Alors Stevie, qu’est-ce que l’on ressent de jouer dans l’un des plus gros festivals européens ?
Nous sommes vraiment impatients de jouer ce soir à Wacken, parce qu’au début, lorsque nous avons formé le groupe, nous avions quelques objectifs comme créer le groupe bien sûr et distribuer nos albums à travers le monde. Wacken étant le festival de métal le plus populaire, on voulait vraiment en être. Alors on a vraiment hâte de jouer ce soir.

Et peux-tu nous dire comment vous en êtes venus à jouer à Wacken ce soir ?
Et bien, ça c’est fait grâce aux fans. Nous avons été contactés il y a environ un an pour jouer cette année. Savoir dés l’année dernière que nous allions jouer à Wacken a été une chose géniale pour nous car ça nous a donné une autre raison de nous surpasser. Et savoir que nous allions sortir Tomorrowland peu de temps avant le festival, notre album vient juste de sortir en fait, et que nous allions pouvoir le promouvoir à Wacken, c’est également super.

Vous êtes distribués par le label allemand Limb Music. Mais vous êtes australiens alors pourquoi n’avez-vous pas signé avec un label australien ?
Pour être tout à fait honnête, la scène en Australie, bien que présente underground, est très petite. Le métal européen, c’est ce que nous aimons, alors on ne s’est pas vraiment occupé de l’Australie. On a contacté tous les labels européens et plusieurs se sont montrés intéressés. Limb Music Products (LMP) nous a fait la meilleure offre alors nous avons signé avec eux. En fait c’est intéressant car beaucoup de monde nous demande pourquoi nous n’avons pas signé avec un label australien. Et bien, si la scène y était assez importante et que les compagnies de disque supportaient le métal, le vrai métal mélodique, nous signerions peut-être avec elles. Mais ce n’est pas le cas, alors nous sommes en Allemagne et nous en sommes très contents.

De nombreux fans s’interrogent sur les nombreux changements de line-up, en particulier en ce qui concerne la basse. Est-ce donc si difficile de jouer dans Black Majesty ?
C’est vrai que c’est une question récurrente. Lorsque nous avons fondé le groupe en 2002, nous avions un bassiste à plein temps. Mais juste alors que nous allions signer notre contrat, ça n’allait plus vraiment. Alors, quand nous avons signé, on l’a fait à quatre, en fait les quatre qui sont toujours là aujourd’hui. Nous avons alors décidé d’utiliser un musicien de studio pour les enregistrements. Nous avons fait appel à Evan Harris pour cela et il a collaboré à nos trois albums. Pour autant on n’a pas voulu modifié le contrat, on était content de la façon dont les choses se d

éroulaient avec le label ainsi que pendant les enregistrements. On ne voulait donc rien changer. Mais je comprends très bien que les gens puissent se demander pourquoi nous ne sommes que quatre et pourquoi il n’y a pas de bassiste permanent. Dans les quelques mois à venir nous allons annoncer le nom de notre nouveau bassiste officiel. Donc, l’attente touche presque à sa fin.

Et est-ce que vous pensez avoir trouvé la bonne personne en Richard Filak qui vous accompagne en tournée cette année ?
Oui, Richard (de République Tchèque) est un ami qui nous apporte une aide précieuse, mais le nouveau bassiste que nous allons annoncer est australien. Son nom sera dévoilé prochainement alors je ne préfère pas en dire plus à ce sujet pour le moment.

Vous parlez essentiellement de la vie médiévale dans vos chansons. Pourquoi avez-vous fait ce choix ?
Cela vient probablement de l’influence qu’ont eue sur nous les groupes métal que nous écoutions plus jeunes comme Manowar, Iron Maiden and Helloween. Je suppose que nous avons été influencés par leurs compositions. Nous aimons le métal épique mélodique et nous essayons d’y mettre toute notre énergie.

Sur votre nouvel album, Tomorrowland, il y a une reprise de ‘Soldier of Fortune’ de Deep Purple. Pourquoi cette chanson ?
Pour nous, cette chanson est un standard. Cela fait des années maintenant que nous utilisons cette chanson au PalmStudio d’Endel Rivers pour nous échauffer avant d’enregistrer. C’est en particulier le cas pour John qui se chauffe la voix dessus : il est un grand fan de David Coverdale. Nous avons donc fini par enregistrer une reprise de cette chanson. Nous avons montré les bandes à notre label en nous disant que ça pourrait être un bonus pour la version digipack de notre album. Mais Limb Music Products l’a tellement aimée qu’ils ont voulu la mettre directement sur l’album. Nous en sommes ravis car nous sommes fiers de pouvoir rendre ainsi hommage à un groupe qui nous a influencés étant jeunes.

Tomorrowland est sorti le mois dernier aux Etats-Unis. Etes-vous content d’avoir pu le sortir là-bas ?
Oui, nous sommes très, très contents de la façon dont cet album – et en fait dont tous nos albums – marchent aux Etats-Unis. C’est tout particulièrement le cas depuis le second album, Silent Company, et Tomorrowland même si ce dernier n’en est qu’à ses débuts. En effet, nous pensions que le style de musique que nous jouons ne se vendrait pas aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Mais nous avions tord : nous avons beaucoup d’américains écrivant sur notre site (www.blackmajestic.com) et notre page MySpace. C’est génial. Nous avons donc du succès là-bas. Si tout va bien, nous allons y passer l’année prochaine. Nous avons failli le faire

cette année, mais ce n’est que partie remise.

Je croise les doigts avec vous. Ça serait super ! Avez-vous prévu des dates en France après Wacken ? Une tournée européenne peut-être ?
Pas pour le moment. Mais là encore, nous adorerions aller jouer en France. J’ai suivi des cours de français et je le parle un peu en fait ! Donc oui, nous aimerions beaucoup passer en France. Avec un peu de chance, ça se fera. Cette année nous avons été programmés sur des festivals, mais l’année prochaine peut-être. Lors de notre dernière tournée, nous n’avons joué qu’en Allemagne et en République Tchèque. Cette fois nous jouons dans plus de pays. Donc, si on nous propose de jouer quelque part et qu’il y a de la place pour jouer avec d’autres groupes, alors ce sera avec plaisir.

C’est difficile en France d’obtenir la permission d’organiser des concerts de métal, mais imaginons qu’une petite association vous propose de venir jouer dans une petite salle, accepteriez-vous ?
Peut-être effectivement. Si nous le pouvons, pourquoi pas. Nous avons joué dans de grands festivals en République Tchèque mais également dans de plus petites salles. C’est bien pour nous en fait car nous pouvons alors jouer plus longtemps. Ce soir, nous n’allons jouer que 45 minutes à Wacken, ce dont nous ne nous plaignons bien entendu pas, mais quand on fait des petits concerts on peut jouer aussi longtemps que l’on veut car ce sont vraiment nos concerts. Et c’est ce que nous adorons faire dés que nous le pouvons. Donc, oui, ce serait avec plaisir.

Super ! Je vous inviterai, c’est sûr ! Blind Guardian est l’une de vos plus importantes influences. Qu’est-ce que cela vous fait de partager l’affiche avec eux aujourd’hui ?
C’est absolument génial ! Nous venons juste de partager l’affiche avec Blind Guardian et Masterplan en Slovaquie. Nous les apprécions tous les deux beaucoup et tout particulièrement Blind Guardian car nous les avons rencontrés et en plus nous sommes de grands fans de leur musique. Ils nous ont influencés quand nous étions plus jeunes, et ils nous influencent encore maintenant en fait. C’était donc super d’être sur scène avec Masterplan et de supporter Blind Guardian. Et ce soir, nous ressentons la même excitation.

Un maintenant une question spécial de la part de Spirit Of Metal. Nous la posons à chaque interview : pour vous, qu’est-ce que l’Esprit du Métal ?
L’Esprit du Métal ? Pour moi, je crois que ça vient du cœur, que c’est une musique dont vous ne pouvez pas vous passer. Ça fait partie de vous, ce n’est pas une mode ou quelque chose comme ça. Nous par exemple, quand nous ne jouons pas avec le groupe, que nous sommes en voiture ou à la maison, ça nous suit malgré tout partout. Nous l’aimons, c’est notre vie.