Suicide watch

interview Suicide WatchFaisons un flash-back dans le passé, tas d'enculés ! Je suis certain que lorsque Nuclear Assault, S.O.D, D.R.I et Cryptic Slaughter tiraient leurs premières cartouches, vous étiez bien au chaud dans les couilles paternelles. C'était aux alentours de 1987 et les thrashers du monde entier n'avaient qu'un mot à la bouche : « crossover », l'attrait de la nouveauté, la nouvelle vague… Un mix intelligent de thrash, hardcore et punk qui donna plus tard naissance au grindcore, plus radical. Quoi qu'il en soit, en 2005, un nouveau groupe a décidé de rendre hommage à cette fameuse période où mosh-pits incendiaires et furieuses séances de headbanging régnaient en maîtres. Le vocaliste Rid a répondu à mes questions en Juillet. Prenez-garde à vos fesses…. (traduction Jean-Damien Scimia)

>Parlons des débuts de Suicide Watch. Où et quand avez-vous décidé de former ce groupe ? Certains d'entre vous ont joué avec Stampin' Ground si je ne m'abuse ?
On s'est formé début 2001. Le line-up initial était composé de moi-même (rid) au chant, Simon à la guitare, Ian à la basse et Mark à la batterie. Après deux répétitions, Mark a lâché l'affaire. Après quelques coups de fil et discussions, on a récupéré Ade, qui effectivement, avec Ian, faisait parti des légendes du Hardcore Anglais que sont Stampin' Ground. Moi-même ai fait un bref passage en son sein au tout début en tant que leur premier batteur, et par la suite j'ai auditionné pour le poste de chanteur avant Adam.

>Votre premier opus, « Global Warning », est plus dans une veine Thrash/Crossover des 80's que dans un style brutal Hardcore comme le pratiquait Stampin' Ground. On retrouve l'esprit de Kreator, Exodus, Nuclear Assault et Cryptic Slaughter. Suicide Watch est-il un groupe occasionnel, un simple projet, ou envisagez-vous de poursuivre l'aventure ?
Oui, notre musique peut être perçue comme un hommage à la scène thrash des 80's, mais ce n'était pas notre intention première. Cela s'est produit comme par accident, lorsque nous jammions tous les quatre. A l'origine, on devait sonner comme un groupe de hardcore old-school, mais lorsque les riffs sont sortis, il était évident que c'était du thrash classique. On n'a pas essayé de copier tous ces groupes. Ce n'est pas ce que nous recherchions mais c'est venu naturellement, et on a tous été choqué par l'intensité de l'album. « Global Warning » n'est pas le seul fruit de ce groupe, en réalité, on a déjà écrit la suite, et on va donner des concerts. On va continuer jusqu'à ce que l'inspiration nous fasse défaut…

>Quels groupes vous ont marqués dans cet âge d'or que représente les 80's ? Etiez-vous plus branchés par le speed thrash européen (Xentrix, Destuction, Assassin) ou par la bay area ?
En ce qui me concerne, j'étais pus dans l'underground crossover/thrash avec des groupes tels que The Accused, Raw Power, C.OC ou Sceptic Death, bien qu'il y avait quelques groupes tendance thrash que j'appréciais hormis les plus évidents (Slayer, Megadeth, Metallica, Anthrax) comme Sabbat, Toxik, Defiance ou Xentrix.

>Votre album est très puissant. Où et quand l'av
interview Suicide Watchez-vous enregistré ? Quelles étaient vos attentes en termes de production en entrant en studio ? Le résultat vous convient-il ?
On a enregistré à l'été 2004 avec un budget car on a tout financé nous-mêmes. On a choisi les White house studios près de Bristol, car on avait déjà enregistré là auparavant et on savait que l'on pouvait obtenir un son correct. Tout a été enregistré « live ». La plupart des morceaux fut enregistré en une prise et ensuite on a fait les overdubs pour les parties de chant et de guitare. Une manière assez simple, à l'ancienne d'enregistrer, qui a permis de capturer l'énergie recherchée. Après coup, il y a des points que nous aimerions modifier, mais est-ce bien nécessaire. On verra pour le prochain album…

>Comment composez-vous chez Suicide Watch ? Est-ce très spontané, les titres viennent-ils de jams en répétition, ou est-ce plutôt un processus plus pensé, plus réfléchi ?
Hormis les paroles, la plupart ayant été écrite avant notre formation, toute la musique vient d'une manière très spontanée. Simon joue un riff, et neuf fois sur dix on l'utilise, ça coule de source. On s'éclate tellement que l'on a du mal à s'arrêter quand on joue ensemble autour de ces riffs. Cela prend du temps, en revanche, de mettre des mots sur la musique. Généralement, on enregistre toutes les répétitions et ensuite je fais mes devoirs en quelque sorte…Ce système semble fonctionner assez bien.

>Parlons maintenant des textes. Quels sont les sujets abordés ? La politique est-elle préoccupante pour vous ?
Les paroles furent écrites par Ian, le bassiste. Il a toujours été un bon parolier, je me suis toujours senti proche de ses textes, depuis le temps où nous étions ensemble dans Decadence Within. Les textes ont souvent une approche politique et évoquent toutes les raisons qu'il y a dans le contexte actuel des choses d'être en colère ! Les sujets principaux sur « Global Warning » tournent autour de la nature destructrice de l‘humain par la pensée, les gouvernements la guerre, le terrorisme, les virus etc…

>Que signifie le nom du groupe ? Cela peut être évident pour les anglophones mais cela sonne bizarrement pour moi. D'où vient-il ?
Suicide Watch est une phrase couramment associée aux prisons ou à la santé mentale. Le risque de suicide est élevé dans ces milieux. Un ami proche du groupe nous a soumis l'idée lorsque le groupe n'était que sous sa forme embryonnaire et je suis quasiment certain que Suicide Watch provient d'un titre de chanson mais je ne me rappelle plus de quel groupe.

>Vous avez choisi Ed Repka pour la pochette. C'est l'un des plus célèbres illustrateurs des années 80 concernant le thrash metal. Laquelle de ses pochettes préférez-vous ?
On a voulu travaillé avec lui suite à la pochette de « Thrash Or Be Thrashed », qui est probablement ma favorite, bien que ses travaux soient tous excellents et aient la touche Repka.

>Je n'ai pas vu souvent son nom durant la dernière décennie, excepté pour le tribute album que tu as mentionné auparavant (sur Blackfish rec.). Lui avez-vous demandé de
interview Suicide Watch réaliser votre pochette ou avez-vous puisé dans son stock de travaux inutilisé ? L'avez-vous rencontré ?
On lui a demandé une peinture originale car on pensait que cela donnerait à l'album la tonalité qu'il méritait. On a eu la pochette avant que l'album ne soit terminé. Je n'ai jamais rencontré Ed, je ne sais pas si Ian oui, mais je sais qu'ils ont été en contact à plusieurs reprises pour évoquer le prochain album. Depuis « Thrash Or Be Thrashed » Ed a été occupé, et je pense que l'on devrait prochainement revoir sa griffe sur des artworks d'albums de thrash…

>Allez-vous faire des concerts prochainement en dehors de l'Angleterre ? Vous avez des plans pour une tournée européenne ? Comment le public a-t-il réagit à l'occasion de vos premiers concerts ?
Nous espérons faire quelques concerts en dehors de l'Angleterre bien que nous n'ayons pas de plans de tournée, à cause de nos familles et boulots. On espère faire deux ou trois concerts en Europe sur un week end mais rien n'est prévu actuellement. Les concerts donnés jusqu'alors ont été très satisfaisants et le public a été assez surpris car il s'attendait à quelque chose plus proche de Stampin Ground.

>La scène thrash ce nos jours t'intéresse t-elle , ou es-tu toujours focalisé sur les 80's ? Quels groupes écoutes-tu ? Connais-tu la scène française ?
Je dois bien admettre que lorsqu'il s'agit de thrash ou de punk, je suis très attaché au passé et ne suis pas très au courant de ce qui se fait aujourd'hui, du moins en ce qui concerne les groupes pouvant ressembler à Suicide Watch. On essaye cette période plaisante, notre jeunesse en somme…Je suis toujours très excité quand des groupes comme The Accused ou Raw Power sortent de nouveaux albums. Ce n'est pas pour dire qu'aujourd'hui il n'y a plus de groupes intéressants, car en réalité on a l'embarras du choix, il y a énormément de jeunes musiciens aux idée intéressantes. Il se trouve que nous appartenons à différentes générations, et que, sous forme de cycle, ce qui est nouveau aujourd'hui deviendra un classique dans une dizaine d'années…Je ne connais pas de groupes de thrash français mai j'ai vu beaucoup de sorties grindcore qui venait de France, sur le label Bones Brigade, donc j'imagine qu'il y a là une scène grind assez vivante…

>Pourquoi avoir choisi Mausoleum Records ?
Ian était en contact avec Alfie de Mausoleum depuis un bon moment, avant même que le groupe existe, et il lui a fait part de son implication dans un nouveau groupe de thrash, Suicide Watch. Alfie s'est montré intéressé pour écouter notre musique et quand il a reçu une copie de l'album, il nous a envoyé un mail où il exprimait son profond désir de sortir l'album sur Mausoleum. Evidemment, pourquoi chercher plus loin, car l'enthousiasme d'Alfie et sa loyauté nous ont fait très plaisir. Il a fait du bon boulot, et a vraiment fait des efforts pour promouvoir notre premier album.

>Merci pour le temps consacré à répondre. Je te laisse les derniers mots…
Merci pour l'interview, et merci d'avance à ceux qui nous donneront une chance. Peace. Rid.
>
interview réalisée par DJ In Extremis

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

En voir plus