Furia

interview Furia (FRA-1)Kivan : Alors pour commencer cette interview, est-ce que tu pourrais nous présenter le groupe ?
Furia : oui, alors on est un groupe du mâconnais, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Lyon. Bon il y a eu beaucoup de changements de line-up, on a eu trois claviéristes, trois batteurs et j'en passe, là on est arrivé à un line-up stable et puis bon il y a notre guitariste qui vient de partir. En tout cas il y a Mickaël à la guitare, Damien au chant, ???????? au synthé, Julien à la batterie et Guillaume à la basse. On vient de sortir un mini Cd qui est notre troisième galette, Rebirth, et on va sortir notre prochain album en octobre. On a également sorti un DVD le 10 avril l'année dernière.

Kivan : justement, est-ce que le mini CD qui vient de sortir est une preview de l'album ?
Furia : en fait il y a plusieurs choses. En effet il permet de donner un avant goût de l'album et on avait besoin, pour se changer, de sortir quelque chose. Les salles de concert sont pleines de groupes qui ont de l'activité pour les faire tourner. Alors on s'est dit qu'on allait faire d'une pierre deux coups, alors on a sorti ce mini CD et puis l'album, ça nous a donc permis, je pense, d'être là. Mais il est vrai qu'il donne un avant goût de notre futur album car il y a quand même une évolution dans la musique.

Kivan : et donc à ce sujet, l'évolution de la musique et du groupe est naturelle ?
Furia : oui, c'est tout à fait naturel. Il est vrai qu'on en a un peu marre du côté heroïc fantasy. Si tu veux, on a un groupe qui avance toujours associé à la musique, à l'image et aux textes. Et donc le fait que le dernier volet de la trilogie se passe dans une ville moderne, on pouvait difficilement mettre des harpes, on avait besoin de mettre de nouvelles sonorités. De plus au fil des années on a amassé de l'expérience en informatique, on a des nouveaux logiciels, des nouveaux sons pour les ajouter dans la musique. L'évolution n'a pas été de faire absolument quelque chose. Il y des choses qui nous plaisaient, mais on s'est dit que cela ne va pas forcément plaire au public et donc on ne les a pas retenues.

Kivan : Quel était l'idée de départ à la création de Furia ?
Furia : tu sais au départ l'idée était de faire avant tout la musique qui nous plaise, c'est vrai qu'au début les groupes dont on était fan c'était Dimmu Borgir et autres, donc ça ce ressentait dans la musique mais qui, malgré tout, est une musique qui nous plait. Un synthé est toujours un synthé et on ne se posait pas de questions.

Kivan : vous avez sorti l'album La Source Noire et puis vous en av
interview Furia (FRA-1)ez fait une réédition. Pourquoi l'avoir réédité ?
Furia : eh bien, à notre goût La Source Noire n'avait pas un bon son, on trouvait aussi qu'il y avait des choses en trop, des parties de synthé qui en concert n'apportait rien à ce qu'on jouait. On voulait donc garder une certaine cohérence et c'était une façon de réactualiser l'album. Mais l'idée principale était quand même de retravailler le son, c'était notre premier album.

Kivan : alors les chants en français sont fait pour que l'on comprenne les paroles ?
Furia : dans la mesure où l'on a un concept album, les textes sont vraiment faits pour que l'on puisse comprendre les paroles. On n'est pas un groupe international, on a surtout un public français. On essaye un peu de s'exporter mais c'est vachement dur, donc le français c'est un peu notre touche. C'est vrai que maintenant on a de plus en plus de refrains en voix claire et en français ça ne rend pas tellement bien, disons que ça n'a pas le même impact, tu n'arrives pas à te mettre dans le même état second pour que ça ressorte comme tu le veux..

Kivan : c'est vrai qu'on a tellement l'habitude d'entendre du chant en anglais
Furia : oui c'est ça et en anglais c'est pas du tout pareil. Mais sur l'album on aura du français et les textes seront écrits dans le livret, et tous seront traduits en français et en anglais, c'est une façon de s'exporter un peu.

Kivan : et comment se déroule la composition des morceaux ?
Furia : c'est simple, on a tous notre PC chez nous et en général chacun arrive avec son ou ses petits morceaux, on effectue ensuite des arrangements. Après, on joue les morceaux en groupe, on regarde ce qui va et ce qui ne va pas, ce qu'il y a éventuellement à rajouter ou à enlever. En fait au départ c'est chacun de son côté, on met en commun, on retravaille dessus ensemble et ensuite on joue en répétition et, pour finir, il ne reste plus que les lignes de chant à mettre derrière.

Kivan : Comment c'est passé votre signature chez Adipocere ?
Furia : on avait enregistré l'album nous même et on cherchait avant tout à faire de la scène et à bénéficier d'une distribution correcte en France, on faisait notre musique et on prenait notre pied. Il a aimé, on a eu des interviews sur Metallian, Rock Hard, on a fait des concerts et ça a attiré du public, ensuite c'est une question de publicité.

Kivan : Et dans votre groupe il y a aussi Frank Arnaud qui travaille chez Adipocère
Furia : oui, il travaille chez Adipocère depuis quatre ou cinq ans et s'occupe de la promotion de groupes comme Benighted,
interview Furia (FRA-1) … il est manager de Furia mais s'occupe aussi de promo plus large.

Kivan : Et il intervient comme invité sur un titre, non ?
Furia : Oui, il ne fait pas officiellement partie du groupe, bon on considère que le manager fait partie du groupe, mais pas en tant que musicien. Il chante un des morceaux sur scène, un morceau qui est un des tubes du groupe. On a vu que le public chantait pas mal les paroles et on a aussi besoin de sa voix sur scène.

Kivan : d'accord. Sinon, voilà la question traditionnelle de spirit-of-metal : quel est, selon toi, l'esprit du Metal ?
Furia : eh bien je dirai que déjà que l'esprit du Metal c'est de faire ce que tu aimes, je pense qu'il faut avoir foi en ce que tu fais. Il ne faut pas avoir peur de jouer devant un public qui n'est pas conquis. Pour moi l'esprit du Metal, c'est un peu ce côté underground, de rébellion qui va un peu à l'encontre des valeurs traditionnelles, trop établies, un peu star'ac donc trop formatées. Pour ma part je considère le Metal comme la peinture, c'est une chose particulière parmi d'autres choses particulières. Je ne vais pas dire que le Metal c'est bien, c'est génial car il y a des choses dans le Metal que je n'aime pas, mais comme il y a des choses que je n'aime pas dans tout le reste. Donc l'esprit du Metal c'est l'esprit de création, de partager des choses communes, c'est des concerts, de la route, il y a un côté assez Rock'N'Roll, il faut faire plaisir aux gens qui viennent.

Kivan : et vous avez d'autres concerts après ?
Furia : oui, on a des concerts le 8 juillet dans le Jura, le 15 juillet chez nous, on a une date à Paris en décembre, un festival vers chez nous en octobre, d'autres dates en novembre, voilà.

Kivan : eh bien merci, l'interview touche à sa fin, je te laisse donc le dernier mot …
Furia : je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ont été surpris par des titres qui vont être sur l'album, et je dirai donc seulement qu'un groupe ne choisi pas d'évoluer, l'évolution se fait naturellement, et une évolution est toujours bonne. A partir du moment où l'on ne choisit pas d'évoluer, c'est un gros manque d'intégrité envers soi même. Je pense qu'il y beaucoup de bons groupes en France et aux frontières, on a peut-être notre petite touche, et il faut toujours avoir une ouverture d'esprit, du recul et crier tout de suite Vade Retro Satanas. Ainsi, sans l'écouter (le dernier album), je pense qu'ils aimeront autant les nouveaux que les anciens morceaux. Je ne sais pas ce que vous en pensez …
les nouveaux morceaux sont plus pensés pour le live, c'est un truc important. On vous aime !

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interview réalisée par Kivan

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