Abinaya

Me voici en ce samedi 1er septembre dans les coulisses de La scène Bastille avec Igor tout juste sorti de scène. C’est en totale décontraction que va se dérouler cet interview que l’on aura mis…plus d’un an à caler tous les deux.

J’aime leur album depuis mes premières écoutes et je voulais rencontrer le mec qui a écrit des textes aussi profonds et qui a réussi le pari de mettre en musique le grand Charles Beaudelaire himself en reprenant Les amants.

Magneto jack

interview AbinayaHeadCrush : Igor l’actuel album d’Abinaya est sorti il y a près de tois ans, avec le recul, tu estimes qu’il à répondu aux attentes du groupe ?
Igor : Trois ans oui, c’était fin 2009. Bah c’est vrai qu’avant il n’y avait eu qu’une maquette et un premier disque sorti en 2004, mais sans André (basse) ni Dumbo (batterie) juste Nico à la percu, on est les deux piliers du groupe

A cette époque, on était dans un truc à la Noir Dés à cause de mon grain de voix et puis quand tu fais du texte, c’est à ça que tu es assimilé, c’était super dur de trouver de trouver des labels, en s’orientant plus Metal, aussi pour coller à nos goûts et avec la rencontre d’André et de Dumbo qui eux étaient déjà dedans, cet album nous a permis de trouver un label qui fait un petit boulot, il s’agit de Brennus qui fait son job, t’informe, te fais exister sur les plateformes de téléchargement…

On aura eu 72 chroniques dont certaines aux US ce qui pour un chant en français est assez rare, même si on a peu vendu mais bon oui, cet album nous aura apporté pas mal de choses.



HeadCrush : Comment est venue cette idée d’ajouter de la percussion sur des Riffs Metal ?
Igor : Cela remonte à loin, à l’époque ou on était plus Blues Rock, j’étais déjà vraiment pote avec Nico, on avait un batteur pas très…droit, Nico est un jour arrivé avec une percu sur scène et ça l’a tout de suite fait le batteur estimant que Nico l’aidait à tenir le rythme, du coup je me suis habitué à ces percus alors que c’était presque par hasard que cela s’était fait.

C’est vite devenu notre joker, on s’est mis à composer autour de cela ce plus, ce côté « mystico tribal ».

HeadCrush : Alors nous sommes en 2012 et la dernière fois que l’on s’est parlé tu entrais en studio de répêt pour le nouvel album, la suite c’est quoi Igor ? Une filiation avec Corps, une orientation différente ?
interview Abinayab>
Igor : Ce sera la suite de Corps, on le veut plus Metal ma voix évolue dans un registre plus grave comme en Live, sur le premier album on m’a beaucoup dit « gros Riffs de Metal avec un esprit Noir Dés dessus » j’en ai eu assez que l’on me dise que ma voix ressemblait à celle de Bertrand Cantat du coup j’ai décidé d’évoluer vers quelque chose de plus agressif, plus gras.

Les morceaux seront plus longs, ils feront 7-8 minutes et ce sera encore plus tribal, en plus, on a vraiment composé avec la percu en base rythmique.



HeadCrush : Un des éléments identitaires d’Abinaya c’est la qualité des textes au-delà de l’écriture, il en émane une réelle tendresse même quand le propos est dur (Chars de police, Enfant d’Orient,…).
Igor : C‘est très gentil ce que tu me dis là, tu sais des textes j’en écris depuis que j’ai 14 ans, bien avant de faire de la musique, je n’étais même pas guitariste, avant de faire de la musique, j’étais poète, un poète devenu guitariste, j’étais un gars qui «écrivait et qui au bout d’un moment à souffert de la solitude parce que dans la poésie tu es seul avec tes textes et cela peut te faire partir en vrille.

Pour moi le Metal aura été un partage, tu partages ta poésie, mon père (Yvon Achard) est un vrai fan de poésie et un fan de Beaudelaire…



HeadCrush : C’est la raison de la reprise du texte de Beaudelaire Les amants j’imagine ?
Igor : Bien sur, et sur le prochain disque, il y aura un autre poème, je ne te dis pas lequel ni de qui il sera (grand sourire).

HeadCrush : Tu confirmes au fond mon ressentit, il demeure une vraie tendresse dans tes compositions
Igor : C’est vrai, je pense qu'en effet tu l'avais bien ressentit, je peux pourtant être critique et acerbe mais c’est vrai au fond, je ressens une certaine forme de tendresse avec le monde.

HeadCrush : Une date de
interview Abinaya sortie prévue pour ce nouvel album ?
Igor : Juillet 2013, il nous reste deux compos à caler, cela sera certainement un 8 titres au vu de la durée de ces titres, il contiendra aussi une balade c’est quelque chose auquel je tiens par ailleurs le titre Partir puis revenir a très bien marché…en angleterre

HeadCrush : Toujours chez Brennus ?
Igor : Ecoute on vas voir parce qu’avec Alain Ricard, tu appelles c’est lui qui répond pas une secrétaire et plein d’autres choses.

HeadCrush : Même équipe pour l’enregistrement ?
Igor : On va garder le même ingé son, il vient du Death Metal et même si pour lui cela aura été un vrai challenge de travailler avec nous, on s’est bien compris et très bien entendu

HeadCrush : Tu t’es une fois de plus chargé de toutes les compos ?
Igor : De tous les textes avec un titre de Nico qui lui aussi compose pas mal et un de Dumbo, je tiens à ce qu’ils participant eux aussi d’ailleurs ils sont en train de composer un titre tous les deux qui sonne vraiment bien.

HeadCrush : Il est trop tôt pour parler de tournée pour ce nouvel album ?
Igor : Non, en fait on est en train de planifier, il y aura déjà une tournée en Allemagne, on avait failli y aller et mon véhicule à cassé, j’en ais un nouveau donc là, on va pouvoir assurer et sinon, ce qui est bien pour nous c’est qu’en France depuis un an on ne tourne quasiment plus que sur des festivals. On revient de Chaulmes et c’était superbe, j’ai eu un coup de cœur pour Vader, chanteur hors normes.

HeadCrush : Une question que je ne t’ai pas posée à laquelle tu aurais aimé répondre ?
Igor : Non, juste dire que je trouve que le public Metal est fantastique, il m’a accepté tel que je suis, mes textes sombres tout et puis, la scène Metal est un espace de liberté et je trouve ça fantastique.
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interview réalisée par HeadCrush

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