Where Dreams Turn to Dust

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Forest Of Shadows
Nom de l'album Where Dreams Turn to Dust
Type Demo
Date de parution 2000
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

Re-Issue in 2001 in EP-format by Rage Of Achilles with a different cover, then in 2005 by Firedoom.
1. Eternal Autumn
2. Wish
3. Of Sorrow Blue

Acheter cet album

 buy  €16,93  €34,40  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Forest Of Shadows


Chronique @ Vinterdrom

23 Novembre 2010
Là où s'unissent beauté et tristesse … Ces territoires désolés où l'être, transporté comme en un songe, dérive en un paysage morne dominé par les tonalités ocre et enveloppé d'une inhospitalière brume à couper au couteau … déambule avec pour seule compagnie le silence … un silence mortuaire … à peine troublé par le léger crissement des pas sur le tapis de feuilles mortes … inéluctablement … vers cette sépulture où gît pour l'éternité la dépouille de la chère dulcinée. Ce berceau funèbre où le désespoir s'écoule en de tragiques larmes de détresse, où les tourments sourdent de la plaie sanguinolente infligée par sa propre main.
Là où les rêves, ceux d'un amour éternel, ne sont plus que poussière …

… "Where Dreams Turn to Dust" …

… Premier essai concluant des suédois de Forest Of Shadows survenant en l'an 2000 après des débuts chaotiques marqués par toute une flopée de tentatives infructueuses (pas moins de quatre démos / promos n'ayant trouvé preneur) et un line-up à géométrie instable. Un groupe qui, comme parmi tant d'autres, a frôlé la froide lame de la Faucheuse, échappant de peu à une mort prématurée.
Mais c'est compter sans la ferme obstination de son leader Niclas Frohagen qui verra cet enregistrement autoproduit être octroyé aux bons soins des anglais de Rage Of Achilles l'année suivante … Le début de la reconnaissance …

Habité par l'influx inspirationnel d'un doom/death mélodique incarné par le fameux "Dance of December Souls" de Katatonia, Frohagen et son comparse Micce Andersson le remodèlent suivant une vision singulière, en renforçant nettement la langueur asthénique et la tonalité atmosphérique par l'inclusion de désillusionnées mélopées d'un chant clair typé coldwave, d'airs de flûte traversière à la saveur automnale (l'intro de "Eternal Autumn") ou des arias de violon d'une infinie mélancolie (le final de "Of Sorrow Blue" est particulièrement chargé d'un émouvant spleen baudelairien), sans toutefois que ces éléments ne tournent à l'ariette … Comprenez par là sans que la musique de Forest Of Shadows ne tombe dans la mièvrerie, écueil que nos deux protagonistes sont parvenus à éviter avec l'aide de leurs deux compagnons de route nommés audace et assurance.
Bien au contraire, ces adjonctions apparaissent comme faisant partie intégrante de la personnalité du groupe, offrant un contraste saisissant autant que parfaitement mesuré avec le grunt caverneux et la section rythmique aussi monolithique qu'ensorcelante dans sa lancinance à un point où j'arrive à en oublier la composition physique du substrat musical pour être emporté en un flot de représentations psychiques exsudant une sombre fantasmagorie.

Avec ses trois pavés emplis de leads somptueusement harmonieux et d'instants acoustiques éminemment gracieux, "Where Dreams Turn to Dust" est une franche réussite, sincère, touchante et nuancée, préfigurant un avenir artistiquement brillant pour la formation suédoise, où chaque nouvelle œuvre se fera aussi rare que précieuse.

Un joyau inestimable.

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Nattskog

22 Novembre 2004
Forest of Shadows m’a surpris avec l’album qu’ils ont sorti tout récemment, de doom sophistiqué. Du coup, j’ai cherché voir si on pouvait encore trouver le mini qui a précédé le chef d’œuvre. « Where Dreams Turn to Dust », tel est son nom. Ce mini CD de trois titre d’une demie heure vaut le détour pour tout amateur de bon doom dépressif et intelligent.

Alors effectivement, trois titres, c’est peu. Mais on a tout de même bien le temps d’apprécier l’énorme talent de ces messieurs.
Après une courte introduction à la flûte, voici qu’arrive le doom annoncé, très mélancolique, lancinant, mais pas ennuyeux ni commun : loin des clichés habituels avec claviers à tout bout de champ et chant rauque très étalé, Forest of Shadows joue habilement sur les variations chant clair/chant rauque et une guitare assez légère dans le style. Soutenue par des violons tristes à souhaits, la musique est d’une beauté à ravir les moins bourrins d’entre vous.
Les trois titres sont bien différents les uns des autres : si le premier joue beaucoup sur le violon pour accompagner le rythme lent et processionnal habituel au doom, le second titre vise plus sur les guitares au superbe riff si désespérant. La double grosse caisse aussi est plus présente que dans le premier morceau, et le titre s’écoule tranquillement sans que l’on s’en aperçoive.
Le dernier titre, « Of Sorrow Blue » est magnifique. Bien long comme il faut, il commence par le style normal au doom : guitare, batterie, chants clair et rauque alternés. Guitares sèches et breaks font leur apparition dans le titre, accélérations accalmies, et soudain, le final : violons en pleurs, guitare moribonde… l’atmosphère est tellement triste que c’est limite si je ne prends pas la boîte de kleenex à portée de la main pour l’écouter…
Non sérieux je le fais pas, mais par contre, quand c’est fini, y’en a encore si vous voyez ce que je veux dire : un titre de plus de 11 minutes peut repasser six fois en une heure ;-)

Bon il est clair que le style a peu de chose à voir avec « Departure », mais difficile de dire quel album est le meilleur, si toutefois il y en a un mieux que l’autre. Si « Departure » parvient à insérer des éléments de rock dans sa recette, « Where Dreams Turn to Dust » n’essaye même pas. Le résultat, peut être un peu plus classique n’en est pas moins bon. Difficile à dire. Ou plutôt facile : achetez les deux !

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire