Hecatombic

interview Hecatombic

Alors pour commencer, pourrais-tu nous présenter ton groupe ?
Seb (alias Septic) : Brice – alias Vomiting (batterie), et moi avons commencé à jouer ensemble en 1996, et nous avons fondé HECATOMBIC en 1999. Karl – alias Putrid (backing vocals, guitare) et Bruno – alias Uro (chant), complètent le line-up actuel. Les grandes dates du groupe sont les aboutissements de nos compos, avec l’album-démo Insanity in the Depths (2002) et aujourd’hui, notre nouveau fer de lance : Delights of the Despicable. La signature avec Melancholia Records restera sûrement une grande date… l’avenir nous le dira.

 

Votre deuxième album ; « Delights of the Despicable » vient juste de sortir, peux-tu nous en parler un peu.
S. : Pour ceux qui connaissent notre premier album-demo, nous sommes restés fidèles à notre style, en évoluant dans un registre 100% death metal ; mais on a donné une orientation plus extrême et plus contrastée à notre musique, avec des passages plus brutaux et des passages plus mélodiques. Le titre Addicted to Blood, en téléchargement sur notre site, en est la parfaite illustration. Je vous invite à l’écouter, ce sera plus explicite que tout ce que je pourrais en dire !

 

Cet album apparaît à la fois comme une autoprod, et comme une production de Melancholia Records… Peux-tu nous expliquer cela ?
S. : Nous avons enregistré Delights… dans le « Hecatombic home studio », puis le mixage et le mastering ont été effectués au studio Sainte Marthe à Paris, avec Putrid aux manettes. C’est ensuite que nous avons signé un deal avec Melancholia Records. Le fait que certains présentent notre album comme une autroprod est uniquement dû à cet ordre des choses : si l’on avait signé le deal avant l’enregistrement, il n’y aurait pas de confusion possible. Aujourd’hui, Delights… est une production Melancholia à 100%.

 

Vous venez donc d’être signés par Melancholia Records, qui ouvre sa section death avec vous, tout d’abord, quelle impression cela fait de devenir un groupe signé ?
S. : Arrivé à un certain stade, c’est un passage obligé pour un groupe, s’il veut continuer à franchir des paliers. Cette signature arrive comme une récompense pour tout le boulot qu’on a effectué jusqu’alors, donc ça fait forcément plaisir ; mais c’est surtout un encouragement à persévérer dans cette voie de destruction sonore.

 

Et qu’est ce que cela va changer concrètement pour vous ?
S. : Beaucoup de choses (sinon tout !). C’est bien de pouvoir compter sur des gens motivés pour nous aider à

faire la promo et la distrib : jusqu’à présent, on était un peu seuls pour assurer cette tâche. Dans le courant du mois d’octobre, les CD seront dans les bacs chez les Fnac, Virgin… et l’on peut d’hors et déjà commander via les VPCs Melancholia, Adipocere… bref l’hécatombe commence à se répandre :). Autre exemple de l’apport de Melancholia : la présence de HECATOMBIC dans le Metallian de ce trimestre (N°37). Ca nous permet aussi de voir plus loin, en termes de T-shirts, concerts, et autres projets intéressants…

 

Beaucoup de petits groupes galèrent pour trouver un label, comment cela c’est passé pour vous ?
S. : Les contacts avec Melancholia remontent à notre promo pour Insanity in the Depths. Lorsque l’enregistrement de Delights… a été terminé, nous avons mis en ligne le titre ‘Addicted to Blood’. Les gars de Melancholia se sont alors manifestés, puis ils nous ont fait part de leur projet d’ouvrir une section Death Metal, avec nous. C’était une belle marque de confiance.

 

Que conseillerais-tu à un petit groupe décidant de se faire signer?
S. : Logiquement, le critère principal est le talent : pour se faire signer il faut avant tout composer de bons morceaux. Mais en pratique, ce ne sont pas toujours les groupes les plus talentueux qui sont les plus reconnus. Il faut aussi avoir une part de chance, rencontrer les bonnes personnes au bon moment…

 

Etre signé présente de nombreux avantages, est-ce qu’une tournée est prévue ?
S. : Sans parler de tournée pour le moment, on va commencer à planifier des concerts. Le premier devrait se dérouler en décembre, mais avant de t’en dire plus, je vais attendre que tout cela se confirme. De toute façon, dès qu’il y aura des infos plus précises, elles seront mises en ligne sur notre site.

 

Y aurait-il un groupe avec lequel tu rêves de partir en tour ?
S. : Si on doit choisir un seul groupe, je pense que le pied serait de jouer avec SUFFOCATION !

 

Quelle est la signification de votre nom de groupe ?
S. : HECATOMBIC est un adjectif anglais qui caractérise notre musique (on pourrait traduire par « relatif à une hécatombe »). Avec un tel nom, je pense que l’auditeur est prévenu qu’il ne doit pas s’attendre à écouter une musique qui fait dans la dentelle…

 

Que réponds-tu à ceux qui prétendent que votre style de musique n’est que du bruit ?
S. : C’est vrai qu’en tant que métalleux, on est souvent confronté à ce genre de réflexion. Beaucoup de gens ne cherchent pas plus lo

in que les styles musicaux à la mode, qui sont pourtant simplistes pour la plupart. Mis à part « Dis plutôt que tu ne comprends pas notre musique », je leur dis : notre style est réservé aux initiés, il faut une oreille assez performante pour pouvoir discerner toutes les nuances des instruments, et s’y retrouver parmi tous les changements de rythme. Une fois cette étape franchie, encore faut-il être attiré par le côté sombre de la musique… tout cela n’est pas donné à tout le monde.

 

Que penses tu de la scène death metal française ?
S. : Actuellement, le death français est probablement dans sa meilleure période. Il est vraiment dommage que les groupes français de death metal soient souvent sous-estimés à l’étranger.

 

Que veux-tu faire passer à travers ta musique ?
S. : Avec le temps on s’est relativement ouverts à différents styles musicaux, mais lorsqu’on se retrouve au sein de HECATOMBIC, la même flamme sombre qu’au commencement nous anime. Un riff acéré et sanglant, ou froid et sombre ; une batterie qui se transforme en char d’assaut… le metal procure vraiment des sensations uniques de puissance et de violence, mais aussi de sombre beauté. Si vous ressentez tout ça en écoutant HECATOMBIC alors notre contrat est rempli !! :)

 

Pour finir, une question qui nous tient à cœur sur Spirit of Metal, pourrais-tu nous donner ta vision de l\'esprit du métal ?
S. : Lorsqu’on compose des morceaux de metal, on doit avoir l’esprit « orienté metal ». Si on manque de conviction, cela se ressentira dans la musique, qui ne sera pas convaincante. Il s’agit donc d’une conviction, et de partager ce dont je parlais à la réponse précédente.

 

Je te laisse le dernier mot, si tu as envie de parler de quelque chose qui n’a pas été abordé, n’hésite pas...
S. : Je voudrais juste souligner un point : HECATOMBIC est souvent catalogué dans un style death metal « basique » ou « old school » ; il ne faut pas voir dans ces termes que l’on refait ce qui a déjà été fait à la grande époque de la scène de Tampa, Göteborg… Mais plutôt que notre challenge est de perpétuer la légende du Death tout en gardant notre propre style, original (du moins, on l’espère !).
Pour finir, un grand merci à toi, Loïc, et à SPIRIT OF METAL, pour le soutient et l’intérêt portés à notre groupe. Merci aux lecteurs qui sont arrivés jusqu’ici (!!), rendez-vous sur notre site, et faites-nous part de votre avis sur notre musique !

www.hecatombic.fr.st

interview réalisée par Spirit of Metal

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