The Dillinger Escape Plan

interview The Dillinger Escape Plan1) Salut, d’abord peux-tu nous raconter l’histoire du groupe ?
Les grands moments de la vie du groupe sont à peu près les suivants :
1997 Création du groupe dans le New Jersey
1998-1999 Le groupe sort l’EP ‘Under the Running Board’ chez Relapse et subit ses premiers changements de line-up – Le guitariste d’origine part et il est remplacé par Brian Benoit puis c’est au tour du bassiste à cause d’un accident de voiture qui le laisse paralysé. Le groupe sort Calculating Infinity qui fait beaucoup parler de lui dans l’underground.
2000 Je rejoins le groupe comme bassiste et nous partons dans nos premières tournées européennes et japonaises. Le chanteur d’origine Dimitri quitte le groupe. Les tournées s’enchaînent..
2001 Le groupe écrit et enregistre l’EP ‘Irony is a Dead Scene’ avec Mike Patton (NDR : ancien chanteur de Faith No More). Greg Puciato nous rejoint au chant. D’autres tournées nous occupent le reste du temps.
2003 Le groupe écrit et enregistre Miss Machine. Nous poursuivons les tournées.
2005-2006 L’enchaînement des tournées commence à nous peser. Brian est obligé de s’arrêter à cause d’un problème de dégénérescence nerveuse alors que Ben se blesse sérieusement à l’épaule.
2006-2007 L’écriture de ce qui donnera finalement ‘Ire Works’ commence. Le batteur d’origine, Chris Pennie, part pour rejoindre Coheed And Cambria. Après de multiples difficultés, nous trouvons Gil Sharone pour le remplacer et nous enregistrons alors ce nouvel album que nous considérons comme notre meilleur jusqu’à présent. Jeff Tuttle nous a depuis rejoint et nous devrions commencer à tourner pour un bon moment à partir de ce mois de décembre.


2) Deux membres du groupe ont quitté le groupe en 2007. Pour quelle raison sont-ils partis ? Est-ce que c’était important pour eux d’enregistrer ce nouvel album avant de partir ?
Aucun d’entre eux n’a enregistré avec nous. Chris devait le faire, mais il a préféré rejoindre Coheed And Cambria à la place. Brian ne pouvait tout simplement plus jouer, il n’a donc pas vraiment été impliqué dans l’écriture de cet album.


3) Peux-tu nous présenter les nouveaux membres ?
Gil Sharone à la batterie officie dans deux groupes : Stolen Babies et nous. Jeff Tuttle, à la guituare, ‘Bitch, he’s the boss ‘ (NDR : ‘Putain, c’est lui le boss’)… je ne vois pas quoi ajouter.


4) Peux-tu nous décrire ce nouveau CD ? Le processus d’écriture des chansons, les sessions d’enregistrement…
L’enregistrement s’est déroulé en Californie du Sud, dans Orange County de juin à août. La seule chose qui m’ait vraiment influencé c’est que nous étions tous ensemble et que nous avons enregistré tout d’un c
interview The Dillinger Escape Planoup. Dans le temps, nous aurions sûrement enregistré par bouts, quelques chansons par-ci par-là, entre les tournées et parfois nous aurions même eu la chance de pouvoir dormir à la maison après chaque journée au studio. Mais cette fois-ci nous étions tous entassés dans une suite d’hôtel, qui n’était pas tellement confortable. Mais au moins nous avons été capables de focaliser tout notre temps et notre énergie sur un objectif, et nous avons discuté, échangé des idées, laissé les choses se mettre en place avec l’accord de tous… tout ça mis bout à bout a donné celui que nous considérons comme le meilleur album de Dillinger jusqu’à maintenant.
A quelqu’un ne nous connaissant pas, je pourrais dire que c’est du Punk-Jazz très sophistiqué, très rapide et agressif… mais décrire comme ‘Jazz’ ou ‘Math’ quoi que se soit que nous faisons c’est chercher les ennuis, supplier d’être catalogué et d’être qualifié d’attrape pigeon. Cet album, c’est toujours nous mais en mieux. Nous sommes de meilleurs compositeurs parce que nous avons pris des risques sur notre précédent album, ‘Miss Machine’ et je pense que ça se voit sur ‘Ire Works’. Les chansons les plus rapides et heavy sonnent comme nos vieux titres en terme de vitesse, intensité, longueur, efficacité… Les autres titres servent de ponts tout au long de l’album, lui donnant des moments très forts et d’autres très calmes… et ainsi d’étaler nos autres talents, de donner aux gens quelque chose pour les titiller et ainsi donner de l’attrait à l’album.


5) Pourquoi avez-vous choisi ce titre pour l’album ?
J’ai trouvé ce titre en altérant le mot ‘Fireworks’ (NDR : feu d’artifice). Ca fait référence à une nuit bien précise lors de notre dernière tournée où nous étions assis ensemble à discuter de notre avenir et les choses semblaient alors aller pour le mieux pour nous… Alors que nous finissions notre conversion, quelqu’un sur le parking a commencé à allumer des feux d’artifices… Ce souvenir m’a simplement semblé ironique. Par la suite, après que tout se fut écroulé autour de nous, j’ai repensé à ce moment-là comme étant plus un ‘Ire’ works qu’un Fireworks (Ire signifiant une colère ou une haine ironique). Cet album, ces 13 chansons ont été façonnées dans des conditions de difficulté… un état de travail, de travail se nourrissant de cet Ire.


6) Quel est le thème principal des paroles ?
Ca se serait une question pour Greg. Ces chansons sont à propos des relations humaines. Ne pas subir ou avoir à subir la merde des autres. Réfléchir aux relations qui se sont terminées et les choses négatives et positives que l’on gagne à passer par ça. Il est question de contrôle et de commandement, de hi&#2
interview The Dillinger Escape Plan33;rarchie, de l’homme contre la femme, de l’homme contre la machine, de tous les principaux problèmes typiques de ce monde.


7) Peux-tu nous expliquer le graphisme accompagnant Ire Works ?
Nous cherchions quelque chose de propre et sinistre, des images qui soient plus tournées autour de la couleur et de la composition que du contexte. Nous voulions quelque chose de grave et de simple. Il y a donc une sorte de code dans la mise en page, presque comme un cryptogramme… Nous voulions que les fans puissent s’amuser à interagir avec tous les niveaux du packaging.


8) Votre musique est vraiment dure à décrire, peux-tu le faire en seulement 3 mots ?
Really Fuckin’ Pissed (NDR : Vraiment Vachement Furieuse).


9) En 2006, vous avez sorti un EP spécialement pour Itunes, peux-tu nous expliquer ce choix ?
Et bien, nous voulions toucher un public plus large que notre base habituelle. Nous voulions nous imposer ce défi d’enregistrer nos partitions chacun de chez soi, ce qui fut excitant tout en nous aidant à limiter les coûts. Nous avons décidé de ne faire que des chansons que nous avions déjà reprises au moins une fois dans notre carrière, à l’exception de ‘Jesus Christ Poses’ qui fut à l’époque une demande de Kerrang ou quelque chose comme ça, si je me souviens bien. Nous voulions montrer que nous ne sommes pas uniquement des musiciens de métal, que nous avons d’autres intérêts et d’autres sources d’inspiration… et aussi que nous avons de l’humour.


10) Peux-tu nous parler d’un souvenir du groupe qui t’a marqué ?
Jouer avec Mike Patton (NDR : ancien chanteur de Faith No More) aux New Years Eve in San Francisco 2003. Nous avons fait une reprise de ‘Malpractice’ qui est un titre que Faith No More n’avait jamais joué sur scène. Une fois le show terminé, il a dit quelque chose comme ‘Mais où étiez-vous les gars il y a 10 ans alors que je jouais avec ces clowns ?’. Ce jour-là a été un peu mon Noël à moi cette année-la.


11) Notre site web s’appelle Spirit Of Metal, mais qu’est-ce que l’esprit du métal pour toi ?
Je pense que c’est tout ce qui tire son inspiration des plus sombres instants et tonalités de la vie. C’est la volonté de réaliser ses rêves malgré les goûts étroits de notre société. C’est être fidèle à soi-même au travers de sa musique et de ses goûts musicaux. C’est ne pas être esclave des croyances des autres. C’est avoir un sens de la raison et de soi-même et rester vrai aux deux.


12) Je te laisse conclure…
Thrash hard or the terrorists win !!! (NDR : Thrash dur ou les terroristes gagneront !!!)



'traduite par HeavyBoy'

interview réalisée par Julien

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