Iron Flesh

Intervew réalisée et publiée avec l'aimable autorisation de France, Black, Death, Grind (Facebook ICI ou LA).

Remerciements à Cyrille et Yann-Pascal.

 

Iron Flesh délivre un death Old School de haute volée. Longtemps comparé au ténor du Death Scandinave, l'élève est devenu maître en la matière au fil du temps.
Julien, le frontman de ce One Man Band a accepté de répondre à nos questions.

 

1- Salut, pour ceux qui ne connaissent pas Iron Flesh, pouvez-vous vous présenter ? Iron Flesh est-il un One Man Band ou un groupe à part entière ? (YPM)

Iron Flesh est un one man band que j’ ai créé début 2017, après avoir maquetté le premier EP « Worship the Necrogod » je l'ai fait écouter à mon entourage et beaucoup m'ont suggéré de trouver un line up.
Je connaissais déjà Sylver et Guilhem qui après écoute ont accepté sans hésiter, le côté rock’n’roll du groupe leur a beaucoup plu.
Seb venait de quitter The Great Old Ones et avait entendu parler du fait que je cherchais des zicos pour le live.
Durant l'été 2017 on a répété tous ensemble et après seulement deux répétitions on avait un set en place.
On peut les considérer comme des « membres live » mais ce sont avant tout des copains, et je trouvais ça super important de renouer avec les racines du passé, à savoir jouer avec des gens que l'on connait, qui habitent dans la même ville et avec qui on prend plaisir à répéter.
Ils m'apportent aussi d'excellents conseils pour tout un tas de questions qui ont attrait au groupe.
Jusqu'à présent on a toujours fonctionné comme ça et on entame notre quatrième année d’existence, sans accrocs ou tensions, et on se marre !

 

2 - Iron Flesh nous délivre un Death Old School, n'ayant rien à envier aux grosses pointures du genre. Quelles sont les ambitions du groupe au niveau national et international ? (YPM)


On a pas d’ ambition particulière à part se faire plaisir sur scène !
Tu sais aujourd'hui tu es quelqu'un demain tu tombes dans l’ oubli, donc on préfère ne pas trop se poser de questions.
On se laisse porter, avec une démarche la plus « professionnelle » possible mais on est bien conscient que recommencer un groupe de zéro cela signifie aussi repartir tout en bas de l’ échelle.
Selon moi seul le temps nous donnera raison.
La seule chose que nous nous sommes promise c'est d'amener Guilhem le batteur jusqu'au Hellfest, car c'est le seul membre à ne jamais l'avoir fait.
Toute notre histoire reste à écrire, on verra bien ce que le futur nous réserve !

 

3 - Le groupe a sorti, depuis 2017, deux Ep, deux-Lp et un live. Comment expliquez-vous le fait d'être aussi actif ? (YPM)

Je suis le seul compositeur/parolier dans le groupe, cela simplifie probablement la prise de décisions pour avancer.
Pour le faire, une sortie par an, c'est un rythme que j’ai commencé depuis la création du groupe, et pourquoi attendre deux, cinq ou dix ans pour sortir un album ?
Je prends peut être un risque, on m’accuse déjà d’être très voire trop productif, mais c’ est un plaisir pour moi d’écrire la musique que j’ aime.
Je ne vois donc pas l'intérêt de créer une attente interminable pour les fans.
C'est un rythme qui me convient jusqu'à présent et je ne compte pas ralentir la cadence.

 

4 - Summoning The Putrid a-t-il été bien accueilli par les fans et la presse ? (YPM)

Cela va peut être paraître cliché de dire cela mais c’est notre meilleur album en date, le mieux produit, le plus abouti.
Malgré le confinement il a été super bien reçu par les fans, et on croule sous les chroniques et les interviews.
Toutes les chroniques sont bonnes, certains apprécient le changement d’orientation musicale, d’autres moins .
On ne peut pas plaire à tout le monde, mais le groupe fait parler de lui y compris à l’étranger sans être jamais sorti de France.
Je suis super satisfait de notre collaboration avec Great Dane Records et j’apprécie grandement le soutien de la presse Française et internationale. On ne s’ attendait pas à de tels retours !

 

5 - Avec ce dernier LP, Summoning The Putrid, on vous place directement parmi les meilleures sorties de cette année 2020 malgré une foule de bons albums. La pression est-elle grande pour votre prochaine création ? Comment abordez-vous cette popularité ? (CB)

C’est vrai, que l’on a été dans plusieurs tops 10 de 2020 et j’en suis ravi, même surpris car l’ album est sorti en fin d’ année.
Je ne mets aucune pression pour la suite.
Le style d’Iron Flesh se dessine, s’affine, il faut continuer de croire en sa capacité créatrice plus que de se comparer à un tel ou un tel.
A part Guilhem on a tous été dans des groupes relativement connus nationalement voir internationalement et comme je le disais plus haut, du jour au lendemain tout peut s’ arrêter.
On a fait le choix de repartir de zéro avec IF et on a beau avoir plein de contacts, ce n'est pas pour autant que l’on est greffé sur des gros festivals.
On garde la tête froide, IF reste un petit nom dans l’ underground.
Et globalement je pense que le temps des « rock star » est passé désormais il y a quelques personnalités très populaire et les autres sont des personnes random comme nous, habitées par une passion commune.

 

6 - Votre collaboration avec Great Dane Records se poursuivra-t-elle ? Ou pour le moment rien n'est encore décidé ? (YPM)

On a été approché par plusieurs labels pour la suite de « Summoning the Putrid »,  je ne peux donc pas garantir que la  collaboration avec GDR se poursuivra, nous étions engagé pour cet album seulement.
Mais rien n’est encore acté et c’est beaucoup trop tôt pour parler de nouvelle collaboration ou même d’annoncer quoi que ce soit.

 

7 - Qui a réalisé la pochette de Summoning The Putrid ? Et quel est le thème de cet album, de quoi-parle-t-il ? (YPM)

La pochette a été réalisée par Skadvaldur un artiste, et mise en couleur par Ars Goetia design.
J’ai découvert son travail sur Instagram et après l’avoir contacté en quelques échanges seulement on lançait le projet.
Il est très talentueux et apporte plein d’excellentes idées, c’est vraiment facile de bosser avec lui.
Là encore, on est très surpris par les retours sur la pochette, tout le monde la trouve superbe, je suis content d’avoir fait le choix de bosser avec lui.
Globalement l’album aborde plusieurs thèmes : l’endoctrinement par la religion, la fin du monde, de l'Homme, le retour des forces occultes, des grands Anciens, des sujets souvent abordés dans le metal. Cependant chacun apporte sa vision et je me suis par exemple inspiré des œuvres de Mark Riddick pour créer de mini histoires et donner du liant à mes thèmes d’un morceau à l’autre.

 

8 - Quelles sont vos influences ? Qu'écoutez-vous et jouez-vous de la musique autre que du Death voir du Metal ? (YPM)

Je suis beaucoup influencé par la scène Death Metal Suédoise et Américaine ainsi que la scène Heavy/Doom Anglaise, la  liste est trop longue pour être détaillée.
J’ai commencé à écouter du Metal avec AC/DC, Maiden ou encore Metallica. Depuis j’écoute absolument tout ce qui passe dans les fils d’actualités, parfois une pochette suffit à me faire écouter et découvrir.
J’écoute énormément de Heavy, Doom, musiques de jeux vidéo, Death old school, BO de films. J’ai fait des sessions dans  des groupes de Black Metal ou Death technique type Mithras mais j’ai joué aussi pendant plusieurs années dans Siberian XP. Le death metal reste quand même ma musique de prédilection.

 

9 - Un Death Old School que les moins de 20 ans ne peuvent connaître. Cela remonte certainement à vos premières influences ? N'avez-vous pas peur de ne cibler qu'une certaine partie de votre public ? Pourriez-vous sortir un album d'un style complètement différent ? (CB)

La différence entre IF et les groupes des années 90 c’est que la plupart se cantonnaient au style qui les a fait connaître  sans jamais inclure aucune nouvelle influence.
Je ne me donne aucune limite en termes d'influences, et j’essaie d’apporter de la fraîcheur au style sans renier mes  racines. J’espère donc m’ouvrir à un public plus large sans tourner le dos aux fans old school.
Je n’ai pas dans l’idée de sortir un album qui n’aurait rien à voir avec l’identité première d’Iron Flesh.
Je ne peux prédire comment on sonnera dans 10 albums mais j'essaye de garder une racine fidèle aux débuts, et j’ai confiance en la recette que nous appliquons jusqu'à présent.

 

10 - Quoi de prévu pour 2021 ? N'est-il pas trop frustrant de ne pas pouvoir jouer vos nouveaux morceaux sur scène ? (YPM)

Beaucoup de choses de prévues pour 2021. Je poursuis encore la promo de « Summoning the Putrid » et j'attends encore quelques mois avant de révéler les nouveaux projets sur lesquels nous travaillons. Clairement ne pas pouvoir jouer en live tout court est difficile.
Nous avons eu la chance de pouvoir donner notre dernier concert le 23 octobre 2019 donc cela ne date pas tant que ça.
Quelques nouveaux morceaux ont été joués et on avait mis en place une nouvelle scénographie.
Tout est en stand by pour les lives, je suis régulièrement en contact avec des groupes pour organiser de nouvelles dates en 2021 mais il est très difficile de se projeter...
La gestion de la crise est assez nébuleuse, j’ai depuis quelques mois laissé un peu le booking de côté car toutes les affiches de 2020 sont repoussées en 2021 voire 2022. Les places seront chères, je me suis déjà préparé à jouer peu voire pas du tout en 2021, mais rien n’empêche de s’investir dans d’autres aspects du groupes qui nous feront avancer dans tous les cas !

 

11 - Si je ne dis pas de bêtises, Julien est un ancien membre de Malevolentia. Je suis originaire de Belfort, cela m'intéresse donc d'en savoir un peu plus. Avez-vous un lien avec la Franche-Comté ? Combien de temps, êtes-vous resté dans cette formation ? Quel rôle aviez-vous ? Suivez-vous encore leur progression ? (CB)

J’ai en effet joué dans Malevolentia pendant un certain temps. J’ai fait quelques lives et festivals avec eux ainsi qu’un album, je jouais à l'époque aussi dans Withdrawn, Otargos ainsi que des sessions, je n’avais donc plus vraiment le temps de bosser avec le groupe. Je n’ai pas de lien particulier avec la Franche-Comté même si pour y être allé quelques fois c’est une région qui me plaît beaucoup.
Je suis resté environ 2 ans (pour le premier et second album) dans la formation. Quand je suis arrivé le premier album était déjà sorti, mais j’ai pu composer mes parties de batterie sur le second album, et je crois que cela reste leur meilleur album à ce jour. Etant membre session, à part la batterie, je n’avais pas vraiment de « pouvoir » décisionnel et c’était très bien comme ça. Je connais bien certains membres du groupe, ils ont préféré enregistrer avec une BAR sur l’album suivant, je serais malgré ravi de rebosser avec eux car les compos étaient vraiment épiques et très inspirées !
J’ espère que nous aurons un jour le plaisir de collaborer à nouveau ensemble !

 

12 - Pour poursuivre, Julien et ceux qui vous accompagnent, ont participé à plusieurs projets dans de nombreux groupes. N'est-ce pas la force d'Iron Flesh d'avoir un beau vécu pour offrir une diversité assez riche ? (CB)

En effet je pense qu’IF est aussi le produit de 15 ans d’expérience dans l’underground mais avant tout, je voulais revenir au plaisir de jouer en live une musique moins technique, sans artifices, garder un aspect presque punk, plug'n'play.
Je revis en live, je n’ai plus à me soucier du jeu au métronome, du backline, et de devoir régler chaque détails à la perfection.
On fait des pains en live mais on se fait plaisir et on privilégie l’ énergie !

 

13 - Que pensez-vous de la scène Death Française ? Vous êtes de Bordeaux, avez-vous des groupes à nous conseiller vers chez vous ? (YPM)

Peut-être que je me trompe mais j’ai l’impression qu’il y a un retour en force depuis plusieurs années de la scène Death en France avec des groupes comme Skelethal, Necrowretch, Cadaveric Fumes qui proposent vraiment une musique perso et bien ficelée.
La scène Bordelaise est en effet riche et nous avons des pointures tel que Gorod ou Ad Patres. Il y a plein de groupes qui montent et qui s’affirment, je trouve ça super et j’espère qu’une fois le covid passé nous pourrons reprendre nos activités  !
Merci pour l’ interview.
Stay necro !

interview réalisée par France Black Death Grind

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