Void (the Divine Abortion)

Liste des groupes Black Metal Vrolok (USA) Void (the Divine Abortion)
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17/20
Nom du groupe Vrolok (USA)
Nom de l'album Void (the Divine Abortion)
Type Album
Date de parution 30 Avril 2007
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1.
 Advocatus Diaboli
 01:58
2.
 Divine Abortion
 09:38
3.
 Grey
 11:24
4.
 Turning Purple in the Dark
 04:40
5.
 Radiance
 04:29
6.
 Void
 15:54

Durée totale : 48:03

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Vrolok (USA)


Chronique @ Vinterdrom

13 Août 2007
Après le magistral "Soul Amputation", je me demandais comment Vrolok allait bien pouvoir enchaîner. Serait-il capable de composer un album aussi fort ? Allait-il jouer la sécurité et sortir une simple Soul Amputation 2 ? Tant d'interrogations ! …
Mais c'était compter sans le génie créatif de son maître à penser Diabolus. Car dès la première écoute, toutes mes craintes ont été balayées en un revers. Oui, Vrolok nous revient avec un album extrêmement intense, tout en ayant fait preuve d'une prise de risque certaine. C'est clair, Diabolus n'aime pas faire deux fois la même chose et a décidé de remodeler quelque peu son style sur cette nouvelle offrande.

Première constatation, seuls des sons "naturels" ont été employés, dans le sens où aucun synthé n'est intervenu au cours de l'enregistrement de ce disque (d'ailleurs, notre ami insiste particulièrement sur ce point dans le livret : "aucun synthétiseur ni trigger n'ont été utilisés sur cet enregistrement"). "Void" est donc plus axé "guitares" que son prédécesseur, mais ce qui ne signifie pas pour autant que la facette atmosphérique de la musique ait disparue. Bien au contraire, celle-ci est toujours bien présente, mais de manière différente.

On retrouve des chants grégoriens diffus sur l'intro "Advocatus Diaboli" (faisant en quelque sorte le lien avec l'œuvre précédente), soutenus par des triturations répétitives rappelant le crachotement d'un vieux vinyle usé et rayé.
"The Divine Abortion" déboule ensuite avec des guitares drone suivies d'accords hyper aigus, avant de laisser place au black si particulier de Vrolok, avec son ambiance mystérieuse, ses rythmes quasi rituels et ses vocalises de psychopathe. A noter également sur le milieu de ce titre des guitares très bizarres et perturbantes, aux sonorités presque électroniques.
"Grey", le morceau suivant, alternant accélérations endiablées et passages écrasants, continue de nous amener de plus en plus loin dans les ténèbres.
S'ensuit "Turning Purple in the Dark", un morceau atmosphérique avec une intro composée de chants grégoriens sur fond de percussions tribales et d'un petit air … d'harmonica !? Le morceau prend ensuite une direction encore plus mystique avec une voix incantatoire et des guitares dissonantes.
Alors qu'on croyait souffler un peu, "Radiance" vient nous prendre en traître avec des riffs assassins bien tranchants et des hurlements d'horreur … Ouch ! Ca fait mal, mais que c'est bon !
Retour ensuite à l'ambiant avec l'intro du morceau-titre "Void" jouée au dulcimer (que de surprises, décidément !). S'ensuit une longue et tortueuse montée en puissance démontrant tout le talent de composition de Diabolus : on passe progressivement d'atmosphères basées sur des vocaux incantatoires sur fond de guitares tour à tour claires et dissonantes, à un déchaînement d'ultra violence avec des hurlements de damné, en passant par des parties ultra lourdes. On en ressort exsangue, et ce n'est pas le sample de musique country (!!??) clôturant le morceau (et l'album) qui va nous remettre l'esprit à l'endroit.
A noter également dans ce "Void" certaines parties de batterie très originales, et difficilement descriptibles tant elles sortent des sentiers battus.

Enfin, dernière curiosité : l'album est scindé en deux thèmes présentés au niveau du tracklisting comme les deux faces d'un vinyle, avec la "Side Divine" (titres 1 à 3) et la "Side Abortion" (titres 4 à 6), chaque "face" durant environ 20-25 minutes. Le sieur Diabolus nous avait déjà gratifiés d'une bizarrerie de ce genre sur l'album "Soul Amputation" avec sa construction en 3 mouvements, similaire à la plupart des symphonies classiques … Décidément, il ne manque pas d'imagination !

En résumé, "Void" se révèle être un disque pour black-métalleux en mal de sensations fortes et d'expérimentations sonores. Et pour les amateurs de dark ambiant, tentez le voyage ! Il y a de grandes chances pour que vous n'en reveniez pas !

19/20

3 Commentaires

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Orileus - 25 Janvier 2009: Chronique sympathique d'un album que j'ai mis énormément de temps à déchiffrer. L'accent ici a bien été mis sur ce coté mystique qui dégouline tout au long de cette œuvre. Un son unique, une ambiance abyssale.
Transcendant.
Enivrant.
Spirituel.
Noir.

Pas assez de mots pour décrire ce monument. J'aimerais vraiment comprendre comment Diabolus peut composer des album comme "soul amputation" et "void"...........?

J'ai vraiment un faible pour le morceau "the divine abortion" et son rythme de batterie si atypique.

A genoux devant le talent pur.
enthwane - 17 Mars 2010: excellente chronique pour un album deja culte. Vrolok est vraiment un groupe à part.
LuneNoire - 01 Septembre 2010: Décidément, je vais voir toute tes chroniques.
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Chronique @ enthwane

17 Août 2010
Soufflé. Bluffé. Ecrasé.

Trois mots qui décrivent mon état, à la fois physique et mental, après l'écoute de cette incroyable oeuvre de Vrolok, groupe américain bien connu des adeptes de Drakkar Productions. J'ai découvert le groupe avec cet album, contenant six titres très longs, et je n'ai absolument pas été déçu. Personne, et encore moins un fanatique de Black Metal, ne peut rester de marbre face à cette pièce malsaine, glauque, suintant le blasphème par chaque note, chaque rythme, chaque hurlement. Diabolus est indéniablement un génie. Un génie du style.

Tout, dans ce disque, est original. A commencer par la distorsion des guitares, bien loin des disto grasses ou suraiguës que l'on peut souvent entendre dans le style. Le son est, comment dire... Horrible. Grésillant à l'extrême, mais paradoxalement, laissant entendre chaque note, chaque changement de corde, chaque chuintement de ces dernières. Tels des hurlements de damnés, les murs de grattes employé par Diabolus marquent l'auditeur dès le premier riff.

Deuxième chose, absolument déconcertante, concerne la batterie : elle est relativement mise en arrière-plan par rapport au reste des instruments. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir un batteur au jeu incroyablement riche, laissant exploser son talent derrière ses fûts : ne se contentant pas d'un matraquage intensif, le batteur nuance chaque coup, alternant breaks aux cymbales, rythmiques parfois très plombées (le début de "The Divine Abortion"), et lignes de double pédale absolument époustouflantes ("Radiance").

Le Sieur Diabolus n'est pas en reste, car ses hurlements, ses glapissements sont vraiment dérangeants, et particulièrement bien enregistrés. Les paroles sont tout à fait intelligibles, chose rare encore une fois dans le style. Au croisement des Braillards de Mayhem, Setherial et de Celestia, Diabolus est un interprète unique, littéralement habité par son art.

Comment décrire cette pièce de noirceur démente et intense ? Les mots seraient des euphémismes, aucun ne serait assez fort pour qualifier cette main invisible qui nous attrape à la gorge pour nous plonger dans des abîmes de noirceur, nous laissant sonné, K.O., quasi léthargiques après la première écoute. Car "Void" est un disque rebutant à plus d'un titre, ne serait-ce que pour les novices : comme je l'ai déjà dit, nous ne sommes pas dans du Black brutal bas-du-front, ni dans du Trve à la production pourrie, ni dans de l'ambiant lent et ennuyeux. Les samples employés par le maître sont parfois franchement étonnants (du banjo, de l'harmonica oui, oui, c'est possible).

"Void" n'est définitivement pas un disque. C'est une oeuvre d'art à part entière, qu'il convient de décortiquer afin de mieux l'appréhender. Les techniques utilisées sont incroyablement diversifiées (ne serait-ce qu'au niveau de la palette de jeu du batteur), et l'artiste derrière cette oeuvre littéralement possédé par son art, qu'il exerce de manière passionnée, comme une arme contre sa propre vie, "souffrance perpétuelle" selon le musicien.

Une galette unique en son genre, véritable manifeste à lui-seul, qui saura combler les fans de musique sombre et démente.

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Haaveellinen - 17 Août 2010: Une chronique qui donne envie, tout en mots et non en termes (techniques, références obscures). Je vais me pencher la dessus.
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Commentaire @ SvartKald

08 Juillet 2007
Voici enfin le nouvel album de Vrolok que j'attends depuis un petit bout de temps maintenant. J'ai découvert ce groupe il y a peu avec Soul Amputation, album qui m'avait agréablement interloqué: en fait, des albums de Vrolok se dégage une atmosphère vraiment très particulière, très religieuse et profonde. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter l'intro de cet album (intro assez classique par ailleurs), où l'on peut entendre des chants religieux.

En fait, cet album transpire le malaise: à cette atmosphère maladivement mystique s'ajoute une voix d'écorché, torturée, instable du début à la fin de la galette. Elle est impressionnante de crédibilité, tant la douleur et le malheur en ressortent.

A cela s'ajoute un jeu de guitare très particulier, très présent sur les morceaux (même si par moment il est laissé au second plan) et bien saturé. De plus, les guitares nous proposent tantôt un jeu classique, avec des riffs bien plombés , puant la merde, et des passages dissonant vraiment très étonnant: des structures musicales chaotiques ( cf. Grey ) sont parsemées ça et là, aidé par une batterie tout aussi surprenante pour le genre ( cf. Divine Abortion ).

En résumé, il s'agit d'un album vraiment très étrange, à la fois innovant (dans l’instrumental) et conforme aux caractéristiques du genre (ambiance maladive à souhait).
Vraiment très intéressant....

edit: en fait, une tuerie.

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