Walpurgis Night

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Nom du groupe Armaga
Nom de l'album Walpurgis Night
Type Video
Date de parution Décembre 2011
Style MusicalDark Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Overgrown Gates
2. Heartless
3. Cave
4. Fear Is Near
5. Dark Waltz
6. One Ghost's Story
7. Phantom
8. Cryptic Mirror
9. Last Exile
10. Shadows
11. Time Has Gone

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Armaga


Chronique @ Matai

20 Mars 2012

Intéressant pour ceux désirant découvrir le groupe, banal pour ce qui est du contexte et du manque d'immersion.

Quelle drôle d'idée pour Armaga de faire enregistrer un concert pour une édition spéciale DVD alors que le groupe en lui-même existe depuis un peu plus de trois ans ? Même s'il a effectué quelques concerts et enregistré deux albums, il faut dire que le groupe n'a toutefois pas l'expérience nécessaire pour se mettre sur son 31 et s'aventurer avec un premier DVD signé chez MSR Productions. Sans doute un coup de promo pour accueillir le nouveau chanteur Sergey, remplaçant de Demether Grail et d'Oleg. En tout cas, il s'avère que ce « Walpurgis Night » se découvre dans un package de qualité, mais le contenu laisse quelque peu perplexe.

Pour commencer, Armaga se situe dans un registre doom/gothique très sombre et très tourné vers l'horreur et l'épouvante. Les Russes racontent donc des histoires effrayantes en utilisant un rythme lent, des guitares lourdes et accordées dans les graves, des claviers utilisant des sonorités symphoniques ou des orgues, et un chant black tendant à accentuer les fins de phrases. L'opus « Dark Authority » est sans doute l'album ayant le plus plu, sans doute grâce à ces ambiances particulières et cet aspect parfois morbide. C'est aussi cet album qui est joué lors du concert en question, même si quelques morceaux proviennent de l'album d'avant, « In the Ruins ».

Le groupe doit donc s'affirmer sur la scène et le chanteur doit être à la hauteur afin de prouver qu'il est digne de faire partie d'Armaga. La salle semble assez petite et le public pas très enthousiaste. C'est à peine si on l'entend réagir et les applaudissements sont quelques peu timides. Certes, ce n'est pas un gros groupe mais il ne s'agit pas non plus d'un mauvais groupe, Armaga faisant partie des figures dark/gothiques de la scène russe. Mais il s'avère que le courant ne semble pas passer et que la salle peine à chauffer. Les musiciens eux mêmes peinent à montrer leur hargne et leur envie de se promouvoir. Tous restent statiques, cachés derrière leur instruments. Le chanteur, à la limite, essaie de se mettre en valeur en alternant les techniques de chant (chant black/chant death) et offrent les mimiques qui vont avec, poing en l'air, gestuelle imposante, petit headbang etc. Le batteur lui, se contente de faire tourner ses baguettes autour de ses doigts et de maîtriser son rythme sans grande conviction. Alors oui, il ne faut pas chercher une dynamique immense, d'autant plus que les parties claviers sont samplés et que l'apparition d'un membre guest aurait été de rigueur.

Pour ce qui est de l'installation de l'ambiance, c'est assez difficile, les lumières étant plus bleues que rouges/oranges, alors pour le côté horreur on repassera. Les accessoires adéquats manquent aussi, on ne demande pas la lune mais au moins la preuve que le spectateur est rentré dans le manoir d'Armaga (allusion à la pochette de l'album « Dark Authorities »). Cela empêche donc le spectateur/auditeur de se trouver immerger dans l'univers du groupe. Enfin, il y a un certain manque de communication avec le public, les trois quarts des morceaux étant joués sans transitions et dans un ordre étrange donnant l'impression que tous se ressemblent. Le chanteur dira tout de même quelque mot mais avec une voix black, histoire de jouer le jeu jusqu'au bout.

Armaga a le mérite de mettre de la poigne dans l'exécution de « Overgrown Gates » et « Heartless », l'atmosphère étant bien rendue et les instruments bien mis en valeur, à la différence que les claviers samplés tendent à recouvrir les guitares mais pas la batterie qui se dote d'une double pédale efficace et percutante. La suite se voit dotée d'orgues, de choeurs et de xylophones ainsi que d'accélérations et de décélérations soudaines jusqu'à un « Last Exile » plus black symphonique – bien que doomesque – dans son ensemble. Toutefois il y a rien à dire de plus dans la mesure où les titres sont quasiment construits de la même manière et qu'il est difficile de les distinguer quand on ne connaît pas très bien le groupe. Il faut donc avoir digéré les opus d'Armaga pour pleinement apprécier leur travail, ce que peut-être les spectateurs de la salle n'ont pas fait.

Ce DVD, qui aurait pu être ambitieux, reste intéressant pour ceux désirant découvrir le groupe ou au moins les voir en live, mais le lieu et le contexte restent décevants et non propices à l'immersion du spectateur dans un univers horrifique et gothique.

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