Scorn (FRA)

 

Quelques mois après leur formation, les basques de Scorn viennent de sortir leur premier LP "Winds of Torment" qui fait plus que tenir la route, avec un mélange sans sucres ajoutés de thrash et de death, technique et brutal, qui récure les conduits auditifs plus vite qu'un litre de destop. Et comme ils se trouvent à quelques petits kilomètres de distance de votre serviteur, il aurait été dommage de ne pas en profiter. Après les avoirs vus et entendus en concert et en répète, j'ai pu poser à leur guitariste Guillaume quelques questions :

[Par JeanEdernDesecrator]

 

JeanEdernDesecrator (Spirit Of Metal) : Bonjour, pouvez-vous nous présenter Scorn, en quelques mots ?
Guillaume (Scorn, guitare) : 
Salut à tous! Nous sommes donc Scorn, un groupe de thrash-death metal basé à Saint Jean de luz (Pays Basque). Manu (ex Can Of Worms) en est le chanteur, Tony (ex Red Dead) assure la batterie, Rob la basse, et je suis Guillaume le guitariste (ex Outcast).

JED : Comment est né le groupe ?
Guillaume :
Le groupe s’est formé en janvier 2021. A la suite de son départ de Red Dead, Tony a cherché à former un groupe de thrash et par le biais des contacts de chacun tout s’est monté très vite.

JED : Pourquoi le nom de Scorn, qui est aussi le patronyme d'un fameux groupe d'indus (celui de Mick Harris, ancien batteur de Napalm Death) ?
Guillaume : Nous voulions tous un nom très court et accrocheur, et comme Manu écrivait des paroles qui étaient toutes basées sur le côté obscur et violent de l’humanité (le mépris de soi-même et des autres, la haine, la colère, la violence, l’absence d’espoir et de compromis, les esprits tordus et psychopathes, etc...), le nom « Scorn » (mépris) nous a tout de suite séduit.
A dire vrai, aucun de nous ne connaissions le projet de Harris (l’indus n’étant pas du tout notre univers) et nous avons su qu’après coup ce que ce nom représentait. Mais ça ne nous dérange pas car notre musique n’a absolument rien à voir avec le projet d’Harris.

 

 

JED : Vous avez composé dix morceaux dans un temps très court, comment vous avez fait ? Certaines choses étaient déjà prêtes ? 
Guillaume :
Il était important pour nous de sortir très rapidement un album pour pouvoir commencer le plus vite possible les prestations live. Nous étions en plein confinement et j’ai donc pu composer les 10 chansons en 1 mois et demi. Les autres membres du groupe ont fait quelques corrections de structure et de quelques riffs, mais la quasi totalité a été acceptée telle quelle, du coup ça a été très vite. Tout le monde a travaillé sérieusement ses parties de son côté et Manu a écrit les textes en un temps record. Quand nous arrivions en répète, chaque membre savait ce qu’il avait à interpréter et nous n’avions que quelques ajustements à travailler. C’était super de bosser comme ça !

JED : Comment s'est passé l'enregistrement de votre premier album, à la maison, en studio ?
Guillaume :
Nous avons donc commencé l’enregistrement pendant l’été 2021. Les prises batterie ont été faites au Gaztetxe (notre lieu de répétition) avec des micros qu’on nous a prêtés, les prises guitares et basse ont été faites chez moi, et Manu a enregistré de son côté. Pour la partie mixage et mastering, c’est Eric de Notos Productions qui a réalisé un travail incroyable !! Nous sommes vraiment très contents du résultat final !!
J’ajoute que l’album « Winds Of Torment » est sorti le 25 mars 2022 sous le label Great Dane Records.

JED : Ce qui frappe quand on vous voit live, en plus de votre énergie bien brute, c'est votre bonne humeur communicative ; l'ambiance est très différente sur album, y compris dans leslyrics...
Guillaume :
Hahahaha, oui c’est vrai que les paroles sont très agressives mais nous faisons tous de la musique pour nous éclater et passer du bon temps ! Et Manu est un vrai show man : il aime bouger, communiquer avec les gens, dire des conneries entre les morceaux, aller pogoter au milieu du public... C’est vraiment cool qu’il fasse tout ça car ça reste dans la mémoire du public et les gens repartent contents. On a eu beaucoup de retours positifs à ce niveau là.

 

JED : J'ai vu sur votre page fb que vous cherchiez un guitariste, est-ce toujours le cas ? Quel genre de profil devrait avoir l'heureux élu ?
Guillaume :
Ca a été effectivement le cas pendant un temps, mais ça n’est plus vrai maintenant. En fait, cette idée venait de moi car j’avais envie d’être accompagné pour échanger des idées à la guitare, se motiver mutuellement dans la création, et surtout je souhaitais jouer avec un bon soliste. Mais finalement les autres membres m’ont convaincu qu’on fonctionnait très bien à 4 et qu’on avait trouvé la bonne formule comme ça.

JED : Par les temps qui courent, une vidéo vaut mieux qu'un long discours, avez-vous prévu d'en réaliser une ?
Guillaume :
A la base nous voulions sortir un clip pour accompagner la sortie de l’album, mais pour certaines circonstances ça n’a pas pu se faire. Du coup nous avons laissé l’idée de côté pour le moment, mais c’est certain que nous finirons par sortir des vidéos.

JED : On connait le rock basque pour son coté festif, est-ce que c'est quelque chose qui vousparle, ou vous vous sentez 100% d'obédience métallique ?
Guillaume :
Je ne pense pas me tromper en disant que nous nous sentons tous 100 % d’obédience métallique !! Hahaha. Personnellement, le metal est la seule musique qui me fait autant vibrer et qui me parle autant !

JED : Autant en concert que dans votre musique, vous me rappelez beaucoup les groupes tels qu'ils étaient dans les années 90, à l'ancienne... Que pensez vous des tendances actuelles dans la musique : dématérialisation, réseaux sociaux, moyens d'enregistrement modernes,... ?
Guillaume :
Personnellement je ne suis pas fermé aux tendances actuelles. Il en faut pour tout le monde et tous les goûts. Certains préfèrent écouter la musique sur Spotify, d’autres avoir une collection de CD ou de vinyles à la maison. Je respecte toutes les tendances.
Dans Scorn nous nous rapprochons plutôt des tendances des années 90 car c’est ces années là qui nous inspirent pour ce projet, et c’est également notre génération, mais perso j’écoute beaucoup de groupes de metal moderne avec leur gros son numérique, froid et précis. J’aime beaucoup aussi. C’est une autre approche pour des styles différents! Et la modernité nous apporte également des facilités comme la diffusion de notre musique sur les réseaux sociaux ou la possibilité d’enregistrer chez soi grâce au numérique. Je ne crache ni sur les méthodes à l’ancienne, ni sur les méthodes actuelles. Pour un petit groupe comme nous, les outils modernes sont plutôt une aide pour avancer.

JED : Votre premier album est très brut, tout en étant technique ; comment voyez-vous évoluer votre musique sur vos prochains titres ?
Guillaume :
Pour le prochain album nous avons plus de temps pour composer désormais. Mais du coup, je me remets pas mal en question sur la direction du nouvel opus. Nous avons déjà des nouvelles compos qui sont délibérément tournées vers un côté plus thrash old school que sur le 1er album, mais je suis encore en recherche de la bonne direction à prendre et nous en parlons beaucoup entre nous. Nous allons aussi faire des compos moins thrash pour rester dans la lignée du 1er album et je pense qu’à la fin nous poserons tout à plat et nous ferons un vrai choix de ce que nous voudrons garder ou non. 
En fait dans le groupe certains sont plus orientés death metal, d’autres plus thrash, old school ou moderne... Bref, on essaie de faire un mélange qui au final plaira à tous les membres du groupe, c’est ce qui est le plus important et qui fera la richesse de l’album !!
Merci JeanEdernDesecrator pour ton soutien et ta gentillesse ! A bientôt !

interview réalisée par JeanEdernDesecrator

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