Blasting Gore Necropsy

En complément de la chronique, Necro a accepté de nous en dire un peu plus sur Blasting Gore Necropsy, merci à lui d'avoir pris de son temps pour répondre à ces quelques questions.

 

1. Salut Necro, peux-tu nous conter la genèse de Blasting Gore Necropsy, des balbutiements à nos jours ?

 

Blasting Gore Necropsy es née à l’été 1999, à l’époque internet était très limité et pas vraiment accessible comme de nos jours, tout se faisait par magazine donc moi qui achetait tous les magazines de ce temps, Hard N’ Heavy, Metallian  et Hard Rock Magasine,  je suis tombé sur un reportage sur les débuts de Carcass 1988 à 1991 et sur la scène Gore/Grind de l’époque avec les dix albums les plus virulents du style. 

Mais à cette même époque moi et Baalberith, étions dans notre trip Black-Métal  Marduk, Emperor, Cradle Of Filth, Solefald, Mayhem, etc..  du coup j’ai pensé à mélanger les deux genres  pour  donner quelque chose d’encore plus malsain et violent.  J’ai téléphoné à Baalberith et on en a longtemps discuté et nous en sommes venu à travailler sur notre premier démo  Nazarene Waste. Par le fait même, nous avions recruté un batteur et un bassiste qui nous ont assisté dans ce méfait sonore.  Malheureusement avec un budget limité et des équipements assez primitifs le son du démo se rapprochait beaucoup plus du noise que ce qu’on souhaitait à ce moment.  Le batteur et le bassiste sont partis juste après l’enregistrement du disque et, moi et Baalberith, nous sommes retrouvés seuls, quelques copies du démo sont sorties en 1999 mais en version limité d’une vingtaine d’exemplaires introuvables aujourd’hui.

Par la suite Blasting Gore Necropsy es entré dans un long sommeil de plusieurs années pour enfin se réveiller vers 2005-2006  Tout juste après ma sortie de Prison.  Nous avons commencé à penser à de nouvelles choses pour le groupe et à faire un album. 

Nous avons recruté de nouveaux membres dont Demonium à la batterie.  Un démo du même nom que l’album a été enregistré en 2006 (il est sur notre page Bandcamp), on avait un son qui se rapprochait  plus de Mayhem et du Black-Métal dans ce temps là. 

Malheureusement Demonium est décédé pas longtemps après cette enregistrement et le groupe s’est aussitôt replongé dans son hyper sommeil. En 2020 Baalberith et moi-même, avons décidé qu’il était grandement temps de terminer cette album qui était semi-fini. Nous avons donc pris le temps de terminer ce qu’il restait à enregistrer, donc la basse, et c’est Défécation, qui s’en est chargé. Il restait aussi la batterie et là, c’est moi qui m’en suis chargé, vue que au départ, j’étais chanteur, j’ai donc laissé le micro à un autre pour me concentrer sur cette instrument et le sampling.  Nous avons terminé ce qu’il restait à faire et nous avons fait appel à deux chanteur invités pour finir le disque que nous avons lancer en début d’année 2021.

 

 

2. Comment qualifierais-tu le style pratiqué par le groupe et pourquoi ?

Un mix entre le Gore /Grind, le Black-Métal, le Death-Métal, l’industriel, du technocore et certains passagse Doom et drone avec de l’ambient en fond loin derrière.  Et Pourquoi on voultis se démarquer des autres groupes et comme on ne fait jamais rien comme tout le monde et, bien voilà haha. 

 

3. D’où t’est venu l’idée d’un tel patronyme ?

Le nom du groupe est un amalgame de plusieurs noms de groupes locaux de notre région qui n’existe plus depuis longtemps maintenant, et un beau jour vois-tu, on a appris qu’un groupe de Gore /Grind qui s’appelait Gore Beyond Necropsy existait, on a conservé notre nom du fait qu’il n’existait plus eux non plus. Cela leur fait un belle hommage en plus, même si ça se ressemble, ce n’était pas voulue. 

 

4. Où as-tu trouvé cet artwork bien peu ragoutant ?

La magnifique pochette vient du film Porn Of The Dead de Rob Rotten sorti sur Punx Productions en 2006. On lui a demandé les droits pour cette image à l’époque et il a accepté, donc ont la utilisé. 

 

5. Par qui et où a été produit « Regurgitative Enema Glorification » ?

On l’a produit nous même dans nos propre studio.

 

6. Comment s’est déroulé le processus d’enregistrement ?

Comme je l’ai dit en début d’entrevue ça n’a pas été facile car on avait de nouveaux défis, pour moi la batterie, c’était nouveau et le fait d’avoir deux nouveaux chanteurs, était un truc qu’on avait jamais fait avant. Donc tout était comme un grand recommencement si on veut mais c’était bien, ça nous a permis d’aller sur des chemins qu’on avait pas eu la chance d’emprunter avant. 

 

7. Quid du processus de composition ?

Pour la composition tout était fait depuis 2006 donc on a simplement retouché les parties de batterie, de basse et le sampling, sinon pour les titres de l’album c’est moi qui m’en suis chargé et les paroles ont été écrites en 2020 par notre chanteur invité, I Can’t Be Free. 

 

 

8. Quels sont les thèmes abordés et où puises-tu ton inspiration ?

Les thèmes abordés sur le premier démo et sur l’album sont des titres avec beaucoup d’humour noir et quelques trucs « gore » ici et là, avec des petites touches plus personnelles. Pour les paroles, c’est bien sombre et vraiment « gore », avec un brin de folie et encore d’humour noir, ça agrémente l’album, ça lui donne une certain aura. Pour l’inspiration je la puise dans la société actuel avec la noirceur qu’elle engendre et le chaos qui en ressort.

 

9. Quelques titres comportent le nom mal orthographié de « célébrités », peux-tu nous éclaircir sur ce sujet ? As-tu un message à leur faire passer ?

Les noms mal orthographiés, c’était voulu de notre part pour ne pas à avoir faire face à la justice et se faire poursuivre. Le message que j’aurais à leur faire passer, est de continuer à agir en con, ça nous inspire dans nos chansons haha.

 

10. Comment en es-tu venu à jouer un « gore/grind » aussi gras et cradingue ?

J’ai joué avec Baalberith à l’époque dans un groupe qui était l’ancêtre de Blasting Gore Necropsy, on est passé du Heavy-métal au Thrash au Death (Old School)  et quand on a commencé BGN, on sait dit pourquoi pas le Gore/Grind. 

 

11. Comment vis-tu cette période pandémique ? Comment ça se passe chez vous ?

Mal, c’est la merde, J’ai du changer d’emplois trois fois en moins d’un an, et ici, c’est la dictature sanitaire comme chez vous quoi, c’est pareil, c’est en  fait un copié/collé de la situation en France et qui s’applique là au Québec, et plus ça va et pire c’est. 

 

 

12. Quelles sont tes influences musicales (groupes et courants musicaux) ?

Pour le moment je patauge dans le Grind, le Gore/Grind, le Crust, le Powerviolence, Le Black-Métal et le Thrash (New School)

Si non les groupes que j’écoute présentement, sont  Chadhel, Misery Index, Cult Of Lilith, Desalmado, Pillärs, Anna Pest, Septage, Disastro Chimico, le dernier album de Draconian qui joue presque chaque jour ici, cet album est un chef d’œuvre. Sinon Carcass, Last Days Of Humanity et Necrofier qui font un sacré bon Black-Métal.  Si tu me poses la question dans deux semaines, il restera plus que Draconian, Carcass et Last Days Of Humanity. J’écoute tellement de trucs et surtout de nouveaux groupes, les classiques, oui j’aime bien mais à quoi bon écouter Sadus ou Cannibal Corpse  1000 fois et ne pas aller découvrir de nouveaux groupes qui vont apporter un nouveau souffle à la scène métal extrême international, j’aime beaucoup les trucs underground qui émerge aussi du sang neuf quoi.

 

13. Hormis la musique, que fais-tu dans la vie ?

Au niveau travail comme j’ai dit avant j’ai changé trois fois d’emplois en moins d’un ans mais je suis journalier en usine donc mon truc, c’est le ménage dans les usines, c’est cool et je vois pleins de trucs du genre, comment telle ou telle chose est faite. 

 

14. Comment est perçu la scène musicale extrême hexagonale chez toi, au Québec ?

Assez bien, vous avez d’excellents groupes comme Akiavel, Sublime Cadaveric Decomposition, Blockhead, Loudblast, et bien d’autres. La scène se développe en France comme au Québec et c’est super, ça prouve sa vitalité et que les gens sont passionnés  par ce genre de musique qui n’ai pas fait pour une grande majorité de gens mais qui sait rassembler les plus fidèles d’entre nous.

 

15. Outre Chadhel, peux-tu nous conseiller des formations à découvrir ?

Bien Sur,  les Vétérans de Fuck The Facts qui font un superbe Grindcore, sinon Anna Pest de Montréal avec son Tech Death Grind, Cruel Fate qui font du bon Death Old School. Spirit Of Rebellion de Rimouski avec leurs Death-Métal brutal  Augury, Nervous Impulse, Beneath The Massacre, Beyond Creation, Forteresse, Serment dans le Black-Métal Hybreed Chaos ou Vortex,  voilà t’as du choix et ce dans tous les styles de métal ici. 

 

 

16. Avez-vous des concerts de prévus et peux-tu nous dire ce qu’est un concert de Blasting Gore Necropsy ?

Aucun, Blasting Gore Necropsy est le Darkthrone du Gore/Grind donc on ne fait pas de spectacle, on est pas fermé à l’idée mais pas pour le moment, ça viendra surement un jour mais pour le moment, on se concentre sur les albums studio. Mais un jour qui sait et pour l’instant avec la situation, vaut mieux éviter les concerts.

 

17. Un nouvel album est-il en préparation ? Si oui, peux-tu nous en dire plus ?

Oui, on travail sur le prochain album qui devrait sortir l’an prochain si tout va bien, on est assez avancé dans le travail de composition  et on a deux nouveaux single qui devraient paraitre aussi bientôt.

 

18. Si tu veux t’adresser aux lecteurs de Spirit Of Metal, c’est le moment :

J’en profite pour te remercier pour l’entrevue et aussi de remercier toutes celles et ceux qui ont pris le temps de lire et à celles et ceux qui nous supportent en France comme au Québec, merci. Allez écouter notre musique que se soit sur Bandcamp, You Tube ou Facebook, abonnez-vous, suivez nous et allez acheter notre album, ce qui devrait nous donner un bon coup de main à financer le prochain, merci pour votre immense support et votre ouverture  envers nous. 

 

 

interview réalisée par odrodzenie

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