Aaaah… 1991, quelle belle année!
Nirvana nous sort son célèbre « Nevermind »,
Metallica son fameux "Black Album", et les Guns nous sortent non pas un mais deux albums formidables en l’espace d’un mois. Le nom de ces deux petits bijoux : « Use your
Illusion », I et II.
Cela après avoir ravagé et contaminé le monde entier avec leur premier album «
Appetite for Destruction », qui explosa littéralement les charts du monde entier et permit au groupe de se fonder une fan base impressionnante.
Puis, ayant servi en pâture aux hordes de fans déchaînés une compil' nommée «
Lies », le groupe nous revient donc gonflé à bloc avec ce «
Use Your Illusion I », et un line-up légèrement modifié.
Exit Izzy et Steven, et bonjour à Gilby à la guitare, Matt à la batterie et Dizzy au piano. Piano tiens… En effet au fil de ces deux albums il prendra de plus en plus d’importance au cœur des chansons, se faisant tantôt touchant («
November Rain »), tantôt entraînant («
Dust n’bones », ou « Bad obession »).
Première écoute, premières secondes, premier constat… le groupe n’a pas perdu de sa rage, et nous propose d’entrée de jeu un « Right
Next Door to
Hell » endiablé ! La basse démarre seule sur les chapeaux de roue, bientôt rejointe par la batterie et la guitare, jusqu’à l’explosion quand arrive Axl et son chant si caractéristique.
Ouf ! Malgré le succès le groupe n’a pas l’intention de se calmer…
Puis arrive comme pour nous contredire «
Dust n’
Bones », avec ses influences blues très marquées que vient renforcer un harmonica. Ca sent le coucher de soleil, la chaleur, le
Jack Daniel's et l’ambiance cow boy mam’zelle ! Surprenant mais pas désagréable, quoique dans le genre j’ai une préférence pour «
Bad Obsession » ou « Bad Apples », qui interviendront plus tard dans l’album.
Première différence donc avec ces prédécesseurs.
Première oui, mais pas dernière ! Car le groupe a décidé de diversifier un peu sa musique et d’éviter ainsi de nous pondre un deuxième « Appetite ». Bonne idée pour certains, mauvaise pour d’autres, sur ce point chacun son avis.
Et c’est alors qu’arrivent les ballades de l’album, tout d’abord « Don’t
Cry » qui s’invite doucement et tendrement au creux de notre oreille par ce riff qui donnerait des frissons à un glaçon, et là on sait que l’on ne pourra pas couper la chanson avant sa fin tant elle est magnifique. Axl est à fleur de peau et nous transporte avec mélancolie le long des 4mn et quelques que dure la chanson. Une chanson très intimiste qui rappelle « Patience » sur «
Lies », mais qui cette fois est jouée avec des guitares électriques et qui s’énerve sur la fin pour donner encore plus de puissance à la chanson.
Une ballade c’est bien, mais deux c’est mieux ! C’est ainsi que l’on retrouve «
November Rain » quelques chansons après. Et là attention ! Mr Axl a sorti le grand jeu ! Orchestre symphonique, piano à queue, paroles d’amour toutes jolies et clip qui coûte cher avec une très jolie mannequin, compagne de ce dernier à l’époque. Pour un résultat assez grandiloquent, mais qui a son charme grâce aux solos de Monsieur
Slash, et qui nous réserve un final magnifique avec un solo qui l’est tout autant, joué sur la vidéo en plein désert avec une guitare même pas branchée ! Ils sont balèzes les Guns quand même…
Bon les gars, les ballades c’est bien, mais c’est un peu gnangnan non ?
Ok malotru, tu veux du Rock ? Du
Hard Rock ?!!! Eh bien balance toi un bon «
Perfect Crime » pour te remettre les idées en place, et ose me dire que ce n’est pas Rock n’Roll ça ! Encore ? Grand fou que tu es ! Enchaîne avec «
Garden of Eden » elle est de la même trempe !
Car oui ça reste les Guns quand même, alors on a bien le droit à des morceaux comme « Back off
Bitch » et ses paroles plus que limpides pour n’importe quelle «
Bitch » que l’on aurait put croiser un jour : DEGAGE !!!
Mais on a aussi « Don't Damn me » ou «
Dead Horse », et son intro style vieille cassette audio, pour nous rappeler que c’est avant tout un… oserais-je le dire… Oui ! Un putain d’album de Rock n’Roll auquel nous avons affaire !
Et ce n’est pas la chanson qui clôt l’album, «
Coma », qui me contredira, avec son récit d’une overdose, où l’on a l’impression de sombrer dans la folie comme le protagoniste dont Axl nous conte les déboires avec arrêt cardiaque, réanimation et tout ce qui s’en suit.
Bon vous avez compris les gars, on met les amplis sur 10 (ou 11 pour ceux qui ont cette chance), on ressort les perfectos, les bandanas, les jeans moule bite, et l’on joue très fort, même mal on s’en fout ! Du moment que c’est Rock n’Roll !
Le panneau "Wheres's Izzy ?" est bien dans "Don't Cry", première vidéo de la sublime trilogie. Quant à Civil War, je ne sais plus combien de prises il a fallu à Steven pour la mettre en boîte, mais c'était assez énorme... D'où le remplacement qui a suivi.
Que dire encore de cet album qu'on n'ai déja dit ? Pas grand chose.
Un des plus grands albums de Hard Rock de l'histoire, meme si je préfère le Use Your Illusion2, question de gout.
November Rain est un petit bijou et est peut etre encore aujourd'hui la plus belle ballade de l'histoire du Hard Rock.
18/20
Parfaite 1ere partie des Use your illusions, gnf'rs a développé et peaufiné 2 albums de haut vol.
Le jaune est plus musclé que le bleu, tout en fixant 1 cap ambitieux.
Les réécoutes de ces derniers jours m' ont permis de trouver que Lynyrd skynyrd etait 1 des influences pour la partie "gros rock US" avec ce côté US et Elton john pour les harmonie et piano.
De plus Nazareth a fortement influencé la voix d Axl.
Tout ca pour dire que 32 ans après la sortie des 2 opus UYI, Gnf'rs a vraiment marqué son époque.
Cette album n a pas vieillit....et s écoute toujours avec le même plaisir.
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