a un peu tous les styles.
Manuel : On est de très grands fans de Pink Floyd, par exemple. C'est un exemple parmi tant d'autres de Bregtzel et de groupe un peu plus actuels, Radio Ed ou Muse. Pour sortir un peu du metal mais il y a beaucoup beaucoup de metal.


Quel styles de films, par exemple, le seigneur des anneaux ?
Manuel : Pas forcément.
Nicolas : Ca peut être tout. N'importe quel film, si effectivement la B-O est bonne.
Manuel : Dans les musiques de film, c'est déjà de développer des thèmes récurrents et traités à chaque fois de manières différentes. Je trouve que c'est un point en commun avec la musique progressive développé dans les années 60, 70 et ensuite la musique de film. La musique classique, de manière plus générale, c'est vraiment l'harmonisation des sons. Le fait de jouer sur plusieurs instruments, beaucoup d'instruments avec beaucoup de mélodies différentes et des rythmes différents pour créer un ensemble cohérent, ça c'est vraiment très intéressant. Je trouve que de ce côté-là, on a tellement à apprendre. C'est vrai en tan
interview The Old Dead Treet que formation rock, classique, avec deux guitares, une basse, on a forcément beaucoup beaucoup moins de sources possibles, de mélodies mais le fait est qu'à mon avis c'est une influence qui n'est pas à renier au contraire.


Pourriez vous nous dire deux ou trois mots sur votre dernier album ? Quel en est son concept ? Je ne l'ai jamais entendu et je ne suis peut être pas la seule.
Manuel : (étonné d'entendre cela) Ca existe encore ?!!!!!!!!! (rires)
Kalissa : (montre une illustration de l'album) Je vois un château en arrière plan.
Manuel : C'est une impression mais pas forcément dénué de sens. C'est vrai qu'on peut s'imaginer ça. Je n'y avais pas censé de ce côté-là. A travers le concept de The Perpetual Motion, on voulait une fois de plus jouait sur les ambivalences et on avait demandé au graphiste avec qui on a travaillé de nous faire une ville morte. L'idée, c'est la ville, c'est quelque chose qui grouille de vie. Une grande ville comme ça c'est quelque chose qui est sans cesse en mouvement. Le fait de montrer l'énorme ville dans lequel il y a personne, rien ne bouge. Tout semble froid et figé, c'était une manière de symbolisait ce mouvement perpétuel qui est juste suggéré sans jamais être montré. Au niveau des thèmes l'album en lui-même n'est pas un album concept. Cet album compte plusieurs thèmes toujours personnel. Pour le moment, c'est comme ça que je vois ma manière de chanter, et le fait, de mettre de l'émotion dedans, c'est en racontant des choses qui me sont arrivés ou bien à des gens que je connais dont j'ai envie de parler. C'est une manière de régler les problèmes, c'est-à-dire de voir entre guillemets ces problèmes et ces expériences d'un point de vue plus extérieur. Je pense que lorsqu'on commence à écrire sur quelque chose sur soi, on crée de manière plus objective que lorsqu'on fait que d'y penser. C'est très personnel et très égoïste, comme manière de faire.

La musique a-t-elle toujours été votre passion ?
Manuel : Depuis bon nombre d'années, oui, ….. oui, effectivement. On a découvert la musique entre quinze et vingt ans pour la plupart d'entre nous et on a décidé de faire quelque chose de tout ça. Plutôt que d'être spectateur, on a décidé de devenir acteur, voila. Et puis de concrétiser, toutes nos envies.



Au début de votre carrière, en 1997, vos proches n'ont-ils pas appréhendés que vous rentriez dans le monde artistique avec la précarité qu'on lui connaît, d'autan tplus que ça concernait le milieu du metal ?
Manuel : C'était il y a longtemps. Au début, ça n'avait pas encore prit les proportions qu'il y a aujourd'hui. C'est venu petit à petit. La professionnalisation, c'est faite vraiment petit à petit. Jusqu'ici, non, je crois qu'au contraire, notre entourage nous a poussé. C'est un côté positif parce que ce n'est pas bien de garder des envies enfouies au fond de soi. Donc on vit une passion, on a les pieds sur terre en même temps et ça c'est important. Non, à ce que je sais, toutes nos familles nous encouragent dans notre avancée.



Kalissa : Auriez vous une anecdote à nous racontez sur l'une de vos dates ?


Manuel : Oh il y en aurait plusieurs et il y en a pas une qui me vient à l'esprit (grande réflexion). T'en as pas une qui te vient à l'esprit ?
Nicolas : Non. En fait, chaque concert, c'est une sorte d'aventure, enfin dans le sens où on part tous en famille que ça soit le staff ou le groupe en lui-même. C'est une petite famille et chaque fois qu'on part ça donne lie
interview The Old Dead Treeu à des anecdotes. Il y a qui ressort en particulier. A chaque fois, tout se passe dans de très bonnes conditions. On s'amuse énormément tout en restant professionnel quand il le faut. Et là comme ça, non, je suis désolé, je n'ai pas d'anecdote particulière. (rires) A part juste là de Strasbourg, on est tombé en panne de camion.
Manuel : Une mauvaise anecdote.
Nicolas : Une mauvaise anecdote, exactement.


Comment faîtes vous pour travailler votre voix ?
Manuel : C'est plus la ligne de chant et les idées qui me viennent qui me font travailler ma voix, plutôt qu'une volonté de travail réel. Je n'ai pas envie d'être limité par un niveau technique et donc quand les idées me viennent, je les travaille au maximum jusqu'à ce que je puisse les passer. Je ne vais pas travailler pour travailler. C'est vrai, c'est un défaut. Je n'ai pas beaucoup de technique entre guillemets, de pure théorie en matière vocale. Au niveau du chant, je n'ai pas prit de cours pour travailler sur le chant, juste de pouvoir travailler au niveau de l'endurance.

Vous êtes le seul du groupe à composer vos chansons ?
Manuel : Ca peut changer, peut être, peut être pas. Pour l'instant, je ne me sens pas forcément la capacité de donner autant d'émotion en interprètent les textes d'un autre. Qui vivra, verra.

Vous avez fait plusieurs concerts avec le groupe Epica.
Nicolas : Oui, c'est la cinquième, la sixième fois. On avait déjà joué sur cette tournée là, il y a un an ou deux.
Manuel : Ca s'est très bien passé. C'est pour ça qu'ils ont demandés à ce qu'on participe à cette affiche là. Mark Jansen aime beaucoup ce qu'on fait et comme, c'est réciproque, ça se passe très bien. Tout va pour le mieux pour l'instant. Il y a une très bonne entente entre les groupes, la technique aussi. C'est vraiment parfait.


Pourriez vous éventuellement faire un duo avec une chanteuse à voix féminine ?



Manuel : Y'a pas de problème. Si l'opportunité se présente, si le morceau le nécessite. Il ne faut pas chercher à faire un duo pour faire un duo. Il faut composer un morceau et dans ce morceau là se dire « tiens, ça serait bien qu'il y est une voix féminine ». et puis sinon, oui, il y aurait aucun problème.

Quel état d'esprit avez-vous à quelques heures de votre entrée sur scène ?


Manuel : On a déjà joué dans cette salle là avec Paradise Lost. Tout s'est très bien passé. Là tout se passera très bien aussi. Aucune appréhension particulière, les conditions sont bonnes mêmes si le planning a prit du retard et qu'on va pas avoir de balance. Le light check simplement, le niveau technique qui est relié à ce genre de circonstance ça va bien se passer. On est assez confiant.
Avec le temps, c'est bien facile à vivre. La peur laisse pratiquement place au plaisir. Au début, oui mais là, on est vraiment sur de ce qu'on fait. On est surs et fiers. On sait qu'on le fait bien. Il est évident qu'il y a des gens qui peuvent ne pas apprécier mais en général, on a toujours un très bon accueil. On est confiant.


Quel message voudriez vous transmettre aux membres de Spirit of Metal?



Manuel : Merci pour votre soutien, pour votre passion. C'est vrai que c'est principalement ça qui fait vivre le metal de nos jours parce que c'est évident que les médias ne s'y interessent pas. C'est des passionnés comme toi et tes amis qui font que cette scène arrive à vivre et et à gagner de plus en plus de monde.

interview réalisée par Kalissa

2 Commentaires

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Kalissa - 14 Novembre 2005: J'ai été très heureuse de faire cette interview.
L'un des tout premiers que j'ai fais Leiden qui sera bientôt publié.
Je ne peux que remercier le groupe de m'avoir servit d'expérimentation, lol.
Un grand merci au groupe The Old Dead Tree pour leur gentillesse et leur disponibilité.
Angelina - 15 Novembre 2005: J'ai adoré ton travail Kalissa. Tu as fais du très bon travail. Merci pour ton talent. Angelina.
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