C’est à l’occasion du tremplin des Eurockènnes où Force Fed a entre autres été sélectionné que j’ai le plaisir de rencontrer le power-trio de ce groupe de thrashcore de ma région.

Alors, je propose de commencer cette interview par la traditionnelle présentation du groupe.
Matthieu : Force Fed, groupe de Thrashcore, qui a un long passé derrière lui, mais qui a surtout fait un cd qui s’appel « Still Hungry » qui est le premier véritable album du groupe, on va dire que c’est à partir de là que l’histoire du groupe commence vraiment. Et puis moi c’est Matthieu, je joue de la guitare.
Christophe : moi c’est Christophe, j’essaie de faire de la basse.
Julien : et moi c’est Julien à la batterie… et tous les trois on chante.

Donc, tu en parles déjà, votre album « Still Hungry » vient de sortir, comment le présenterais-tu au public ?
Matthieu : 10 titres de Thrashcore…
Julien : oui, du old-school tout en étant varié.

Concernant le titre de l’album, j’ai pensé que cela voulait dire que le groupe voulait s’imposer, est-ce que c’est de là que ça vient ?
Julien : Oui, mais c’est aussi un jeux de mot avec Force Fed qui veut dire « gaver », donc « gaver » -> « toujours affamé ». Voilà, moi je vois plutôt ça comme quoi on est là et qu’on sera toujours là.

Alors concernant le passé du groupe, vous avez tout de même un précédant album à votre actif…
Matthieu : Oui, mais en fait c’est là où c’est délicat, c’est que c’était un cd douze titres autoproduit, mais qui n’était pas vraiment un album… il y avait des délires, des chansons plus sérieuses… on l’a vendu principalement autour de nous ou lors de concerts, c’est pas quelque chose qu’on a essayé de distribuer de façon professionnelle.

Oui, donc comme tu le dis c’était un album assez « délire », alors que le Still Hungry sonne nettement plus énervé…
Julien : Oui, c’est surtout je pense du au fait qu’on a évolué… C’est pas qu’on renie ce premier album, mais c’est difficile de dire que

ces douze titres enregistrés il y a très longtemps avec des moyens très limités sont représentatifs du groupe. Pour nous Still Hungry c’est vraiment « Le » premier album…

Donc pour parler de ce Still Hungry, où a-t-il été enregistré ?
Matthieu : il a été enregistré au sudio Blue Bird à Guebwiller et on l’a fait avec Renaud Hebinger qui est une personne qui a déjà travaillé avec des grands du son et qui a récemment fait un album pour un groupe de la région qui s’appelle Karelia et aussi Taf… Et c’est un gars en qui on a une entière confiance pour le son. On peut dire qu’il nous a aidé dans la production et dans le fait de vraiment trouver un son…

Alors, pour en revenir sur le message de l’album, vos textes s’élèvent contre les problèmes de pollution, contre la politique de Bush, vous avez un message à faire passer ?
Julien : non, on n’a pas vraiment de messages à faire passer, on ne voit pas nos titres comme des revendications, on n’est pas là pour sortir les banderoles. On exprime ce qu’on pense tout simplement. Bon après si il y en a qui veulent dire que c’est un message politique peut-être, mais c’est pas vraiment notre truc.

Et concernant l’album, j’ai l’impression qu’une grosse promo est faite dessus…
Matthieu : Non, on a jamais vraiment penser faire une grosse campagne, surtout étant donné qu’on a des moyens limités, mais on a fait un gros travail avec les journalistes tout simplement, sans qu’il y ai des histoires d’encarts publicitaires, juste des chroniques, des interviews et tout ça, c’est vrai que c’est quelque chose qu’on essaye de faire au mieux… On bosse quoi…

Mais vous vous appuyez aussi si je ne me trompe pas sur votre label Skillshot records, qu’est-ce que c’est précisément, est-ce juste un label pour promouvoir votre groupe ?
Julien : Pour l’instant oui… On a quelque projets, mais pour l’instant on est déjà sur l’album de Force Fed… On a monté ce label tout en sachant que ça allait devenir un peu plus gros… y’a vraiment moyen, on a des projets…
Mathieu : Mais c’est vrai que pour répondre à ta question, on a créé le label pour

la sortie de l’album, comme on savait que les labels n’avaient pas grand-chose d’intéressant à nous proposer, donc on s’est dit que le premier album on pouvait le faire nous même. Ensuite pour le deuxième on avisera…

Alors toujours à propos de la promo, vous avez eu principalement des bons retours non ?
Julien : oui, on a eu des bonnes chroniques et on est toujours ravis de voir que ça plait. Moi ce que j’adore c’est les chroniques qui sont des fois littéralement opposées…

Et quels sont vos buts avec Force Fed ?
Matthieu : Ben écoutes, là ce soir c¹est de jouer au tremplin des Eurockéennes ! Notre objectif est de faire notre meilleur concert ... ensuite au jury de se faire une idée.
Après, entre autres buts, c¹est d¹essayer d\'évoluer vers un second album.

Beaucoup de concerts en vu prochainement ?
Matthieu : Ben d’ici juin on en a 5-6 et y’a des dates qui se rajoutent actuellement pour mai et on prépare surtout la rentrée…

Et en dehors de ça, d’autres projets en rapport ou pas avec Force Fed ?
Matthieu : Oula, crois-moi ça fait déjà beaucoup ! Surtout qu’en dehors de Force Fed on organise des soirées sur Colmar, notamment le festival Thrash Attacks qui a lieu tout les ans au Grillen et auxquel on tient beaucoup.

Alors, que pensez-vous de la scène metal en Alsace et en France ?
Christophe : moi j’en pense pas grand-chose… (rire)
Matthieu : on en parle pas forcement beaucoup, mais c’est vrai que le Grillen (ndlr : salle de concert de Colmar), nous on a vu son ascension et y’a une sorte de scène qui s’est créé un peu autour qui est sympas, ça fait plaisir !

Pour finir une question philosophique : quel est pour vous l’esprit du metal ?
Matthieu : Pour moi c’est quelque chose de difficile à définir, surtout que le metal c’est très varié… d’autant plus que nous on est un peu du côté hardcore… Donc l’esprit du metal je sais pas, c’est difficile… tu pouvais pas choisir un autre nom pour ton site ? (rire)
Je pense que le metal c’est une musique qui reste authentique !

D’accord et bien sur ce, je vous laisse le mot de la fin…
Matthieu : Gardez l’esprit du metal !