Into the moat

interview Into The MoatA tour de bras Metal Blade signe des formations metal-core ces temps-ci. Moi, de mon coté, je frise l'overdose. Mais objectivement, dans cet amas de clones hystériques, s'il y a bien un groupe qui se détache de la masse, c'est Into The Moat. Le groupe étant actuellement en tournée intensive avec Psyopus à travers les Etats-Unis, il m'a été difficile de boucler cette interview dans les temps initialement prévus. Après des semaines d'attente, voici donc cet entretien finalisé avec le batteur et fondateur Matthew Gossman en avril 2005 (une interview traduite par Jean-Damien Scimia).

Salut les gars, ce serait cool de débuter cet entretien par un historique de votre groupe. La meilleure façon d'introduire Into The moat à nos lecteurs …
J'ai formé le groupe il y a environ quatre ans en écrivant et enregistrant tous les instruments pour quelques titres. Je les ai ensuite fais écouter à des amis musiciens pour voir si ça les intéressait de me rejoindre. En regardant en arrière, ces titres étaient très primitifs mais il faut bien commencer quelque part.

La floride est reconnue pour sa légendaire scène death metal du début des 90's et plus récemment pour ses groupes à tendances hardcore. Vous avez choisi de jouer un mix de ces deux styles en ajoutant une touche jazz. Le résultat n'est pas banal. Quels sont les groupes qui vous ont influencés ?
Dillinger fut évidemment une grosse influence, surtout à nos débuts. Nous écoutons aussi beaucoup de death avec des groupes comme Origin ou Hate Eternal, ainsi que du jazz avec le Pat Metheny group ou Oscar Peterson.

Comment avez-vous réagi lorsque Metal Blade vous ont proposé de signer chez eux ? Qu'attendez-vous de cette collaboration ? Ne pensez-vous pas que ce label signe trop de groupes metalcore en ce moment ?
Je me souviens tout d'abord d'un mail de Brian Slagel où ce dernier exprimait l'envie de travailler avec nous. Ce fut l'un des plus grands moments de mon existence, j'étais si excité ! Ils ont déjà tant fait pour nous, nous entretenons d'excellentes relations. Même si le metalcore n'est pas nécessairement ce que je préfère, Metal Blade existe maintenant depuis plus d'une vingtaine d'
interview Into The Moatannées et de ce fait ils savent ce qu'ils font. J'aime vraiment ce label et ne me vois pas sur un autre.

Parlons de votre nouvel album « The Design ». Quelles sont les principales différences par rapport à votre précédent EP sur Lovelost ? Qu'avez-vous voulu améliorer ?
Forcément je pense que notre nouvel album est de très loin supérieur au EP bien que je reste assez satisfait de ce dernier. Certains titres me gavent à force de les jouer et on va probablement cesser de les interpréter, tandis que d'autres me bottent toujours autant ! Le nouvel album est juste plus complexe et mature. C'est une progression logique et naturelle.

Où a été enregistré ce nouvel album ? Le travail en studio fut-il agréable ? Comment supportez-vous cet espèce de challenge où création et stress sont au rendez-vous ?
Nous avons enregistré à environ quatre heures de route au Nord ouest de là où on habite, à Tampa. Ce fut une expérience enrichissante. L'album fut enregistré et produit par le grand Erik Rutan. Ce fut super de travailler avec lui, il a tiré le meilleur de nous-même en studio.

Vous jouez un metalcore très technique parsemé de nombreux breaks jazzy et de changements de rythmes. Comment composez-vous. Le chemin est-il semé d'embûches avant d'aboutir à un morceau « mature » ?
Souvent, kit trouve le riff et le squelette du morceau. Ensuite, j'écris mes parties de batterie. La plupart du temps, je sais dans quelle direction aller, j'ai une certaine ligne directrice en tête et c'est là que le morceau prend forme. Enfin, chacun ajoute son grain de sel et le titre est prêt…

Vous avez des plans de tournée pour les mois à venir ? Quelques anecdotes amusantes à nous raconter au sujet de vos concerts passés ?
Nous allons tourner quasiment non-stop en 2005. J'espère que nous pourrons venir en Europe donner quelques concerts. Je n'ai pas vraiment d'histoires amusantes concernant nos prestations scéniques si ce n'est au moins l'un d'entre nous se blesse quasiment chaque soir en tournée. Il arrive que l'on se fasse mal en se heurtant la tête sur une guitare, en tombant de scène ou en se cognant dans un mur, mais on prend ça avec
amusement…

Concernant les paroles, quels sont les sujets abordés ?
« The Design » à propos des stratégies et de la préparation de guerre donc la plupart des paroles traite de cela, et plus particulièrement du courage nécessaire au soldat. Ces textes furent en majorité écrits par notre ancien bassiste, Johanned Naranjo, qui est maintenant dans la marine américaine et sans cesse sur les mers, ce qui renforce la puissance de ses textes, par rapport aux autres groupes qui peuvent traiter du même thème.

GW Bush est en ce moment en Europe pour une opération de communication qui s'apparente à une grosse mascarade. J'ai entendu que l'opinion publique américaine est progressivement en train de changer au sujet des européens et spécialement des français ; tandis qu'ici, nous sommes toujours fâchés contre les américains, confondant l'administration Bush et le reste des Etats-Unis. Que penses-tu de sa réélection et de la guerre menée en Irak ?
Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la politique de Bush. Bien que notre imagerie soit liée à la guerre, je n'adhère pas à celle-ci et donc à celle qui se déroule actuellement…Je déteste l'idée que nous soyons en guerre pour une source d'énergie qui, au bout du compte, nous tuera tous. Je ne supporte pas le fait que les américains ne soient préoccupés que par l'argent . Chacun refuse de faire des sacrifices, quel qu'en soit la raison, et par pur égoïsme, on se soucie de sa satisfaction personnelle et non du bien être de la collectivité. La terre est en train de se venger, extermine les humains, car nous même sommes en train de la détruire… L'ouragan récent en Floride fut l'un des plus violent de l'histoire, idem pour le tsunami qui a provoqué la mort de tant d'individus, et plus récemment le deuxième séisme le plus important de toute l'histoire de l'humanité. Tout cela m'écoeure et ne me donne pas envie d'avoir d'enfants, pour ne pas avoir à les confronter à cette situation… Désolé pour ce discours tonitruant, c'est venu sur le tard, ah, ah…

Merci, je te laisse le dernier mot…
Merci à toi pour cet entretien, faite un saut sur le www.intothemoat.com. A bientôt !


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interview réalisée par DJ In Extremis

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