World Downfall

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18/20
Nom du groupe Terrorizer
Nom de l'album World Downfall
Type Album
Date de parution 13 Novembre 1989
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album304

Tracklist

1.
 After World Obliteration
Ecouter03:30
2.
 Storm of Stress
Ecouter01:27
3.
 Fear of Napalm
Ecouter03:02
4.
 Human Prey
Ecouter02:08
5.
 Corporation Pull-In
Ecouter02:21
6.
 Strategic Warheads
Ecouter01:38
7.
 Condemned System
Ecouter01:23
8.
 Resurrection
Ecouter02:58
9.
 Enslaved by Propaganda
Ecouter02:15
10.
 Need to Live
Ecouter01:17
11.
 Ripped to Shreds
Ecouter02:52
12.
 Injustice
Ecouter01:28
13.
 Whirlwind Struggle
Ecouter02:16
14.
 Infestation
Ecouter01:56
15.
 Dead Shall Rise
Ecouter03:06
16.
 World Downfall
Ecouter02:37

Durée totale : 36:14

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Terrorizer



Chronique @ Fabien

24 Janvier 2008
1987. Choisissant un fameux morceau de Master comme patronyme, Terrorizer se forme à Los Angeles suite à la rencontre de Jesse Pintado et Pete Sandoval, se joignant alors à Oscar Garcia et Alfred Estrada du groupe Nausea (ex-Majesty). Le quatuor enregistre la demo-tape Nightmares et une split-tape avec Nausea, puis met son activité en stand-by l’année suivante, faute aux occupations d’Oscar & Alfred au sein de leur premier groupe. Mais grâce aux nombreux contacts de Jesse par les voies du tape trading, les démos de la formation moribonde font rapidement le tour du monde, atterrissant notamment entre les mains de David Vincent (Morbid Angel) et de Shane Embury & Mick Harris (Napalm Death).

1988. Impressionné par son jeu de batterie et apprenant l'inaction de Terrorizer, David supplie Pete de rejoindre Morbid Angel en Floride, signant ainsi l’arrêt du groupe californien avec Jesse désormais orphelin. Dans le même temps en Angleterre, Shane & Mick transmettent leur fascination des démos de Terrorizer à Digby Pearson, le boss du jeune Earache Records.

1989. Alors que Morbid Angel, fraîchement signé chez Earache, s’apprête à immortaliser Altars Of Madness aux Morrisound Studios sous la houlette de Tom Morris, les compères anglais convainquent de leur côté Jesse & Oscar d’enregistrer un album de Terrorizer à titre posthume, avec un contrat d’Earache à la clé. Digby envoie ainsi nos deux bonhommes rejoindre Pete à Tampa, leur dégotant l’assistant de Jim & Tom Morris, le jeune Scott Burns, qui ne possède quasiment à son actif que les productions de Slowly We Rot & Beneath The Remains (Obituary et Sepultura).

Faute au répertoire incomplet de Terrorizer, Oscar Garcia apporte plusieurs morceaux de Nausea, à savoir Corporation Pull In, Need to Live, Condemned System, Storm of Stress et le terrible morceau éponyme. Présent dans les studios pour l’enregistrement d’Altars, David enregistre quant à lui la basse en substitution d’Alfred récemment incarcéré en prison, tandis que Jesse enregistre seul toutes les lignes de guitares, Oscar ne se sentant pas assez à l’aise pour assurer ses parties en si peu de temps. Ainsi en huit heures, entre deux sessions de Morbid Angel, le quatuor parvient à mettre pas moins de 16 titres en boite !

Grâce au professionnalisme de Pete & David, le couple basse / batterie fonctionne idéalement, Pete livrant l’un de ses plus beaux jeux de batterie, alternant blast-beats fracassants, rythmiques percutantes et accélérations démentes avec une adresse et une finesse désarmantes. Jesse lâche de son côté des riffs rapides, précis & acérés, à l’image du riffing impitoyable de World Obliteration et du culte Fear Of Napalm, lui valant immédiatement son intégration au sein de Napalm Death à la fin de l’enregistrement, aux côtés de Mitch Harris (Righteous Pigs) ayant fraîchement remplacé Bill Steer, désormais à plein temps dans Carcass. Enfin Oscar couronne le tout grâce à son growl puissant & rageur, sur ses paroles contestataires, critique du système mondial et condamnation des pratiques des multinationales.

Scott Burns se surpasse également, livrant l’un des ses meilleurs enregistrements, à la fois clair et bigrement incisif, le propulsant directement parmi les ingénieurs du son les plus réputés du circuit, aux côtés de son homologue britannique, le grand Colin Richardson (Napalm Death, Carcass, Bolt Thrower). Ainsi, bien que les conditions de la réunion passagère de Terrorizer et de l’enregistrement de World Downfall se soient effectuées dans l’urgence, chaque morceau s’enchaîne à la perfection et bénéficie de toute la fraîcheur et de cette alchimie entourant les scènes deathmetal & grindcore du moment.

Synthèse parfaite entre le hardcore-grind britannique (Napalm Death, Doom, Extreme Noise Terrror) et le deathmetal états-unien (Repulsion, Master), véritable passerelle entre les deux scènes, World Downfall s’impose directement parmi les missiles les plus déterminants d’Earache et du death-grind en général, bénéficiant immédiatement d’une vénération absolue auprès du public extrême. A l'image des terribles morceaux Death Shall Rise et Injustice, pour ne pas tous les citer, les années passent tandis que World Downfall demeure une référence inimitable & intouchable, culte à en mourir, de sa première à sa dernière seconde.

Fabien.

14 Commentaires

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choahardoc - 14 Décembre 2010: World Downfall ou l'excellence, à l'époque je croyais que Nuclear Assault, Overkill et Kreator avaient le monopole de l'etrême. Cet opus a déniaisé mes oreilles, quelle tuerie!
Mindkiller45 - 26 Septembre 2011: Un album qui a déjà tourné plusieurs fois depuis que je l'ai (pas loin d'un mois) alors que d'autres sont encore bien rangés sur leurs étagères sans être passé par la platine. Un album vraiment bien foutu et qui correspond totalement à ce que j'aime (aussi) en matière de death. Le début des 90's étaient vraiment une période dorée pour le death !
JimiH - 03 Fevrier 2012: Découvert récemment, sacré carnage ce disque (dans le sens positif je veux dire), une bien belle baffe, on a envie de tendre l'autre joue !!!
mechant - 19 Avril 2020:

A l' ecoute de cet album, je comprends:

1/ l'engouement de Fab.

2/ l'impact du disque sur la scene extreme à l'époque.

Mais plus globalement je mesure aujourd'hui avec du recul comment la scene s est créee et developpée grace à 1 poignée de passionnés et des producteurs tout aussi passionnés. Les Napalm Bolt Morbid....ont sacrement pesé à cet epoque sur la defenition des courants extremes. La partie historique de la chronique avec le fameux tape trading me donne qlq peu à reflechir sur la logique de consommation et de decouverte musicale.

Les differents morceaux ont vraiment 1 approche enervée tant dans le chant que dans le jeu de batterie. Meme si ma comparaison peut ne pas etre totalement en accord chronologique, je trouve 1 similitude avec certaines approches musicales et chant avec THE EXPLOITED,ce coté scandé et revendicatif  du chant en particulier.

En remontant les courants musicaux en sens inverse il apparait clairement des bases communes entre les groupes avec l echange de personnel mais aussi les influences musicales communes.

Sacrée chronique pour 1 sacré disque dans 1 sacrée epoque!

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Commentaire @ Necroreaper

10 Avril 2006
Attention album culte !!
En effet World Downfall est l'album culte par excellence. Terrorizer est un des premier groupe qui pose les fondements, avec Carcass et Napalm Death, du grindcore. Doté d'un line -up de feu Oscar Garcia au chant, Jesse Pintabo (futur Napalm Death) à la guitare, David Vincent (Basse) et Pete Sandoval (Batterie) tout deux Morbid Angel, Terrorizer va droit au but et offre un grindcore excellent très rapide mais aussi avec un groove impressionnant. Je dirai personnellement que c'est l'un des trois meilleurs albums de grindcore jamais sorti.
Bien sur l'album a été enregistré au mythique Morrisound studio de Tampa, studio qui a vu et voit encore passé les meilleurs groupes de la scène métal extrême. Il faut le dire la production tue et est vraiment très puissante pour l'époque. Un travail de chef.
World Downfall démarre avec un after world obliteration qui annonce la couleur de tout l'album car oui, peut-être que certains vont dire que les morceaux sont à peu près pareils mais c'est bien de grindcore qu'on parle. La musique est composé de riffs rapides et entrainants qui cassent tous sur leurs passages mélés à une batterie allant à 100 km/h mais adoptant aussi un rythme typiquement punk et énergique. Les vocaux de Oscar Garcia sont quand à eux très Napalm Death (Barney).
Bref, c'est un album que tous les fans de grindcore se doivent de posséder.

4 Commentaires

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tonio - 11 Avril 2006: Yes man, d'accord à 100% !
Un de mes albums préferé, tous styles de metal confondu.
Fabien - 14 Mai 2007: La passerelle entre le grindcore british et le death US. Culte à mourir, avec des riffs à la 'Fear Of Napalm' intemporels.
Dans mon top 3, à côté d'Altars Of Madness & Leprosy.

Fabien,
yozzy - 12 Octobre 2009: je dirais plutot que les vocaux ressemblent a ceux de chris barnes sur le premier album de cannibal corpse
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