Liste des groupes Neo Thrash Ektomorf What Doesn't Kill Me...

Max l’a compris, il faut aller de l’avant et son Conquer en est la preuve. Zoltan lui n’a rien compris et reste figé dans son mimétisme du Soulfly des débuts. C’est la musique qu’il aime mais lorsque c’est ton huitième album en 15 ans de carrière et que ça fait 8 fois que tu fais le même album, ça finit par saouler. On va me dire qu'en live Ektomorf c’est cool, je répondrais que oui c’est cool, mais pour une première partie. Au-delà de la demi-heure de live c’est très trop et pour ce What Doesn't Kill Me, 10 minutes c’est déjà beaucoup trop…..

Pour replacer le groupe dans son contexte, le groupe a réussi a signer chez le géant Nuclear Blast ce qui lui ouvrit les portes de l’Europe, notamment en faisant des premières parties de groupes confirmés. A mon avis les ventes n’ont pas été au rendez-vous et ça a été direction la porte pour finalement atterrir chez AFM. Ce point est assez important car Nuclear Blast n’est pas du genre à laisser partir la perle et par déduction Ektomorf n’est vraiment pas une perle. C’est vrai que face à Soulfly et autre Cavalera Conspiracy, la copie Zoltan ne fait pas le poids et donc pas besoin de s’encombrer d’un groupe plagiat. Mon jugement semble dur mais il faut reconnaître que les hongrois se tapent la tête contre un mur en béton armé en pensant qu’il va céder, mais ça ne sera jamais le cas.
Après tant de médisance parlons tout de même de la musique. Il ne faut pas attendre plus d’un titre pour comprendre mon propos et mon agacement. « Rat War » ouvre donc le bal du désastre. Chant identique à celui de Max, riffs très primitifs, batterie qui caillasse à mort. Où est le groove et le génie du père Max ? Il est resté au vestiaire. Vous prenez donc ce modèle et vous pouvez faire un « Ctrl+C, Ctrl-V » sur les huit titres suivants. Même rage revendicatrice, même tempo, même structure, même chant monolithique. Je pense que c’est le chant qui plombe le plus ce disque. Autant Zoltan aurait pu en faire quelque chose d’innovant, autant je pourrais le faire en yaourt sans même connaître les paroles tant les lignes simplistes sont prévisibles. Il n’y a guère qu’un rayon de soleil dans cette masse de compos, c’est le titre écrit par les mecs de Stuck Mojo : « Sick of It All ». C’est un mix entre hip-hop et métal dans un esprit Body Count. J’aurais envie de dire qu’il faut aimer mais au moins ils ont tenté et je ne vais pas les blâmer pour ça.
Le seul point positif de ce disque, c’est évidement sa production surpuissante. Autant la musique est rébarbative, autant les décibels sont au rendez-vous. Le son est parfaitement adapté au style. Puissant, précis, il pourrait masquer les lacunes de compos si c’était la première fois.
Avec un tel titre le groupe doit bien avoir conscience de l’opinion des gens. A force, il faudrait peut être pousser plus loin la réflexion en évoluant un peu. Faire du bruit c’est bien, mais faire de la musique c’est mieux.

Voilà donc un album bien terne qui risque peut-être de sceller le sort d’Ektomorf. A terme le groupe risque de créer un telle overdose que son public pourrait même lâcher l’affaire. Et si nous nous cotisions pour envoyer un Conquer à Zoltan afin qu’il se rende compte que son idole a évolué et qu’il propose une musique différente et surtout plus prenante….. Avis aux donateurs !!!!!!