Green Dollar Colour

interview Green Dollar Colour1. Quel effet ça vous fait de savoir que vous avez certainement sorti l'album rock de l'année ?
Ça fait plaisir ! On espère susciter le même genre de réactions quand l'album va sortir dans d'autres pays.

2. Green Dollar Colour est un duo, peux-tu nous le présenter ?
J'ai formé Green Dollar Colour en septembre 2003 à Sydney. J'ai placé une annonce dans un journal pour un chanteur et Lex fut le premier à y répondre. A l'époque, j'avais pas mal de démos, des riffs en particulier et Lex a tout de suite bossé dessus pour trouver une mélodie et des paroles. Avec le temps, de nouveaux titres sont apparus et un jour on s'est retrouvé avec 15 chansons et on a décidé d'en faire un album.

3. Pourquoi porter son choix sur un duo plutôt qu'un groupe ?
Nous sommes 5 dans le groupe. Pour l'album, on a demandé à un ami batteur (Gordon Rytmeister) d'enregistrer avec nous. J'ai fait la basse et les guitares et Lex bien sur s'est occupé du chant. Il y a plusieurs facteurs pour lesquels on a choisi d'enregistrer l'album nous même. La principale cause, c'est qu'on passe tellement de temps sur les morceaux qu'on ne s'est pas préoccupé de trouver le groupe (rires). On s'est dit que ce serait moins risqué de les enregistrer nous même pour être sûr du résultat. Monter le groupe avant et le faire sonner comme un vrai groupe aurait été beaucoup trop long. L'avantage, c'est qu'on a maintenant un bon véhicule pour trouver les bonnes personnes pour le groupe.

4. Comme il reste quelques postes à occuper au sein du groupe, quel serait pour toi le line-up de tes rêves pour G.D.C ?
(rires) hmmm, je suis assez content de Chris (Brown, batteur) et nous venons d'avoir notre second guitariste (Eddy Santacreu) et je suis sûr qu'ils feront du très bon boulot au sein de GDC. Cependant, on cherche toujours un bassiste… Je ne sais pas… Je suis un grand fan de Flea (RHCP) mais je ne pense pas qu'il soit le mieux pour nous. Tom Hamilton ou Jason Newsted, au choix …(rires).

5. Tu as émigré en Australie pour tenter ta chance, pourquoi ce choix ?
La France n'est pas pour moi un pays ‘Rock', que ce soit par culture ou tradition. J'ai toujours été attiré par l'Australie… En fait, j'ai hésité entre l'Australie et le Canada. J'ai rencontré Malcolm Young un jour et je lui ai filé quelques démos pour voir s'il pouvait me donner des conseils, etc... Je l'ai revu un mois plus tard en lui disant que je pensais partir à Sydney pour monter un groupe et si il pouvait me brancher avec quelques personnes la bas… Il m'a filé un numéro, j'ai fait mes bagages et je suis parti (rires).

6. Penses-tu que le rock « made in Australia » soit plus crédible que le rock « made in France ? »
Tout a fait. Aucun groupe rock n'est jamais sorti de France. Pour moi c'est une question de culture. Je ne dis pas que cela n'arrivera jamais, mais je n'y vois pas les
interview Green Dollar Colouringrédients nécessaires pour en ressortir quelque chose de crédible dans ce domaine. L'Australie n'a que 20 millions d'habitants et regardes le nombre de groupes qui ont fait carrière… AC/DC, The Angels, Rose Tattoo, Cold Chisel, Silverchair, Powderfinger, The Vines, Jet… même les Bee Gees sont australiens (rires) !! La mentalité Australienne est très 'Roots'. Les gens sont simples et se contentent de peu. C'est assez facile de réaliser tes projets ici.

7. J'ai pu lire dans une interview que tu as commencé la guitare après un concert d'AC/DC en 1996. Moins de dix ans après tu sors ton premier album unanimement salué, tu travailles avec de grands noms de la production, vous avez le soutien de Francis Zegut etc… Est-ce que tu aurais pu imaginer cela ?
Non, bien évidemment… C'est sûr qu il est flatteur de voir que certaines personnes bien établies apprécient l'album, c'est encourageant, mais rien n'est encore fait… J'ai toujours vu ce groupe comme un projet à long terme. Maintenant, on espère bénéficier d'une sortie mondiale avec cet album. Les ventes c'est une chose, mais je pense surtout à la présence et disponibilité. On a déjà quelques bonnes cartouches pour le deuxième album, et c'est important que les gens connaissent déjà un peu notre nom pour sa sortie.

8. Comment avez vous fait pour travailler avec Mike Fraser et George Marino, deux grands noms du rock ?
J'ai toujours aimé le boulot de Mike. Notre manager a trouvé un moyen de le contacter. Il lui a envoyé nos démos et Mike a adoré ! Tout le monde a réussi à s'organiser et on a donc pu avoir Mike pour mixer l'album. C'est un peu la même histoire pour le mastering. En plus, Mike a beaucoup travailler avec George dans le passé, donc ce n'était pas trop dur (rires).

9. Peux-tu nous décrire la musique de G.D.C et ce qu'elle représente pour toi ?
Quand je compose, je fais toujours attention au rythme, au groove… C'est la chose à laquelle je suis vraiment sensible. J'essaye d'inclure cela dans mes riffs. Si ça fait taper du pied, c'est bon signe (rires). Et si je me souviens du riff deux jours après l'avoir composé, c'est bon signe aussi (rires). Je ne peux pas vraiment dire ce que notre musique représente pour moi… C'est ce que je fais et c'est tout ce que je sais faire (rires) !

10. Quels sont les sujets abordés dans vos chansons ?
C'est une question pour Lex ça. C'est lui qui s'occupe des paroles. Lex est un ‘Social Butterfly'… il adore rencontrer des gens, peu importe d'ou ils viennent ou ce qu'ils font. C'est sa principale source d'inspiration. Les chansons sont basées sur différentes rencontres et expérience personnelles.

11. Pour toi, quelles sont les caractéristiques d'un bon album de rock ?
Le groove, le son, l'attitude… Beaucoup de gens se concentrent sur le chant, pour moi c'est la section rythmique qui passe avant tout. Je trouve que les group
interview Green Dollar Coloures modernes manquent de riffs, peu importe le style : Rock, Hard Rock, Metal… Le challenge c'est d'avoir un morceau avec un bon riff mais aussi une bonne et vraie chanson. A la fin, c'est la chanson qui fait la différence.

12. D'où vient le nom G.D.C ? Est-ce que c'est un petit clin d'œil à Aerosmith, une de vos influences, qui semble être plus intéressé par la couleur des dollars que par la musique ? (rires)
Tu veux parler de Kiss ? (rires). Ils ont fait une tournée commune aux USA il n'y a pas longtemps, ça doit être pour cela… La couleur verte du dollar est particulière et subtile. J'aime le fait que tout le monde en ait une idée sans vraiment pouvoir mettre le doigt dessus. Tu dois toujours y revenir pour te la rappeler… C'est donc une couleur attirante pour plusieurs raisons… tout comme nous (rires).

13. Il paraît que l'enregistrement de votre album a été assez chaotique. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, c'est le moins qu'on puisse dire… Au début, on devait enregistrer dans un studio particulier avec une équipe particulière. Quand on est arrivé sur Paris, certains termes ont changé entre nous et le studio, ce qui ne m'a pas vraiment plus. Ensuite il y a eu des délais, des désaccords sur la manière de procéder… Apres deux mois de patience, on a viré tout le monde et on a décidé de s'occuper de la production nous même. On a trouvé un petit studio en banlieue parisienne qui à première vue était plutôt pas mal … On a donc décidé d'enregistrer là bas. C'est à ce moment que le vrai cauchemar a commencé: il y avait des pannes à droite et à gauche, des problèmes de son et pour couronner le tout, l'ingé-son était une vrai buse. Juste pour te donner une idée, ce pauvre naze avait mal calibré le magnéto, et quand on est arrivé à Vancouver pour mixer l'album, il y avait très peu niveau sur les bandes. Le pire c'est qu'il était super arrogant et quand on aimait pas le son qu'il nous faisait, il nous sortait ‘Je le trouve très bien le son, et c'est l'avis d'un ingénieur professionnel'… Donc après trois jours de bataille, je suis devenu ingé-son (rires). Le problème, c'est qu'il n'y avait que Lex et moi pour jouer, faire le son et produire l'album, le tout dans un studio dont l'équipement marchait à moitié. J'ai vraiment été con de revenir en France pour enregistrer cet album (rires) !!!

14. Est-ce que nous aurons la chance de vous voir sur scène prochainement ?
Si tout va bien, oui !! Début de l'année prochaine certainement. L'album devrait sortir en Angleterre et Espagne sous peu. Mais on va d'abord faire quelques concerts sur Sydney avant de conquérir l'Europe (rires).

15. Quels groupes rêvez-vous d'emmener dans vos bagages ?
AC/DC, cela ne devrait pas être trop dur… un dans chaque bagage à main, ça ira (rires).

16. Le mot de la fin est pour toi !
N'enregistrez pas à Paris (rires) !
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interview réalisée par Kivan

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