Kylesa

Tête d'affiche du jeudi durant le Metalorgie Fest, les Kylesa venaient -au complet cette fois ci- compenser leur concert en demi-teinte du Hellfest 2009 et surtout mettre le public nantais sous tension pour clore cette première soirée. Spirit of Metal a réussi le temps d'une demi-heure à capturer Phil Cope, frontman d'un groupe qui se faisait rare sur les routes françaises et dont les interviews se comptent sur les doigts d'une main, afin d'en apprendre plus sur les projets de Kylesa et régler quelques problèmes de prononciation.

interview KylesaPour commencer, pourrais-tu te présenter rapidement?
Bien sûr. Phil Cope, je suis guitariste et chanteur au sein du groupe Kylesa, un groupe formé en 2001 et qui vient de Savannah, en Georgie. Que veux-tu savoir ?





Disons que c’est très difficile de définir la musique de Kylesa, pourrais-tu me décrire un peu ta vision de ce que vous jouez, ce que vous cherchez à exprimer ?




Hum, ce n’est pas quelque chose que je fais souvent, mettre des mots sur ce que nous faisons avec Kylesa. On joue de la musique puissante, d’où nos deux batteurs, tout en mêlant différents genre musicaux.



Quels genres musicaux ?
Oh c’est très varié, on tire surtout nos influences de vieux groupes mais on puise aussi dans la musique actuelle. Ça va du classic rock au prog, metal, et ainsi de suite, il y a du bon dans tout.

D’accord, parlons maintenant de votre dernier album, Static Tensions. Comment a-t-il été reçu par le public ?
Ils ont très bien réagi, ça nous a agréablement surpris.

Et vois-tu cet album comme un tournant dans la carrière de Kylesa ?


Oui, c’est complètement l’impression que j’en ai, il faut dire que la réalisation et maintenant la tournée pour Static Tensions ont été très intenses.





Ça se ressent en effet, l’ambiance à l’écoute de cet album est vraiment envoûtante. Quel est votre état d’esprit quand vous composez ?


Oh, tu sais notre état d’esprit a évolué selon les choses qui se passent autour de nous, dans nos vies, c’est vraiment quelque chose de très personnel. C’est ce qui doit créer, je pense, cette atmosphère dans notre musique.

Mais vous composez tous ensemble ?


Non, c’est Laura, Carl et moi qui composons.
interview Kylesa





Quelles sont vos principales influences quand vous composez?
Il y a tellement de groupes qui nous influencent que je vais forcément en oublier. Ceux dont on parle le plus sont Black Sabbath et Pink Floyd.

Et vous avez des projets pour le futur proche, je veux dire juste après la tournée ?


Nous avons commencé à écrire depuis janvier. On fait un break là-dessus avec la tournée, puis on va se remettre à l’écriture avant de retourner en studio pour enregistrer un nouvel album.






Vous passez dans plusieurs villes de France pendant cette tournée, un pays où vous vous faites plutôt rares. Vous aimez jouer chez nous ?

Oui complètement, on n’a pas eu l’occasion de le faire assez, on va en profiter là.





Vous avez joué au Hellfest quand même l’année dernière.


Ah oui le Hellfest, personnellement je n’y étais pas à cause d’un problème de visa, mais le reste du groupe a joué. J’irais bien une prochaine fois !

Tu connais ou aimes des groupes français ?




Pour être honnête je ne connais pas vraiment la scène française, mais il y a certains groupes que j’aime oui. Gojira par exemple, ils sont Français eux ? Un par un je pourrais trouver et continuer pendant des heures (rires).



D’accord, revenons aux Etats-Unis alors. Votre notoriété aux States est-elle plus importante qu’en Europe ?
Oui, effectivement, ça bouge bien pour nous aux Etats-Unis, plus vite qu’ici je dirais même.






Et vous sauriez expliquer le succès du groupe ?

Je crois que c’est dû à notre détermination, on essaye, on ne se pose pas de barrières.





John
interview Kylesa Baizley de Baroness a réalisé l’artwork pour votre album Static Tensions. Vous êtes proches des membres du groupe ?
Oui, on connait ces mecs depuis des années. Ils viennent du même coin que nous, on a déjà été sur la route ensemble et ça reste de très très bons souvenirs.

Pourrais-tu maintenant m’éclairer un peu sur le nom du groupe, et sa prononciation ?




Ah, effectivement ça se prononce « kay-le-sa », mais finalement il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de le dire. On aimait surtout le sens de ce mot, ça se rapporte à un démon, mais je ne suis même plus sûr qu’à la base ça s’écrit comme ça.



D’accord, en France la majorité des gens disent « ki-le-sa », c’est pour ça. Vous avez dû l’entendre pendant la tournée. D’ailleurs, comment ça se passe sur la route ?


Oui, on a remarqué. Sinon, c’est génial, on est vraiment heureux de tourner, on passe vraiment du bon temps et ça fait du bien.





Tant mieux. As-tu une idée maintenant de ce que sera le groupe dans quelques années ?


Je n’en ai vraiment aucune idée, et honnêtement je trouve même ça un peu effrayant, j’essaye de ne pas trop y penser.


Ok, tu as raison. Pour finir, je voudrais savoir ce qu’évoque pour toi l’esprit du metal, puisque tu réponds actuellement aux questions de Spirit of Metal.

Il y a plein d’esprits metal je pense, même si tous ou presque se réunissent autour de l’idée de puissance, de grosses guitares. Personnellement, ce que j’apprécie particulièrement avec le metal, c’est l’idée de respect pour le passé, les gens aiment les groupes classiques, et ça, c’est encourageant quand tu es musicien, ça donne envie de s’investir, d’aller toujours plus loin. Voilà, c’est ce que j’aime dans cet esprit.














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interview réalisée par Gyroscope

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