Nephren-Ka

Intervew réalisée et publiée avec l'aimable autorisation de France, Black, Death, Grind (Facebook ICI ou LA).

Remerciements à Cyrille et Yann-Pascal.

 

 

Les gars, au moment ou j'écris cette intro, je me rends compte que la formation que nous allons vous présenter à travers  cette interview est une véritable pépite, et qu’il ne faut surtout pas passer à côté de la sortie de son nouvel album nommé  “From Agony To Transcendence.”

Après deux albums purement réussis, le groupe a remis le couvert avec ce nouvel opus, toujours basé sur l’univers de  Dune, l’oeuvre de Frank Herbert, dont la grande évolution est que le combo présente maintenant quelques titres chantés  en Français, ce qui ne va pas déplaire aux fans.

Ce que l’on peut dire, est que le niveau technique et la brutalité atteint dans cet album est purement incroyable. Nephren- Ka est à présent une formation qu’il faudra suivre de très très près à l’avenir.

Enfin, pour ceux qui pratiquent le headbanging, votre vie ne sera plus jamais la même, après avoir écouté cet album.

Les présentations sont faites. Dimitri a répondu à nos questions et vous en dit plus sur cette sortie.

                                                                                                                         Yann-P

 

1. Salut, serait-il possible d'avoir une petite présentation du groupe ? (YPM)

D. Nous sommes Nephren-Ka, groupe de death metal, originaire d’Auzon dans le 43 (en Auvergne), le groupe existe  depuis 2006. Actuellement le groupe est composé de Sébastien Briat à la guitare et aux backing, Thibaud Pialoux à la batterie, Sylvain Bayle au chant et Dimitri Boudon à la basse. On répète les dimanches matins dans le garage des parents de Thibaud, comme des ados, ça nous permet de croire que l’on est encore jeune. Le groupe a déjà sorti 3 albums, et  multiplié les concerts à travers la France.

 

 

2. Quel est le thème de l'album et combien de titres contiendra-t-il ? (YPM)

D. Comme les albums précédents, le thème portera sur Dune de Frank Herbert, et plus précisément “les enfants de  Dune”, le 3ème volet de la saga. Pour cet album, il y aura 9 compositions originales, et sortira en version vinyle, CD et en  version digitale.

 

3. A l'écoute des premiers morceaux du prochain album qui étaient disponibles à l'écoute, je me suis immédiatement  inquiété sur la santé de votre batteur. Souffre-t-il des symptômes de Parkinson pour jouer aussi sauvagement ? :-) (CB)

D. Merci de s'inquiéter pour lui, mais aux dernières nouvelles (c’est-à-dire il y a 10 minutes - on communique entre nous  constamment), il allait très bien ! J’imagine que tu parlais de sa santé physique, parce que pour ce qui est de sa santé mentale, ça fait longtemps que l’on fait avec, ça reste un batteur. Blague à part, on a une chance de l’avoir avec nous, il est exceptionnel mais je pourrais dire ça des 2 autres gars, chacun donne le meilleur de soi, et ça se ressent.

 

4. Concernant l'artwork de l'album, Qui l'a réalisé et que représente-t-il ? (YPM)

D. L’artwork est une fois de plus une réalisation de Stan W Decker. Pas besoin de le présenter, son travail est reconnu  internationalement et il nous a toujours fait d’excellents artworks. Et en plus, il est du même coin que nous !!! La pochette représente Leto II en pleine transformation dans la salle du trône d’Arrakeen après avoir tué les guerriers Sardaukar, les  amateurs de Dune comprendront.

 

 

5. Vos textes sont encore basés sur le thème de Dune, de Frank Herbert ? Est-ce une œuvre de prédilection pour vous ? (YPM)

D. Cette thématique a été apportée par Laurent, notre ancien chanteur grand amateur de Sci-Fi, et au fil des albums, c’est devenu notre touche personnelle, difficile de dissocier Nephren-Ka de Dune désormais. L'univers de Frank Herbert est  riche, plein de références religieuses, philosophiques, politiques et écologiques, et même si c’est de la science-fiction, on  peut faire le lien avec notre société actuelle sur tellement de points. Après qui sait, peut-être que pour le 10ème album, on  aura envie de changer de concept pour aller chez Isaac Asimov, Anthony Burgess ou la guerre des clans d’Erin Hunter !!!

 

6. Votre nouvel album présente des titres en français. Continuera-t-on d'entendre votre formation proposer des titres écrits en français ? (YPM)

D. C’est une très bonne question ! Pour l’instant, l’idée de travailler sur le successeur de cet album serait quelque peu précipité, on va déjà attendre que “From Agony to Transcendence” fasse son chemin. Sur l’album, il y a 5 titres en anglais et 4 en français, et il n’y a pas de volonté de privilégier une langue plutôt qu’une autre. La langue utilisée vient en fonction de la musique, de la thématique et de celui qui écrit le texte. Personnellement, je trouve que c’est un plus d’avoir le chant en français, on verra si le public est d’accord avec nous sur ce point.

 

 

7. Je vous découvre seulement depuis ce mois de mai et d'ailleurs, je vous ai placé au pied de mon TOP 5 pour ce mois-là tellement la découverte fût bonne pour moi (j'étais un peu en dépression, du coup, j'ai privilégié quelques groupes de DSBM, m'en voulez pas ! :-) ) En concert, les gens arrivent-ils à tenir jusqu'au bout devant tant de violence ? Quelle est  votre plus belle scène où vous avez pu vous exprimer ? (CB)

D. On existe depuis 2006, et encore pleins de personnes ne nous découvrent que maintenant, mais comment est-ce  possible ? Et puis on ne t’en veut pas, plusieurs membres de Nephren-Ka sont de gros fans de black. Pour ta question, si tu viens voir un concert de death metal, tu sais à quoi t’attendre, tu as pu écouter nos chansons, il y a peu de temps morts, c’est direct, ça envoie du début à la fin, et c’est ce que les gens aiment dans un groupe de death ! Alors après, oui c’est physique de suivre notre set, mais je te rassure, ça l’est pour nous aussi.

 

8. En 2018, votre ex-frontman a été remplacé par Sylvain Bayle. Peut-on en savoir un peu plus sur cette séparation ? Il a l'air pas trop mal ce p'tit Sylvain, non ? Quelles étaient ses précédentes formations, comment l'avez-vous connu puis recruté ? (CB)

D . Chaque groupe connaît des changements de line-up, celui de Nephren-Ka est resté stable pendant 10 ans, ce qui est  un exploit ! Laurent a voulu stopper l’aventure pour des raisons qui lui sont propres, ce n’est jamais facile de voir partir un membre aussi important, surtout lorsqu'en plus c’est un très bon pote.
Après il faut savoir tourner la page et rebondir, ce qu’on a fait. Au départ il était question que Seb prenne le chant, mais avec la complexité des morceaux, il est difficile de rester à fond sur le chant et la guitare. Seb et Thibaud ont vraiment accroché sur le chant de Sylvain dans Abcest, un groupe de death de notre région (Auvergne), on lui a proposé de  rejoindre l’aventure, et avec du recul, on peut dire qu’on a visé juste. Son intégration a été très rapide, et il s’est tout de suite imprégné de l’univers Nephren-Ka. Avec ce nouvel album, 50% du line-up a changé (chant et basse) par rapport à la Grande Guerre de l’Epice, ça semble presque être un nouveau départ. Chaque nouveau membre a eu carte blanche pour appréhender les morceaux comme bon lui semblait, ça nous semblait important de ne pas brider l’esprit créatif de chacun.

 

 

9. Pour cet album encore, vous êtes sur le très bon label, Dolorem Records. Avez-vous trouvé en lui un partenaire durable ? J'ai l'impression que la communication autour de vos sorties ont l'air bien maîtrisée et que Nephren-Ka obtient une meilleure visibilité. Etes-vous d'accord avec moi ? (CB)

D. Pour nous l’album est une réussite, et cette réussite est aussi à mettre au crédit de Dolorem Records. Alex a fait du  super boulot, il y a une très bonne collaboration entre nous, il est de bons conseils et y croit tout autant que nous.
D’ailleurs, il suffit de voir les groupes signés chez Dolorem et les dernières sorties d’album, que de la qualité ! Tu fais bien d’aborder l’aspect communication, je crois qu’aujourd’hui et encore plus avec la période sanitaire actuelle, on ne peut faire l’impasse là-dessus. On peut penser ce que l’on veut des réseaux sociaux, mais si tu n’y es pas ou si tu ne communiques pas, tu n’existes pas, même si tu sors un excellent album. Les gens sont omni-connectés, il faut l’être également. On avait fait le constat qu’il fallait s’améliorer là-dessus, et nous diversifier sur la com’. Tout ceci fait partie du processus de  professionnalisation.

 

 

10. Des dates de concerts sont-elles prévues ? (YPM)

D . On commence à prospecter tout doucement, on a quelques touches, mais pour l’instant rien n’est bouclé. On y travaille et on est à l’écoute de toutes propositions. Le but maintenant que l’album est terminé, c’est de le faire vivre avec le public, on attend que ça ! On espère aussi aller jouer en dehors de l'héxagone, on a la bougeotte après ces mois à rester  enfermé.

 

11. Je me suis laissé dire qu'à la fin de ce nouvel album, il y avait un petit bonus qui, je pense, ravira beaucoup d'anciens comme moi. Peut-on en parler ? Pourquoi ce choix ? (CB)

D. Oui, nous avons préparé 2 petites reprises, une dans notre registre avec Massacra (présente sur la version CD), et une autre sur la version digitale un peu plus surprenante, puisqu’il s’agit d’une reprise de Pantera. Pour Massacra, pourquoi ce choix ? Bonne question, j’en sais rien du tout ! C’est un groupe précurseur qui nous a forcément touché dans notre jeunesse, l’idée est venue d'elle-même en fait. Pour Pantera, c’est plus simple, Seb est un gros ÿan de Pantera et de Dimebag Darrel; et comme c’est le Kim-Jun-Un du groupe, on a tous accepté sans broncher !

 

 

                                              Cyrille et Yann-P : France, Black, Death, Grind

interview réalisée par France Black Death Grind

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