Gorod

C’est par un samedi ensoleillé que nous avons eu le plairsir d’interviewer le groupe qui a ouvert le Hellfest sur la Main Stage : Gorod. C’est avec Guillaume (chanteur parti récemment) et Barby (bassiste) que nous avons pu faire le point sur leur actualité mais aussi parler de leurs impressions concernant le Hellfest.

interview GorodBonjour, Gorod. Pour commencer, on va parler un peu du Hellfest. Vous avez fait l’ouverture, quel sentiment cela procure-t-il avec le recul ?
Guillaume : On s’est bien éclatés, faire l’ouverture du festival c’était hyper bien ! Les gens sont entrés au fer et à mesure, ils sont restés, ils ont bien participé... Au début, nous pensions que cela allait être dur. A 10h30 pour le petit dèj’, tu te dis « on va jouer sur une scène qui fait 30 mètres », mais il ne pleuvait pas, les gens étaient tous au taquet avec le sourire. Je pense qu’à la fin, il y avait entre 1000-1200 personnes. Tous nous ont dit qu’on avait un bon son, c’était communicatif, c’était génial ! On a pris beaucoup de plaisir…

Pourtant, j’avais lu que vous aviez des réticences avec cet horaire et la main stage (Gorod ayant été programmé initialement à la Rock Hard Tent, ndl)
Guillaume : Oui, c’est vrai. Mais de toute façon, moi, les horaires, je m’en fiche un peu ! C’est un super honneur pour nous d’avoir ouvert sur la Main Stage. Donc merci à tous ceux qui étaient là de bonne heure.

Nous allons continuer un peu sur le Hellfest et son actualité chargée ; vous en pensez quoi ?
Guillaume : Que c’est complètement con ! Je lisais encore ce matin un article dans le journal local sur le sujet (Presse Océan, ndl). Les gens sont là pour écouter de la musique et j’ai vu tout type d’âge à ce festival. Ca reste un événement Rock’n’Roll ; il y’a du Death, il y’a du Black, mais après tout ceci n’est que de la musique. Il y’en a qui s’en servent pour développer autre chose … mais bon, il faut prendre ça pour quelque chose d’agréable. Je pense que personne n’est là pour développer autre chose que de la musique.



Barby : Les gens qui viennent sont là pour écouter pendant un week end la musique qui leur plait…

Guillaume : On se fait tous plaisir. Il y’a des paroles violentes c’est évident. Mais, même si on entend ces paroles-là, ça n’a aucune incidence sur des agissements.



Barby : Tout ceci fait partie de l’histoire du Metal.



Guillaume : Bien sur que c’est violent, mais ce n’est pas pour autant que les gens qui en écoutent se taperont sur la gueule.



Passons à votre actualité, votre EP a été repoussé à septembre, à quoi cela est-il du ?
Barby : On est actuellement très pris par nos concerts. On a joué assez régulièrement, donc nous n’avons pas pu finaliser l’EP. Là, on va tourner encore fin juillet, pendant deux semaines. Ensuite on aura le mois d’aout pour finaliser les quelques éléments restants. Aujourd’hui, pratiquement tout est fait, après il y a encore du fignolage : la pochette, etc… On veut bien repousser la sortie, car ce ne sera pas vraiment un album. Donc on prend un peu de temps pour le sortir, et on espère que pour la rentrée ce sera bon.



Guillaume : C’est Mathieu, le deuxième guitariste, qui fait la c
interview Gorodomposition, et lorsqu’il travaille, il a besoin d’être seul, donc ça prend du temps. Et lorsque tu tournes, ce n’est pas facile.



Dans l’EP, il y a une reprise de Cynic, vous êtes fans de ce groupe ?
Guillaume : Nous sommes tous fans de Cynic, et ce morceau a été enregistré pour un album de reprises fait par un label internet ; ils nous ont contactés pour une reprise de Cynic et nous avons dit oui, évidemment. La chanson est sortie, on a vraiment été très contents du résultat. Nous avons demandé ensuite au manager de Cynic si ca ne les dérangeait pas qu’on la mette dans l’EP, et il n‘y a pas eu de soucis, ils ont accepté.

Et après, vous avez eu deux dates en temps que première partie avec eux …
Guillaume : Exact, nous avons eu la chance de pouvoir faire leur première partie, notamment au Nouveau Casino (Paris). C’était génial, on a eu la banane de pouvoir jouer avec eux. Ce qu’ils font, c’est vraiment une bouffée d’oxygène, c’est très calme, très posé, très musical en résumé, et c’est très agréable ! Ce sont des gens supers… on a vraiment été très heureux de pouvoir faire ça.

Parlons un peu des chansons de vos anciens albums et que vous avez remixé en « acoustique » pour l’EP… Était-ce une volonté de changement ? Un peu de douceur dans ce monde brutal?
Barby : Nous nous sommes dit « pourquoi ne pas essayer pour voir ». Et nous avons recréé de nouveaux arrangements pour les morceaux. L’EP a également un morceau de 15 minutes, c’était une façon d’aller vers des choses un peu différentes. Et au final, on a donc deux morceaux acoustiques, et je suis très curieux de voir la réaction des gens, car nous les avons totalement réarrangés, et c’est très nouveau…



Guillaume : Nous aussi on tente des trucs, sinon tu finis par t’ennuyer. Donc, pourquoi pas ?!



Parlons maintenant du morceau « fleuve » ; est-ce un virage progressif pour Gorod ?
Guillaume : A la base, comme pour les chansons acoustiques, ça partait d’une envie. Plusieurs membres du groupe aiment des groupes de Death ou de Metal qui font certaines pièces épiques durant plus de 10 minutes. Nous nous sommes dit « ce serait bien d’en faire une ». Aussi, ca s’est enchainé et au final, le morceau fait 15 minutes et on l’a laissé tel quel. Maintenant, nous attendons les réactions. Bien sur, il y a plein d’ambiances différentes, nous n’avons pas fait 15 minutes identiques. Après, le faire sur scène ne sera pas faisable (l’ingénieur son présent confirme, ndl) en raison du trop grand nombre de sons et d’ambiances différentes…

Donc vraiment aucune chance d’avoir cette pièce sur scène ?
Guillaume : Eh bien, comme j’ai dit, il y a plusieurs ambiances, donc le morceau entier non. Par contre, nous ferons peut-être certains passages de la pièce sur scène. Pour conclure sur ce morceau, il va terminer l’histoire que l’on a d
interview Gorodéveloppée depuis trois albums. Et nous avons eu la chance d’avoir la participation de Ross Dolan (d’Immolation), qui va interpréter un personnage clef de l’histoire, et qui intervient pendant 30 secondes dans le morceau avec également une participation de Robert Vigna (bassiste d’Immolation) . C’est bien, car ca nous permet d’avoir une interprétation différente. Cette chanson est une pièce de notre discographie qui sort de l’ordinaire, le but étant de terminer l’histoire et de passer à autre chose après.

Changeons totalement de sujet, et parlons de Gorod à l’échelle internationale. Comment réagit le public face à votre musique, notamment aux Etats-Unis (où le groupe tourne régulièrement) ?
Guillaume : La plupart des gens commence à le savoir aujourd’hui, mais nous sommes plus connus aujourd’hui aux Etats-Unis qu’en Europe étant donné que nous avons d’abord été édités par un label américain qui a aujourd’hui quelques problèmes. Quand nous avons sorti notre dernier album A Process of a New Decline, on a trouvé un deal avec Listenable Records qui nous a permis de nous développer vraiment en France avec des promos, des interviews…



Barby : Ils nous ont permis de vraiment nous développer en France et en Europe avec cet album alors que notre ancien label américain avait déjà fait un bon travail de promo aux Etats-Unis et au Canada. Ceci explique que, faute de manager, nous n’avons presque pas été distribués avant cet opus. On a tous un immense respect pour le travail fait par Listenable Records, et Pascal notre manager.



Guillaume: On est très contents de pouvoir dévoiler notre musique, car les gens commencent à nous connaître un petit peu mais pas beaucoup … donc voilà, nous remercions tout ceux qui nous ont permis d’avoir accès à toutes ces choses qu’on n’imaginait pas avant. Enfin, il faut savoir que les Américains sont des gens très accueillants, donc merci à eux aussi.



Passons à l’avenir musical du groupe, le prochain album : c’est pour quand ?
Guillaume : Il faudra attendre car c’est Mathieu qui compose tout, encore une fois. Sachant qu’il faut compter au moins deux mois pleins pour créer le tout… Le but étant de le sortir le plus vite possible, donc on espère qu’en 2011 Gorod sortira un nouvel album …

Enfin les deux dernières questions : que peut-on souhaiter de meilleur à Gorod et le mot de la fin ?
Barby : Eh bien, que notre évolution continue, que nous continuons à grandir comme ça car c’est chouette. Que les gens découvrent notre EP qui va sortir avec des surprises (un live filmé à Bordeaux notamment). Je suis très curieux de connaître leurs réactions. N’oubliez pas de venir nous voir en concert, car on bouge, c’est communicatif et nous sommes loin des clichés des groupes de Death qu’on peut voir.



Guillaume : Et on espère que vous aurez le sourire après le concert, car nous, on l’aura. Et comme mot de la fin : BEUHHHHH (cri guttural, ndl)


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interview réalisée par RocknFuck

3 Commentaires

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Behemoth49 - 19 Juillet 2010: Merci pour l'interview. Sinon Robert Vigna est le guitariste d'Immolation, et non le bassiste ;)
PsyStorm - 19 Juillet 2010: Merci pour l'interview. Ça fait plaisir de voir de bons petits français faire du bon death et ne pas se prendre la tête
NagaShadow - 19 Juillet 2010: Merci pour l'interview !
Je vais les voir le 29 Août à Séné (56) au Motocultor festival !!
Et j'espère passer un bon moment à headbanger ! =]
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