Black Bomb A

Dernier passage à Paris avant l'année 2010, les Black Bomb Ä jouaient au Trabendo ce 26 novembre dernier ; l'occasion de réunir les deux chanteurs, Poun et Djag, pour participer au jeu des questions-réponses.

interview Black Bomb AInutile de présenter Black Bomb Ä, avec ses quatre albums studio au compteur et une existence dans les bacs depuis 1999. Cependant, le groupe a (encore) connu quelques changements qui, eux, ne seraient pas inutiles de rappeler. Je vous laisse donc en parler.
Poun : Eh bien, le changement, il est à côté de moi !

Djag : Je suis le changement (rires). Arno a en effet quitté Black Bomb Ä, alors qu’il officiait comme chanteur depuis deux albums et suite à mon départ en 2002. Alors, lorsqu’il a quitté le groupe, les autres membres m’ont appelé, afin de savoir ce que je devenais et si j’étais partant pour reprendre du service, ne serait-ce que sur quelques dates, pour commencer…

Poun : Et pour savoir s’il n’avait pas changé aussi…

Djag : Si je n’étais pas devenu quelqu’un d’étrange (rires). Plus sérieusement, l’on avait de toute façon gardé contact et il m’arrivait de venir jouer avec eux, sur quelques morceaux, comme sur le DVD par exemple. Alors, suite aux quelques dates où j’ai à nouveau officié comme chanteur, on s’est rendus compte que l’alchimie était toujours là et l’on a décidé de repartir pour un album. En plus de ça, Scalp (guitare) a également décidé de partir, juste avant la composition de From Chaos, pour se consacrer à d’autres choses, notamment sa famille.

Poun : Ce qui fait que nous sommes désormais cinq chez les Black Bomb Ä.


En aparté, quelles ont été tes activités musicales pendant ton absence ?
Djag : J’ai travaillé sur un projet qui s’appelait Le Noyau Dur (à ne pas confondre avec Noyau Dur), avec lequel j’ai fait deux disques. Groupe qui s’est arrêté après la sortie du second album, suite à des accidents sur la route assez grave qui incluaient deux membres. On a donc décidé de ne pas continuer sans eux et l’on s’est arrêtés là.

From Chaos est donc le résultat de toutes ces expériences.
Poun : Ce sont les retrouvailles (sourire).

Vous l’avez donc longtemps supporté sur la route. L’album, hein, pas Djag ! (rires)
Djag : Oui, précise, j’ai eu un doute pendant quelques secondes !

Vous avez donc longuement supporté From Chaos sur la route (sourire) et cette date parisienne (Trabendo, ndl) est en quelque sorte la conclusion de cette longue tournée…
Poun : Oui, il ne nous reste que quelques dates à la suite de Paris ; l’album étant sorti en mars, on commence à l’avoir vraiment dans les pattes, mais ce n’est pas terminé, puisque l’on compte reprendre l�
interview Black Bomb A�année prochaine en misant, cette fois, plus sur l’étranger, même s’il y aura des dates en France. Donc, oui, comme tu disais, on a eu l’occasion de bien roder ce From Chaos.

Quel a été l’accueil du public, avec cet album et le grand retour de Djag ?
Djag : Ma foi, plutôt bon ! Je n’ai pas reçu de pierres…

Pas encore (rires) !
Djag : C’était vraiment sympa, d’autant que cet album avait une réelle dynamique conçue pour le live, avec une vraie énergie ; je me souviens que, dès les premières dates, ce sont des titres qui sont vraiment bien passés. Normalement, quand tu sors un nouvel album et que tu le joues sur scène, le public est plus dans l’écoute, pour s’en imprégner, tandis que dans notre cas, le public était vraiment à fond et ce, assez vite. Et de plus en plus, ils connaissent vraiment les morceaux et le disque fait partie du répertoire.

Poun : On n’a presque plus besoin de chanter, on peut se passer de nous (rires) !


Chacun s’accorde à dire qu’un des gros points forts de From Chaos est ce retour des deux voix, sur lesquelles on sent un réel travail…
Poun : Black Bomb Ä existe depuis presque quinze ans, maintenant, et il y a nécessairement un gros travail qui a été effectué de ce côté-là, au fur et à mesure de l’évolution du groupe ; « on a pris de la bouteille », entre guillemets. Et, du fait que Djag soit parti de son côté pour tenter de nouvelles choses, ça lui a permis d’avoir un bagage à son retour dans Black Bomb Ä et d’y apporter de nouveaux éléments ; nous ne voulions pas retomber dans une copie du premier album, même si lorsque nos deux voix s’accordent, l’on retrouve cet esprit Human Bomb.

L’autre point important, c’est cette ambiance mélodique qui s’incruste dans le metalcore de From Chaos.
Poun : Ce que je trouve étrange, c’est qu’il y a toujours eu du mélodique au sein de Black Bomb Ä, même dans le premier 5 titres, et je n’ai pas l’impression que ce soit plus mélodique. Alors, je vais faire le prétentieux, et peut-être que c’est mieux exécuté… (silence, puis rires de Djag). Mais, c’est vrai que je n’ai pas nécessairement cette impression-là, puisque ce sont des titres qui bastonnent avant tout, même s’il y a du mélodique.

Djag : Je pense aussi que, pendant mon absence, j’ai de mon côté aussi fait du mélodique et j’ai du le ramener inconsciemment. Et, c’est vrai que sur From Chaos, il y a souvent cette union des deux voix qui créée vraiment un aspect mélodique plus poussé qu’avant (Poun acquiesce). Alor
interview Black Bomb As, effectivement, certains passages de cet album sont les plus mélodiques jamais faits…

Poun : C’est vrai que l’on ne l’avait jamais fait avant, sauf sur la fin de Human Bomb…

Djag : De ce fait, peut-être que ces passages-là ressortent un peu plus. From Chaos est vraiment un mélange de cette énergie live et du mélodique. Parce que, peut-être que ces passages sont flagrants pour l’auditeur, mais c’est aussi sur cet album que l’on retrouve les moments les plus intenses de Black Bomb Ä jusqu’alors.


Pourquoi, justement, l’on retrouve ces passages très violents sur ce disque ? Une raison particulière, qu’elle soit musicale ou personnelle ?
Djag : Non, je pense que c’est surtout grâce à cette énergie de véritablement vouloir faire cet album.

Poun : Black Bomb Ä, c’est peut-être finalement ça, le but : de travailler dans les deux extrêmes, la violence et le mélodique. Donc, oui, sans doute plus flagrant sur cet album, mais peut-être encore plus sur le prochain. Qui sait.


Tu disais, Djag, que l’album était taillé pour le live, et en ce sens, le mixage vous donne raison puisque l’on se retrouve avec un son très brut, sans grosses retouches studio.
Djag : Vu les compositions, ça nous semblait naturel d’avoir un son plus cru, qui s’accorde avec les chansons, puisque notre manière de composer a été très crue, elle aussi. Très directe.

Pour conclure, cette date parisienne, qui s’annonce plutôt bien…
Djag (coupant) : Oui, ça va le faire ce soir !

Surtout qu’il n’y a pas grand-chose ce soir qui puisse rivaliser…
Poun : Je crois qu’il y a Franz Ferdinand… !

C’est sur qu’ils risquent de vous voler votre public !
Poun : Des passages mélodiques… (rires)

Des moments d’extrêmes violences (rires). Vous jouez donc avec L’Esprit du Clan, ce soir.
Poun : Oui, c’est un plateau qui marche plutôt bien. Nous avons beaucoup tourné avec eux et, même si les styles sont assez différents, la musique reste dans cette même mouvance assez brutale. Et puis, ce sont aussi de bons amis. Le public est toujours très réactif à ce genre d’affiche. Et ce soir, comme les autres, même si je n’aime pas revendiquer quelque chose, Black Bomb Ä étant un groupe de scène, on va se donner à fond.

Live report disponible ici : http://www.spirit-of-metal.com/live_report/live_report-nom-Black_Bomb_A_&_L%27Esprit_du_Clan_au_Trabendo-id-515-l-fr.html

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interview réalisée par Elisa

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