A vous tous et toutes que franchirez le pas et écouterez cet album, bienvenue au sein d’une passerelle menant vers un univers musical aussi sombre que fascinant, d’une cohérence répartie sur 8 titres, absolue.
Ce
Zero Summons est l’œuvre d’un “one man band” nommé Dr.V, batteur de formation devenu multi instrumentiste et chanteur, il est seul maître à bord. C’est donc un album sans aucune forme de concession à la vision de son créateur que vous allez découvrir, une œuvre complexe de par les multiples influences / références auxquelles elle pourrait se référer mais comme souvent, ce qui est intéressant chez un artiste, c’est la façon dont il assimile ses diverses influences pour en faire quelque chose de différent, de personnel.
Ce disque est un mélange de sons froids à l’instar de ce clavier souvent placé en intro jouant une mélopée entêtante, le son de ce clavier m’a fait penser au fait qu’il pourrait faire partie de la bande son de
Silent Hill, le jeu le plus stressant et angoissant sans doute jamais produit, il est accompagné sur les huit titres par une guitare saturée et une voix trafiquée, filtrée, hurlée, un véritable maelström et une boîte à rythmes programmée avec une maitrise absolue.
La noirceur ne fait pas partie de ce disque, elle le défini, des titres comme
Dead Schoolgirls never say
Never avec sa phrase « Do you want me to fuck you » ou encore Afterparty in the
Morgue ou l’on entend « This is the place to be » donnent un aperçu sans pour autant révéler ce qu’est réellement ce disque à savoir une évolution dans la démarche artistique de Dr.V et au-delà, une œuvre compacte ne cédant à aucun moment à une quelconque facilité ni sur le niveau d’assemblage des pièces musicales ni, sur celle de la programmation avec une mention spéciale pour la boite à rythmes qui sur des titres comme Nylon enigma,
Lethal strobe of modernity ou encore No Happy end est d’un niveau que je comparerais sans hésiter à celui du travail effectué par Thomas Haake sur le Catch 33 de
Meshuggah quand bien même leur musique n’a rien en commun.
Les titres de ce
Zero Summons ont une énergie sourde, puissante, glaciale et pourtant, ce n’est pas tout car vous découvrirez que ces titres à l’instar d’une étoile implosant semblent aspirer l’auditeur vers un trou noir qui au milieu de la fureur qui l’entoure offre en son sein une courte accalmie en vous aspirant avant de vous recracher avec fureur et violence.
Ce disque est sans pitié, sans temps mort non plus. La vision de Dr.V s’exprime aussi au travers de ses vidéo clips parfaite mise en image sans là encore aucune forme de concession, de ses textes.
La démarche artistique est pleine et entière, personnelle également,
Zero Summons est le troisième album de
Vigilante, il est évident que le facteur succès est sans importance tant ce qui prime est de pouvoir continuer sans aucune forme de contrainte, à créer, façonner son univers.
Zero Summons n’est pas un album difficile à appréhender, ne demande pas d’effort particulier vous aimerez ou pas, la porte est ouverte et l’embarquement est permanent alors, à vous de voir.
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