Lac placide

interview Lac Placide1) Pour commencer simplement, peux-tu nous faire une petite biographie du groupe ?
L'Archiviste : Lac Placide est né à la fin de l'année 1997 autour de moi-même et du Sénéchal suite au split d'un groupe dans lequel nous nous étions rencontrés au printemps de la même année. Le line-up n'a jamais changé. Après avoir enregistré avec les moyens du bord une première démo en 2000 et joué à droite et à gauche, nous sommes passés à la vitesse supérieure en réalisant et en produisant notre premier album intitulé Away (2003). Le « succès » d'Away n'a pas dépassé l'échelle locale, c'est le moins qu'on puisse dire, mais l'album a reçu un accueil très favorable dans les fanzines et webzines qui s'intéressent à la « famille » musicale à laquelle Lac Placide appartient. Fort de cette expérience, et en attendant le nouvel album (dont l'enregistrement a commencé fin décembre), nous avons décidé de sortir une nouvelle démo 3 titres… celle que je t'ai envoyée et dont tu as si bien parlé ;-).

2) Les textes sont très importants, peux-tu nous éclairer sur leurs contenus ?
Sa Majesté : Pour ma part, mon carburant pour l'écriture, c'est l'émotion. Ainsi, le sujet peut varier énormément d'une chanson à l'autre, mais, au départ, il y a toujours un sentiment face à une situation, quelque chose vu ou entendu (un film, un fait divers, un livre), et qui a heurté ma sensibilité, m'a scandalisée ou tout simplement émue. Cela peut donc aussi bien traiter de quelqu'un dont la solitude lui est si pesante qu'il doit s'inventer un univers pour lui-même et par apport aux autres pour pouvoir continuer à vivre, comme dans Growing Circle, que de celui qui a tout perdu (surtout la raison…) à cause des atrocités qu'il a vues et des amis qu'il a perdus pendant une guerre, comme dans Heaven Knows et Prayers.
Freedom from their hands est un avertissement contre les sectes, Haïtise évoque la conquête de l'Amérique du Sud par les Conquistadors, Healing serait plus un hommage aux travailleurs sociaux et une critique contre l'exclusion. Certains textes sont aussi directement inspirés des incompréhensions entre les gens, tels A.E.O. ou Too Real.
Le seul point commun entre ces sujets, si divers soient-ils, c'est que je prends toujours le parti d'exposer l'émotion ressentie à leur égard, soi par moi, soi, et le plus souvent, par le protagoniste de la chanson. Même pour des sujets graves, cela n'est jamais du journalisme, ni une science exacte, c'est toujours le ressenti par rapport à un certain vécu.
On peut être d'accord, ou pas…


3) Comment vous est venue l'idée de superposer deux voix si différentes et surtout dans des langues différentes ?
L'Archiviste : Une fois le noyau instrumental constitué (un bœuf avec le Rebouteux et le Bourgmestre que je connaissais déjà, a suffi à nous déterminer…), nous avons décidé d'auditionner deux individus parmi nos connaissances.

Le Sénéch
interview Lac Placideal : En auditionnant Sa Majesté et Le Rôdeur, nous nous sommes rendus compte qu'ils venaient d'horizons très différents et nous nous sommes dit que cela ne pouvait être qu'enrichissant pour notre musique : le côté lyrique de Sa Majesté lié au côté puissant du Rôdeur procure au Lac une identité à part entière.

L'Archiviste : Finalement, nous avons choisi de ne pas choisir… A la fin de l'année 1997, Sa Majesté et le Rôdeur intégraient le Lac. Quant au choix des langues sur les morceaux dépend de la sensibilité des chanteurs : le Rôdeur n'est absolument pas à l'aise en anglais et Sa Majesté déteste écrire et chanter en français…


4) Peux-tu nous parler un peu plus en détails de Freedom from their Hands ?
L'Archiviste : Notre façon de composer (de manière exclusivement collective) est très enrichissante mais elle nécessite fatalement un certain temps. Entre Away et la sortie du nouvel album, il se sera passé environ 3 ans ce qui peut paraître long. Pour faire patienter un peu notre public et qu'on ne nous oublie pas trop vite, nous avons décidé d'enregistrer les compositions qui étaient prêtes à l'être. Là encore, il s'agit d'une autoproduction totale. Nous avons enregistré nous-mêmes après avoir acheté un peu de matos nous permettant de faire mieux qu'Away.

Le Sénéchal : En fait nous avons été pris par le planning. Nous voulions enregistrer Freedom… assez rapidement de façon à pouvoir nous concentrer le plus vite possible sur nos nouvelles compositions. Plusieurs étaient en cours et nous voulions garder une certaine homogénéité à travers nos nouveaux morceaux.
Le principal défaut de notre 1er album Away est que les titres ont été composés à différentes périodes entre 1998 et 2003. L'album n'est donc pas très homogène et nous voulions coûte que coûte corriger ce défaut.
Freedom… est très représentatif de la nouvelle orientation du groupe : à savoir, développer un univers encore plus féerique, plus puissant, plus harmonique et plus étrange


5) Quelles sont vos influences ?
L'Archiviste : elles sont très variées puisque plusieurs d'entre nous n'ont pas évolué dans la même culture musicale. Aujourd'hui encore, les influences des uns et des autres ne font pas nécessairement l'unanimité au sein du Lac. Si certains, comme moi-même, sont venus à la musique grâce au Heavy Metal, en particulier grâce à des groupes comme Iron Maiden, d'autres sont issus du rock progressif ou encore du jazz-rock et j'en passe. J'ai, par ailleurs, une affection certaine pour le son et les bassistes des années 70.

Le Sénéchal : Je suis le membre du groupe qui écoute le plus de métal sous toutes ses formes, que ce soit du FM, du heavy ou du thrash et bien entendu, je fais attention au fait qu'un gros riff bien saturé sonne « métal ». J'ai grandi en écoutant Maiden, Scorpions, Metallica, Slayer et Testament et mes guitaristes favoris sont Dave Murray, Mic
interview Lac Placidekael Romeo, James Murphy donc inévitablement on retrouvera ces influences dans notre musique, mais je suis également fan de The Edge et Mike Oldfield et j'attache particulièrement beaucoup d'importance au fait de faire coïncider ces éléments «métal », « pop » et « progressif » dans mon jeu. Tu peux notamment t'en rendre compte en écoutant Fairies and Tales. Je crois que ce titre représente le mieux l'univers du Lac.


6) J'ai classé Lac Placide dans un style progressif, mais quelle définition donnerais tu de votre musique car ça va plus loin que ça ?

L'Archiviste : Je ne saurais la définir autrement. Ce qui est pratique, c'est que le rock progressif au sens large est un univers très varié dans lequel on s'y perd parfois ! Pour faire simple, disons qu'on fait du rock-prog'- métal-pop groovy plutôt homogène (!)

Le Sénéchal : Tout dépend du contexte : certains passages musicaux du Lac peuvent s'apparenter à du métal, mais nous ne nous considérons pas en tant que groupe de métal. Nous essayons d'incorporer cet élément dans notre univers musical au même titre que la pop, ou le jazz.


7) Bon la question traditionnelle, que représente l'esprit du métal pour vous ?
L'Archiviste : j'ai longtemps hésité devant cette question… fallait-il me creuser la tête pour ne finalement dire qu'une énorme banalité ou bien tout simplement m'avouer à moi-même que l'esprit du métal, j'en avais rien à cirer… allez, disons que pour moi, l'esprit du métal, c'est et ça restera Iron Maiden… je ne sais pas si c'est ce que tu attendais mais tu n'en sauras pas plus.

8) Quel est ton meilleur souvenir avec le groupe ?
L'Archiviste : sans doute notre concert au Triton en avril 2005 car nous nous sommes beaucoup investi dans ce projet que nous avons co-organisé et co-produit avec notre camarade Vynce Leff du groupe Sensitive To Light. Ce fut une belle réussite, donc un très beau souvenir…

Le Sénéchal : Pour ma part, il y en a beaucoup : le concert au Triton, la sortie de notre 1er album Away, et ce fabuleux spectacle « Son et Lumières » auquel nous avons participé en sepembre 2001.


9) Que puis-je vous souhaiter pour la suite ?
L'Archiviste : que notre musique pique la curiosité de tes lecteurs et que ces derniers se ruent sur notre prochain album dès sa parution !

10) Merci pour ces réponses, je te laisse le(s) mot(s) de la fin………
L'Archiviste : merci à toi, Ô gentil Julien, de nous offrir la possibilité de nous exprimer ici. Je laisse le mot de la fin au Sénéchal car j'ai du mal à conclure…

Le Sénéchal : Nous souhaitons que nos projets pour l'année 2006 se réalisent pleinement : la réussite de notre 2è album, la sortie de notre DVD et nous souhaitons également jouer notre musique live à travers différents shows et pourquoi pas la réédition du festival au Triton évoqué plus haut

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interview réalisée par Julien

1 Commentaire

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STOP12 - 21 Fevrier 2006: euh........
bon j avais la flaim de lire
lol
c simpa....
bye
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